New Super Lucky’s Tale : Notre avis sur la version PlayStation 4
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Rédigé par Fauchinou
Développé par Playful Studios, Lucky’s Tale est passé par bien des étapes. D’abord en réalité virtuelle, puis sorti ensuite sur Xbox One sous l’appellation Super Lucky’s Tale. Adoptant cette fois-ci une forme de platformer 3D plus classique, voire même trop classique, il était entaché de défauts majeurs tels que la caméra ou son manque d’ambition, que nous n’avons pas manqué de relever à l’occasion de notre test.
Finalement, les aventures de Lucky Swiftail ont connu une ultime version intitulée cette fois New Super Lucky’s Tale, d’abord sur Switch en novembre 2019, puis ensuite sur Xbox One et PlayStation 4 depuis le 21 août. C’est cette dernière qui nous intéresse aujourd’hui, afin de savoir si cet opus « New » corrige ce qui ne marchait pas dans la mouture précédente, et s’il apporte de nouveaux éléments convaincants.
Sommaire
ToggleUne caméra libre en tête des nouveautés
Soyons honnêtes dès le début, bien que nous faisons face à une version peaufinée, l’essence de Super Lucky’s Tale est logiquement préservée à 90%. De ce fait, nous éviterons au maximum les répétitions avec le test de l’édition précédente en évoquant la nouvelle tout au long de ces lignes. Cela étant, le titre bénéficie en premier lieu d’un level design légèrement retravaillé et d’améliorations visuelles, ce qui modifie un peu le look et la structure de la plupart des niveaux.
Les PNJ, autrefois relativement invisibles, sont ici un peu plus présents avec des lignes de dialogue pour chacun. Tous ont même des noms afin d’alimenter le peu de lore dévoilé tout au long du jeu, et certains sont d’ailleurs présents dans chaque hub comme Pascal, le préposé aux portails ou encore le Mystérieux étranger. Leur utilité ? Elle reste encore à prouver, mais vous pourrez au moins vous amusez à trouver le second cité, car celui-ci aime bien être isolé.
Les temps de chargement contiennent cette fois des conseils ou des (tentatives de) blagues, de la part de Greg le golem facteur, teintées parfois de références à la pop culture. On peut noter également quelques différences anecdotiques liées au scénario, mais celui-ci était déjà au second plan dans la version originale… Ainsi, le but consistera toujours à récupérer les pages du Livre des Âges à travers les niveaux que contiennent les différents hubs du jeu, en battant à chaque fois les boss de ces zones après avoir obtenu un nombre suffisant de pages, et mettre fin aux sombres desseins de Jinx.
New Super Lucky’s Tale bénéficie de la même prise en main, laquelle demeure relativement simple avec encore une fois les mouvements basiques : un (double) saut, une attaque tournoyante, un plongeon en piqué et la possibilité de se déplacer sous terre en creusant ou même de porter un objet.
En revanche, LA véritable bénédiction dont le jeu profite, c’est sa nouvelle caméra. Autrefois cantonnée à 3 crans différents pour donner un peu de perspective à l’action, mais avec un énorme angle mort sur ce qu’il se passait derrière Lucky, elle est désormais libre à 360°. Quelle délivrance de pouvoir enfin observer les alentours, rebrousser chemin pour récupérer un collectible manqué, et tout simplement arrêter de se déplacer parfois à l’aveuglette. Ce petit changement fait vraiment la différence dans un jeu où il est notamment tentant, pour les chasseurs de succès/trophées ou les collectionneurs, de glaner tous les éléments récupérables. Plus généralement, l’accessibilité se voit tout simplement accrue auprès de toutes et tous.
Vous l’aurez compris, ce qui fait que, manette en main, on appréciera davantage cette version que la précédente, ce sont majoritairement des détails. On ne dénombre donc pas énormément de changements suffisamment notables, même si on peut compter un autre ajout fort appréciable de la part de ce New Super Lucky’s Tale, et il concerne sa durée de vie.
Une version New légèrement gonflée en contenu
Une des principales différences avec Super Lucky’s Tale, c’est que cette version « New » intègre de base les deux DLC payants sortis ensuite : Gilly Island et Guardian Trials.
