Annoncé pour la toute première fois en 2014, 2Dark avait vraiment de quoi nous emballer : une ambiance assez glauque, puis un jeu exigeant où il faut compter ses balles, tout en sauvant des enfants des griffes de divers serial killers pas très accueillants. Disponible enfin dès maintenant sur PC, PS4 et Xbox One, 2Dark est-il un titre plus que réussi de Gloomywood dirigé par Frédérick Raynal ?
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ToggleSmith à la recherche de ses deux enfants !
Avant de véritablement commencer l’aventure, 2Dark nous propose une petite cinématique avec son style graphique tout en voxel et nous montrera Smith, en plein camping avec sa femme Helen et ses enfants, Sandra et Martin. Sauf que dans cette même soirée camping, Smith, qui avait laissé sa femme et ses enfants aller chercher du bois, entend justement les cris de ses bambins. Une fois arrivé sur place, notre cher Smith s’aperçoit que sa douce et tendre est morte, et que ses enfants ont été enlevés par des serial killers.
C’est donc sept ans plus tard que notre ex-flic va donc traquer les serial killers à travers la ville de Gloomywood, et par la même occasion tenter de retrouver ses enfants, toujours disparus mais dont il a l’intime conviction que ces derniers sont encore en vie. L’histoire commence véritablement à partir de ce point-là, et autant dire que le speech proposé dans 2Dark est en globalité suffisamment accrocheur pour que l’on s’y intéresse clairement. Effectivement, on apprend véritablement ce qu’il se trame réellement au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu en ce qui concerne les divers enlèvements d’enfants à répétition. Concrètement, nous avons là une histoire plutôt originale et ne courant pas vraiment les rues, et autant dire que ça marche assez bien du début à la fin. La seule ombre au tableau est peut-être sa fin un peu prévisible, malgré quelques détails assez surprenants.
Ce qui nous a véritablement émerveillés qui plus est dans 2Dark, c’est ce background aussi morbide que cradingue qui fait incontestablement son petit effet. En effet, certains niveaux sont franchement glauques, voire même assez gerbant. Et on peut dire que c’est notamment en grande partie grâce à cette ambiance tantôt horrifique, tantôt dérangeante qu’arrive à procurer 2Dark, que l’on arrive à s’immerger totalement dans le soft qu’on se le dise.
Concernant également sa direction artistique, la production de Gloomywood est véritablement une perle. Très franchement, le style graphique employé, en plus des décors assez variés, arrive à nous transporter dans cet univers complètement angoissant à souhait. On ne va pas se mentir, l’équipe de Frédérick Raynal a fait du bon boulot de ce côté-là, et nous sentons véritablement que l’aspect artistique, comme la construction des niveaux, est affreusement maîtrisée de manière magistrale.
A la chasse aux serial killers, et sauvetage de gosses !
Bien évidemment, outre les serial killers qui seront de la partie dans les niveaux, votre objectif premier sera de sauver les divers enfants prisonniers dans les six niveaux du soft. Effectivement, les six endroits que vous visiterez dans le jeu reposeront globalement sur le même principe : récolter tous les indices indiqués via un halo jaune ou non, puis sauver tous les enfants du stage, afin de rentrer chez vous par la suite. Vous avez bien lu, vous devrez rentrer dans votre nid douillet à chaque fin de niveau, un peu comme à la manière d’un certain Hotline Miami par exemple. Par la suite, et pour accéder au niveau suivant par exemple, vous devrez soit vérifier les indices et ainsi mettre la main sur votre prochaine destination, ou bien faire tout simplement ce que l’on vous demande, via des indications parfois un peu faméliques, nous sommes forcés de l’avouer. Mais sinon dans le reste du soft, les indications dans les niveaux font le minimum syndical pour nous aiguiller sur où aller, et c’est pas plus mal.
