A Pixel Story est le premier jeu de Lamplight Studios, un jeu où la réflexion fait partie intégrante de la trame narrative et technique. Que vaut ce jeu de plateforme qui raconte l’histoire d’un pixel, tout droit sorti de son jeu et qui se voit attribuer l’image de sauveur du Système ?
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ToggleL’histoire du jeu vidéo
A Pixel Story raconte l’histoire d’un pixel comme son nom l’indique, mais pas d’un simple pixel. Vous allez incarner la balle de Pong, l’un des premiers jeux vidéo d’arcade. Celui-ci s’échappe du jeu et tombe inlassablement au fin fond du système… un système qui se meurt, en proie à des désagréments liés à des virus et des dysfonctionnements.
Vous incarnez donc la balle de Pong à laquelle on donne un corps afin de mener à bien votre mission de sauvetage. Vous allez être accueillis par un robot du nom de Search, qui va vous aider, partager ses informations et vous suivre tout le long de votre périple. Il nous apprend que le monde du numérique vit ses derniers instants si nous ne l’aidons pas et que nous sommes le « chosen one » (rien à voir avec la pub pour les essuie-tout bien entendu). Notre destin est d’apporter des réparations au système, de lui redonner le souffle de la vie. Il vous faudra passer par divers mondes vidéoludiques, aidé d’une casquette ayant le pouvoir de téléportation.
Un retour aux sources comme Mario mais avec la difficulté d’un Super Meat Boy
Comme dit au-dessus, vous allez incarner la balle de Pong qui a pour mission de sauver le système. Vous allez devoir arpenter quatre générations de jeux, des mondes dévastés où le héros sera, malgré lui, le sauveur. Le robot utilitaire qui vous suivra partout vous annonce que vous êtes l’élu et vous offre une casquette magique afin de vous aider… casquette magique que vous vous faites voler avant de l’avoir eu entre vos mains. Le voleur n’est autre qu’un oiseau, une mouette, et il vous faudra la poursuivre quelques temps. A ce moment-là vous êtes dans un monde se nommant The Valley. Une fois récupérée, la casquette vous sera d’une grande aide.
Ce puissant artefact vous sauvera de bon nombre de galères. L’utilisation est simple : vous l’enlevez, vous allez à un endroit et vous pouvez vous téléporter à l’endroit même où vous avez laissé ladite casquette. Lorsque vous saurez parfaitement l’utiliser, de nombreuses possibilités s’offriront à vous.
Le gameplay de A Pixel Story est assez simple, reprenant la technique qui avait fait fureur dans le temps avec les Mario. La touche croix de votre manette servira à sauter, la touche carré à utiliser la casquette, la touche rond à annuler l’action concernant l’artefact magique et enfin, la touche triangle vous servira à interagir avec le robot, les PNJ et les objets.
Rien de bien compliqué nous direz-vous, attendez ! Votre but sera d’avancer dans quatre générations de jeux vidéo et donc de le sauver. Pour cela, il vous faudra trouver des diamants, des gemmes qui sont en réalité des bribes de mémoires consacrés au Système en lui-même. Pour passer de monde en monde, il vous faudra récupérer assez de gemmes ainsi que des clés. Ces gemmes mémorielles seront soit cachées derrière des portes, soit protégées par des PNJ. Pour les premières, vous allez devoir trouver des sortes de badges permettant d’ouvrir les portes et pour les secondes, vous devrez parler aux PNJ et les aider dans des quêtes plus ou moins « importantes » (retrouver une pomme, un bidon vide, une canne à pêche ou même tout simplement écouter une histoire de la part d’un PNJ solitaire et dépressif).
Mourir pour avancer… c’est ce qui vous attend. En effet, la difficulté du jeu s’accroit de monde en monde, et par moment c’est un véritable casse-tête qui apparaît. Ne comptez pas le nombre de fois où vous mourrez, concentrez-vous plutôt sur le fait que cela vous aidera par la suite. Heureusement qu’il existe de nombreux points de sauvegarde disséminés un peu partout. Pour les connaître, il vous suffira d’appuyer sur la touche L1, un menu s’ouvrira avec une carte, un inventaire, une chambre…etc.
Un moment de tranquillité, enfin…
Une chambre est mise à votre disposition par le robot Search afin de vous aider à aller de monde en monde. De même à chaque fois que vous éteindrez la console et que vous relancerez le jeu, la chambre sera votre point de départ. Ce sera votre sanctuaire, votre ère de quiétude car, il faut le dire, le jeu fait la part belle aux dialogues … pardon aux monologues du robot et des PNJ ! L’un des défauts du jeu, vous l’aurez compris n’est autres que la trop grande propension de discours. De plus, le tout est en anglais, aucune traduction n’est disponible. Sortez le dictionnaire et investissez-vous.
Puisque l’on en est à parler des points noirs du jeu, nous nous devons de vous faire savoir que la difficulté du jeu est… bien trop ardue par moment. Si le jeu commence par un semblant de Mario où vous devez réfléchir, il arrivera quelques fois où vos méninges seront soumises à rudes épreuves. De quoi dépasser, parfois, la difficulté de Super Meat Boy par exemple. Et si vous êtes rodés et prêts à affronter la difficulté grandissante, si vous êtes adeptes du « try hard », des Challenge Room sont mises à votre disposition. Celles-ci se trouvent derrière des portes que vous allez pouvoir déverrouiller en dépensant les pièces que vous avez ramassées tout au long de votre voyage. Inutile de vous dire qu’après avoir passé la porte, un niveau encore plus dur vous attend.
La « Bedroom » vous calmera quelque peu, mais elle vous fera également repenser à la musique du niveau Le Recyclage… Dans ce monde aux abois, la musique est incessante et énervante. Vous allez avoir affaire à une musique d’alertes qui se terminera qu’une fois le niveau passé. Autant vous dire que si vous voulez être « calmes », vous allez devoir coupez le son.
Des graphismes et une bande-son qui collent au jeu
La bande-son du jeu n’est pas énervante dans son ensemble, bien au contraire. 90% du temps, vous aurez comme compagnon une musique sobre, juste ce qu’il faut, qui vous rappellera les anciens jeux comme Mario, Sonic ou encore Donkey Kong. Votre nostalgie sera alors sollicitée. Pour les plus jeunes d’entre vous, cela vous permettra de vous faire une idée des jeux d’antan (tout en espérant que cela vous donne envie d’en savoir plus et de, pourquoi pas, sortir votre Super Nintendo du placard).
Si la musique rappelle les jeux mythiques d’avant, les graphismes font également leur travail afin de vous transporter de génération en génération. Vous commencerez A Pixel Story dans la première génération, des graphismes d’époque s’offriront donc à votre regard. Quatre styles graphiques apparaîtront au fur et à mesure, allant du plus ancien et au dernier, qui se veut résolument moderne.
La musique et les graphismes évoluent donc en fonction de la technique. Petit bémol, le début du jeu commence comme un jeu 8-bits, alors que l’on aurait pu s’attendre à des graphismes dignes d’Atari, pourquoi pas. Mais ne faisons pas la fine bouche. L’évolution des graphismes et du son aurait également pu être davantage approfondie pour rendre encore plus réel le monde vidéoludique, mais le jeu nous propose une aventure sans précédent où l’on se laisse transporter avec plaisir.
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