Le premier apporte un nouveau monde sur le thème des vacances et de la fête, où vous devrez libérer les habitants du joug musical instauré par Lady Meowmalade, laquelle les hypnotise et les manipule avec sa musique. La structure du hub ne change pas par rapport à celle du jeu classique. Autrement dit, il contient des niveaux – ici 3, en l’occurrence – dans lesquels on collecte 4 pages : une en finissant le niveau, une en récupérant plus de 300 pièces, une autre en récupérant les 5 lettres L-U-C-K-Y, et enfin une dernière, cachée, à retrouver.
En plus de ces niveaux, nous retrouvons les terriers à défi. D’ailleurs, même dans Gilly Island, on retrouve inévitablement le Contremaître Psillex avec ses énigmes mettant en scène des statues à placer au bon endroit. Certes, elles font travailler un peu les méninges, mais on retrouve déjà ce type de défi dans la quasi-totalité des autres hubs du jeu…
Le deuxième DLC, Guardian Trials, ajoute quant à lui le monde de Foxington, lieu natal de notre héros Lucky, où sa sœur Lyra lui propose de faire ses preuves en relevant 18 défis, dans le but de devenir un véritable Gardien. Ces défis sont divisés en trois catégories : plateforme, combat et énigme.
Dans les niveaux Plateforme, vous serez plongé dans un environnement rétro au look et à la musique tout droit sortis des 80’s où un challenge un peu plus relevé que dans le jeu original vous attend.
Au sein des défis Combat, vous affronterez à nouveau certains boss de l’histoire principale dans une version robotique, et donc plus féroce. Un autre niveau vous demandera de monter sur le ring et de résister à 4 vagues d’ennemis.
Enfin concernant les défis Enigme, nous retrouvons les niveaux à la Super Monkey Ball, déjà présents dans le monde 3, où Lucky se retrouve rétréci, enfermé dans une boule. Pour rappel, l’idée ici est d’incliner le décor avec le joystick gauche de sorte à ce que le petit renard puisse récupérer toutes les pièces disséminées sur le plateau, synonyme de nouvelle médaille à ajouter à sa collection.
Si tous ces défis ajoutent un peu plus de difficulté à un jeu globalement facile, l’ensemble reste quand même assez accessible, et seulement quelques essais devraient être suffisants pour en voir le bout. De plus, vous pourrez vous amuser à récupérer de nouveaux collectibles : il existe un hot-dog plus ou moins caché dans chaque niveau de Foxington. En les rassemblant tous, vous débloquerez une nouvelle tenue cachée à acheter auprès du marchand.
Car c’est là aussi l’une des nouveautés apportées par ce DLC : Lucky peut changer d’apparence au niveau de la tête ou bien du corps, en déboursant la modique somme de 700 pièces par élément cosmétique, et ce, dès le début de l’aventure. Ces apparences n’apportent aucun avantage lié au gameplay, donc la fonctionnalité reste purement esthétique. Néanmoins, il est toujours sympathique de changer l’accoutrement de notre héros au fil du jeu.
En conclusion
New Super Lucky’s Tale aurait donc pas mal d’arguments pour plaire auprès des fans de plateforme et de jeux sans trop de prise de tête s’il n’existait pas malgré tout un frein assez important : son prix. Comptez jusqu’à 49,99 € en dématérialisé pour vous approprier la version la plus aboutie des aventures de Lucky Swiftail. Et avec en tout et pour tout une grosse dizaine d’heures à passer sur le titre avec comme objectif d’obtenir le 100%, et donc encore moins de temps nécessaire pour simplement finir le jeu, le tarif paraît vraiment excessif.
Cela dit, si vous dépassez cet obstacle, que vous attendez une promo, ou alors que vous arrivez à le trouver en boîte (entre 29,99 € et 39,99 €) à moindre coût, le jeu de Playful Studios vous garantit de passer un bon moment. En adoptant cette posture d’hommage aux plateformers 3D des années 90/2000, avec un ton très léger et coloré, l’ensemble devient alors agréable et logiquement supérieur à Super Lucky’s Tale au vu des améliorations intégrées à cette version New.
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Date de sortie : 07/11/2017