Étonnamment, en plus d’avoir tout de même des bases d’un survival horror avec tout cet aspect survie, 2Dark mélange d’autres genres. En effet, le titre est en sus orienté infiltration, mais également saupoudré d’enquêtes, car oui, il faut bien que vous avanciez dans le jeu pour savoir qui est le réel responsable de tous ces enlèvements. Et très franchement, le tout fonctionne plutôt bien, notamment sur le côté infiltration assez basique certes, mais qui profite d’une mécanique bien huilée. Pour faire simple, vous aurez le possibilité de marcher lentement pour faire moins de bruit, puis vous placer derrière un ennemi pour lui asséner un coup fatal, lorsque ce dernier clignote en jaune. A noter cependant que le garde pourrait bien survivre au coup fatal en fonction de l’arme utilisée – le bougre résistera par exemple à un coup de bâton, à contrario d’un coup de hache ou de couteau -. En revanche, si ce dernier clignote rouge, cela voudra dire que vous ne pourrez pas le tuer en un coup et ce, peu importe l’arme que vous aurez choisie.
Pour le petit côté enquête, il se voit via notamment les paquets d’indices que l’on reçoit en fouillant les niveaux. En fait, ceux-ci vous serviront notamment dans votre Q.G., où vous devrez parfois les assembler afin de pouvoir continuer à avancer, tout simplement. D’ailleurs, ce système d’inventaire parlons-en, car ce dernier est juste confus. Avec la masse d’indices que vous ramasserez parfois dans les niveaux, ce dernier finira par s’agrandir un peu trop. Ce qui fait que pour rechercher les armes ou objets que l’on veut prendre à l’instant T, c’est assez compliqué notamment si vous vous faites repérer par un méchant serial killer ou un garde qui veut vous trucider. Il y a assurément deux menus circulaires pour parer cet inventaire confus – un pour la main droite, l’autre pour la gauche -, mais le problème est que l’on ramasse également tellement d’objets que l’on ne s’en sort également plus, nous obligeant à fuir les ennemis parfois pour prendre le temps de choisir notre arme ou lampe-torche. A savoir toutefois que ce système d’inventaire vous donne aussi la possibilité de combiner divers objets. Par exemple, si vous combinez le paquet de cigarettes en sus du briquet, vous sauvegardez votre progression, soit une idée plutôt originale de la part de Gloomywood, définitivement.
En parlant des items justement, bien qu’ils soient au départ assez variés, finissent hélas par se répéter un peu sur la durée. Pour faire simple, il y a des niveaux où vous vous retrouverez à choper des armes déjà vues dans un niveau précédent – batte de baseball, couteau de cuisine, bâton, pied de biche etc… -, ou bien encore des sources de lumière – lampe-torche, bougie, lanterne etc… -. Evidemment que ce n’est qu’un léger détail, mais on aurait aimé encore un peu plus de variétés, même si les diverses armes ou points de lumière que l’on ramasse font globalement le boulot. Dans chaque stage par ailleurs, sachez que vous obtiendrez également des objets tels que des clés et bien d’autres joyeusetés, qui vous permettront de progresser dans les niveaux.
S’il y a un autre point que nous n’avions pas aborder, c’est la difficulté de 2Dark, véritablement exigeant ô possible, ce qui est l’une de ses nombreuses forces, indéniablement. En clair, pas de modes de difficulté à sélectionner, juste une difficulté standard qui pourra rebuter peut-être les néophytes du genre, mais qui est franchement aux petits oignons de notre point de vue. En effet, le titre nous pousse véritablement dans un premier temps à avancer à tâtons dans la pénombre armé de notre lampe-torche ou briquet, en essayant d’éviter les nombreux pièges – en général des gouffres, ou des piques qui s’activent si vous tombez dessus -.
Mais ce n’est pas tout, car 2Dark nous incite aussi à y aller en douceur pour aborder les situations, car le côté survie est clairement présent. Vous devrez en effet compter vos balles car vous n’en trouverez pas beaucoup, et les gardes sont diablement résistants qui plus est. Cela nous force donc à y aller à l’infiltration en utilisant divers stratagèmes plutôt ingénieux. Soit dit en passant, il n’est également pas conseillé d’y aller en mode bourrin, car votre protagoniste meurt en quelques coups seulement, et c’est là que l’on voit une fois de plus ce côté survie avec sa petit pointe d’horreur juste génial. Après, il faut savoir qu’il est possible de tuer tout le monde dans les niveaux, comme de ne tuer personne, ce qui donne pas mal de possibilités pour aborder les situations.
