Accel World, contrairement à Sword Art Online, est plus un manga de niche qui bénéficie d’une popularité moindre. En France, Wakanim a diffusé l’adaptation en anime via le simulcast, de plus le manga adapté du light novel est édité par Ototo Manga. Il prend place dans le même univers que SAO à une époque future où les casques de réalité virtuelle ont été remplacés par des Neuro-Linker, des engins directement liés au système nerveux des utilisateurs. De jeunes adolescents s’affrontent dans le Brain Burst, un monde virtuel accéléré où des combattants s’affrontent dans des duels sous fond de Battle Royale très organisée.
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ToggleBeaucoup de SAO et peu de Accel World
Toutefois, Namco Bandai a bien compris qu’Accel World n’était pas vraiment aussi populaire que Sworld Art Online, c’est pour cela que nous avons un bref résumé de l’histoire grâce aux nombreux dialogues entre les personnages. Ces derniers ne manquent pas de décrire leur background respectif. Le tout est bien amené sans être trop lourd, cependant le néophyte uniquement fan de Kirito, Asuna et ses amis ne va pas forcément apprécier entièrement cette collaboration. Cela peut donner un coup de pub tout au plus.
Dans le monde de Alfeim Online, Kirito et sa compagne Asuna profitent de leur journée dans le fameux MMO, accompagnés de leur fille adoptive, l’IA Yui. Tout est chamboulé quand un message des admins demande à tous les joueurs de se déconnecter cinq minutes avant une maintenance imminente. Nos deux héros trouvent ça louche et décident de rester connectés pour enquêter, mais ils vont vite être confrontés à une mystérieuse menace qui enlèvera leur fille bien aimée. Cet événement tragique va également les mettre sur le chemin de Black Lotus qui finira par les combattre. Cette dernière, qui était manipulée par une personne mal intentionnée, finira par rejoindre le groupe de Kirito pour les aider à retrouver Yui ainsi que ses compagnons.
L’histoire est bien maîtrisée et ravira les fans du travail de Reki Kawahara
Au niveau de l’histoire, ce crossover fonctionne plutôt bien, nous avons droit à quelques rebondissements bien amenés. Le mélange des univers agrémenté de voyage dans le temps est prenant. Malgré tout, dans un jeu comme celui-là, c’est encore et toujours le fan service qui prime. On passe une bonne moitié du jeu à récupérer les personnages des deux univers pour les recruter. S’en suivent des dialogues où les uns et les autres racontent leurs histoires tout en se faisant mousser. Il faut tout de même préciser que le titre du jeu peut prêter à confusion. « Accel World vs Sword Art Online » n’est pas vraiment approprié puisque c’est la dernière cité qui domine grandement le jeu de Artdink. Si le scénario et l’aspect fan service restent correctes, on ne peut pas s’empêcher de sentir le réchauffé notamment pour ceux ayant déjà mis les mains sur Sword Art Online : Lost Song.
Le DLC stand alone caché de « Lost Song »
Sword Art Online : Lost Song ne méritait clairement pas le titre de jeu de l’année mais était sans conteste un RPG plus que correct, même sans forcément un fan hardcore de la saga. Avec Accel World vs Sword Art Online, nous avons la même qualité mais en un peu moins bien. Mis à part le côté scénario qui a été très travaillé pour que la rencontre des deux univers s’emboîte bien et surtout l’énorme casting à gérer, le reste est du pur recyclage de Lost Song dans les grandes lignes. On retrouve les mêmes zones, les mêmes donjons et le même système de combat. Pour ce qui est de l’exploitation des environnements de Accel World, on se contente du minimum. Une des innovations majeures est le casting de ce dernier qui vient rafraîchir quelque peu les combats. D’ailleurs, on notera que malgré le nombre incroyable de personnages jouables, on ne peut constituer qu’une équipe de trois pour aller là où il y a de l’action. Pour changer, il faut sans cesse retourner en ville pour modifier. On aurait aimé pouvoir mettre quelques-uns en support pour switcher rapidement de temps en temps.
Accel World vs Sword Art Online recycle énormément les éléments de Sword Art Online : Lost Song
On retrouve donc les même forces et faiblesses. Le système de combat est dynamique et donne envie de faire progresser ses personnages via le levelling de compétences et d’équipements pour acquérir plus de possibilités. Les combats de boss sont intéressants et la durée de vie est colossale. Malheureusement, on retrouve la répétition du gameplay qui n’évolue pas vraiment en cours de jeu, de plus nous sommes obligés de nous concentrer exclusivement sur l’évolution de quelques personnages à moins d’avoir énormément de temps à tuer. Les maps sont immenses mais toujours aussi vides. On comprend qu’il faille justifier le fait que l’on vole librement dans Alfheim Online mais même les soucis de caméra et de déplacements dans les airs sont restés en l’état.
Nous avons donc une petite pensée pour le fan qui a passé des dizaines d’heures sur Lost Song et qui achète ce titre pour finalement tout recommencer avec un casting plus fourni et une histoire différente.
Des finitions à revoir
Lost Song est sorti en 2015, à l’époque on pouvait lui pardonner les quelques défauts techniques et son moteur graphique daté étant donné qu’il sortait aussi sur PS3. Nous n’espérions bien évidemment pas une refonte graphique, mais on constate encore quelques chutes de framerate par-ci, par-là. Les grands espaces vides ne nous en mettent pas vraiment plein les yeux. En vérité, ce sont les rares apparitions des lieux issus de Accel World qui sortent un peu du lot. Le fan service est également bien rendu en images, en témoignent les nombreuses illustrations de très bonne facture.
Sans être exigeant, la pauvreté graphique est quand même un problème surtout en ce qui concerne les zones vides
L’aspect sonore n’est pas non plus très folichon avec une bande son effacé et des bruitages pas vraiment au top. En revanche, le doublage japonais est toujours autant apprécié. On finit en parlant des fonctionnalités online qui ne sont pas vraiment attractives pour le versus, mais la coopération sur certaines missions peut être sympathiques à plusieurs sans plus.
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