Take-Two serait bien en train de chercher à fermer ou à vendre Private Division après les fermetures de Roll7 et Intercept Games
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Rédigé par Jordan
Strauss Zelnick a beau jouer les innocents, il ne peut pas totalement occulter ce qu’il se passe actuellement chez Private Division. Le PDG de Take-Two affirmait que Roll7 et Intercept Games, qui faisaient partie de ce label à la caution « indé », n’avaient pas fermé leurs portes contrairement à ce qu’affirmait le Département de la Sécurité de l’emploi de l’état de Washington, et dans les faits, il n’avait pas totalement tort. Du moins sur le moment. Disons qu’il jouait avec la réalité puisque ces studios vont bel et bien cesser d’exister dans peu de temps, avec une mise à mort prévu depuis plusieurs semaines. IGN nous l’affirme dans une nouvelle enquête publiée par la journaliste Rebekah Valentine, qui fait le point sur l’avenir de Private Division, ou plutôt de sa future disparition.
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ToggleUne lente agonie pour les équipes
Malgré les licenciements recensés, Zelnick se gardait bien de dire que Roll7 et Intercept Games n’existaient plus. Car dans les faits, ces studios existent encore, comme des coquilles vides, dépourvus de leurs équipes. IGN a appris qu’Intercept Games devrait prononcer sa fermeture le 28 juin prochain, tandis que Roll7 devrait suivre d’ici peu de temps. Et ce ne sont là que les prémices d’un plus grand plan de licenciement au sein de Private Division.
Des suspicions commençaient à naitre sur la fermeture du label, lui aussi dépouillé de la plupart de ses employés, et IGN confirme la chose. Selon Rebekah Valentine, le staff de Private Division a été prévenu en février des licenciements à venir, sans avoir droit de savoir pourquoi, ni comment et quand cela allait se passer. Rappelons que c’est aussi en février dernier, à la même période, que Strauss Zelnick annonçait publiquement que Take-Two ne passerait pas par un plan de licenciements, en bon bonimenteur.
C’est le mois dernier que la grande vague de licenciements a eu lieu, en conservant uniquement une petite équipe qui piloterait les projets en cours, comme No Rest for the Wicked de Moon Studios, Tales of Shire chez Weta Workshop et le prochain jeu de Game Freak (hors Pokémon). Pour le moment, ces trois projets sont toujours sous contrat avec Private Division, mais deux autres partenariats ont été annulés : le premier chez One More Level (le studio derrière Ghostrunner) et le second chez Bloober Team (qui travaille sur Silent Hill 2 Remake).
Pourquoi Private Division est-il en danger ?
Malgré les bilans de Take-Two qui montrent que le groupe gagne moins d’argent que sur d’autres trimestres, il est encore difficile de comprendre pourquoi Private Division est spécialement touché par ces mesures économiques.
IGN a pu recueillir quelques témoignages qui indiquent que le label était mal géré, la faute à Michael Worosz, directeur de la stratégie. Décrit comme un mauvais leader, il aurait été une source de frustration chez les équipes, qui devaient faire face à des attentes de résultats bien trop déraisonnables et à une pression pour sortir les jeux le plus rapidement possible. Kerbal Space Program 2 en aurait ainsi fait les frais, ce qui expliquerait ses problèmes au lancement.
La revente ou la mort
Et maintenant, que faire avec les cendres de Private Division ? Take-Two se pose encore la question, mais une chose est sûre, il souhaite s’en débarrasser d’une manière ou d’une autre. Selon IGN, le groupe aurait d’abord chercher à alléger une partie du poids du label en se séparant de la licence Kerbal Space Program. Cette dernière était proposée à la vente avec ou sans Intercept Games rattaché, et des négociations ont bien eu lieu avec l’éditeur Paradox Interactive, mais elles n’ont pas abouti.
Au lieu de dégraisser, Take-Two aurait ensuite voulu vendre l’entièreté de Private Division. Là encore, un partenaire potentiel aurait été trouvé avec une société de capital investissement. On ne sait pas si un deal est actuellement en cours, mais il est indiqué que des connaissances entre cette entreprise et des exécutifs de Moon Studios faciliteraient les démarches. Si l’on se rappelle que Thomas Mahler, PDG de Moon Studios, est souvent décrit comme comme toxique voire « cruel » par plusieurs témoignages, on peine à croire que les interlocuteurs de la société de capital investissement soient plus tendres.
Rien n’est encore conclu et une autre option reste sur la table : la pure et simple disparition de Private Division. Ce qui entrainerait des conséquences assez notables pour les studios qui sont toujours en lien avec le label, tout en alourdissant encore un peu plus le nombre effroyable de licenciements survenus dans l’industrie cette année.
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