En supplément, il faut savoir qu’il faudra aussi gérer les enfants que vous sauvez pour les emmener au point d’extraction. Pour ce faire rien de plus simple, puisqu’il faudra soit s’approcher d’eux pour qu’ils vous suivent, ou bien leur donner l’ordre de vous suivre, ou de ne pas bouger en fonction de la situation. De plus, vous pourrez aussi les faire avancer un peu plus vite avec des bonbons, comme les attirer à distance en les visant. Pour le système de visée justement, il est dommage qu’il soit tellement sommaire et peu précis, qu’il nous arrive parfois de rater la cible bêtement, notamment quand nous combattons les serial killers armé de notre pétoire.
Pour le reste il y a des défauts assez surprenants qu’il nous a été donnés de voir, c’est l’I.A.. Si, à première vue, celle-ci est réactive et ne se laisse pas vraiment faire, il a été hallucinant de voir que cette dernière est assez limitée finalement. En effet, nous avons pu constater que quand cette dernière nous suit dans la pénombre et que nous marchons à pas de loups, cette dernière ne réagit pas toujours, même si nous frappons l’ennemi. Assurément, ce sont des petits détails qui peuvent agacer certes, et il faudrait effectivement corriger ce point-là dans une future mise à jour car actuellement, on qualifierait l’I.A. de juste correcte en soi, bien qu’elle arrive à se défendre assez bien par moment paradoxalement. C’est un peu étrange donc, et il faut noter aussi que nous avons rencontré un bug assez loufoque dans le dernier niveau, où nous arrivions littéralement à passer à travers un mur d’une façon peu académique… Bien évidemment, ce bug-là il fallait le chercher, mais cela fait légèrement tâche, comme les légers soucis de pathfinding. Encore une fois, ce ne sont que des petits cas isolés, car le reste du temps, les autres niveaux étaient plus que satisfaisants à ce niveau-là.
Les joies des graphismes rétro !
Avant toute chose, nous allons faire un petit point sur la durée de vie vu que nous y sommes. 2Dark dispose comme vous avez pu le comprendre de six niveaux, et nous avons pu voir le bout de ces derniers en un peu plus de douze ou treize heures de jeu. Car oui, les divers niveaux, vous pourrez mettre vraiment du temps à les terminer, notamment si vous y allez vraiment à tâtons, et sachez que certains niveaux sont un peu plus longs que d’autres. En soi, nous avons là un jeu qui dispose d’une durée de vie plus qu’honorable, surtout quand nous savons que le soft est tarifé de base à seulement 24.99 € sur Steam, avec encore une petite réduction jusqu’au 17 Mars, faisant passer le titre à 19.99 €. A ce prix-là, vous en avez pour votre argent.
Pour les graphismes de la production de Gloomywood, le titre dispose au premier abord d’un style graphique tout en voxel, qui aura le don de charmer les nostalgiques de la période rétro. Le soucis du détail est juste hallucinant avec ce style graphique là, et autant dire que c’est une pure réussite sur la plan graphique comme esthétique. Du bon boulot a donc été fait de ce côté-là et fait globalement bien ressortir cette atmosphère tellement morbide de 2Dark. Bien entendu, il est possible que le titre ne puisse pas plaire à tout le monde avec cette patte graphique tout en voxel mais qu’importe, ça rend assez bien, malgré que quelques bugs soit encore présent. Et, bien évidemment, vu que le soft adopte ce moteur graphique là, le titre est assez fluide, très clairement.
Enfin, nous approchons de la fin de ce test avec comme toujours la bande-son du soft. Et franchement, malgré qu’il n’y ait quasiment aucun doublage mis à part la voix off de notre personnage lors des chargements entre les niveaux, l’ambiance sonore de 2Dark fait incontestablement le café. Les différents thèmes proposés sont adaptés à chaque situation se déroulant à l’écran, et arrivent encore plus à nous plonger dans cet univers tellement horrifique ! Bien sûr, même si certains thèmes nous ont un peu moins palpités que d’autres pour pinailler un petit peu, le reste est de haute volée.
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