Avec trois épisodes sortis en 2009, 2011 et 2012 sur PC, puis une compilation des trois opus nommée Adam’s Venture : Chronicles, sorti sur PC et PS3, la licence n’a jamais su conquérir le cœur des joueurs à cause de ses diverses lacunes. C’est donc pour cela que Vertigo Games a décidé de relancer Adam’s Venture sur le devant de la scène vidéoludique avec ce remake des trois précédents volets, ou cette réinterprétation d’Adam’s Venture via Adam’s Venture : Origins, dont nous allons voir si le soft tient mieux la route que l’original.
Sommaire
ToggleLe retour d’Adam Venture dans… une aventure réinterprété !
Qui dit réinterprétation dit forcément scénario un poil amélioré, comme ont pu le laisser entendre les développeurs. Là, Adam’s Venture : Origins nous amène en 1928, où nous incarnons bien évidemment le célèbre aventurier Adam Venture, qui sera également accompagné lors de ses périples de la sublime Evelyn. Sur ordre de son père Abraham, Adam aura pour objectif dans ce remake de découvrir les secrets du jardin d’Eden, et le trésor perdu du roi Salomon.
Si clairement, le scénario a pu nous laisser certes quelques petites surprises en ce qui concerne les découvertes du jardin d’Eden ou encore du trésor du roi Salomon, il faut bien avouer que le reste que, ce soit au niveau des personnages en eux-même ou carrément de la trame scénaristique, sont relativement clichés et beaucoup trop plats pour que l’on fasse mine de s’y intéresser. Sauf peut-être à la rigueur Adam Venture, et ses quelques dialogues saupoudrés d’humour globalement réussis… Au passage, il est dommage de constater qu’il n’y a pas forcément de cinématiques pour entrecouper et surtout rythmer l’aventure… Pour terminer, sans trop en dire sur la fin, n’attendez rien de cette dernière, complètement anecdotique et prévisible…
La Réflexion est de mise !
Vous l’aurez certainement compris précédemment, Adam’s Venture : Origins prend du coup la forme d’un jeu d’aventure, avec principalement des énigmes à résoudre via des sortes de mini-jeux, avec quelques rares phases d’exploration et d’infiltration.
Pour commencer par la case énigme, force est de constater que le point fort du soft, est de présenter il faut le dire des énigmes en soi bien pensées, dont certaines restent clairement tarabiscotées, et il faudra par conséquent utiliser votre matière grise pour les résoudre. Mais – car il y a toujours un mais -, le réel souci du jeu, c’est qu’en définitive, la plupart des énigmes auront cruellement tendance à se répéter lors de certains passages, vous obligeant pour le coup à refaire le même mini-jeu pour résoudre la même énigme que vous aurez résolu quelques minutes plus tôt. En sus, et c’est un autre problème à noter, d’autres puzzles à résoudre auront par moment tellement la faculté d’être farfelus, que vous en viendrez presque à venir chercher la solution sur le net, quand celle-ci est disponible. En somme, à boire et à manger pour les amateurs de puzzle…
La licence Adam’s Venture est de retour dans une aventure totalement réinterprétée !
A part ça, venons-en au côté exploration, pas très folichon. Déjà, oui le jeu est clairement maniable là n’est pas le soucis, c’est juste que le personnage est d’une rigidité déconcertante, et à un peu trop souvent tendance à se coincer dans le décor sans raison – oui, le jeu est quelques peu bugué… -. De plus, cette phase exploration n’est au final que peu intéressante dans le sens où vous vous baladez dans des niveaux linéaires, en utilisant tantôt votre grappin pour vous balancer d’une plate-forme à l’autre, ou tantôt vous grimperez quelques plates-formes…
Enfin, mis à part les énigmes répétitives et l’exploration barbante, il y a aussi un brin d’infiltration, avec une IA totalement inexistante malheureusement. Vous n’en aurez que deux dans le soft, et ces dernières ne consisteront de fait qu’à éviter de vous faire repérer par la lampe-torche des ennemis. Et tant que vous n’êtes pas dans le champs de vision de l’ennemi via sa lampe torche, vous pouvez sauter à 2 centimètres de lui quand ce dernier à le dos tourné, ce n’est pas pour autant qu’il remarquera votre présence…
Le moteur graphique Unity 5 ça vaut quoi ?
Dans ce soft qui ne se termine qu’entre 5 et 6 heures de jeu voir un peu plus en fonction de votre façon de jouer, est-ce que le remake a bénéficié d’un bon coup de jeune ? Concrètement, c’est mi-figues mi-raisins. En effet, si certains décors ne sont pas si moches que ça à première vue, on aura très vite tendance à déchanter. Car finalement, Adam’s Venture : Origine se dote d’un habillage graphique tout juste passable, avec un effet de flou totalement non maîtrisé rendant le jeu encore moins beau notamment sur les niveaux en extérieurs.
En supplément, le jeu a droit à son lot de clipping affligeant sur les textures, mais aussi des bugs graphiques et du tearing franchement dégueulasse. Les modèles 3D sont quant à eux proche du moyen – niveau PS3 -, surtout que ces derniers auront beaucoup plus pour habitude de glisser sur le sol que de marcher, avec des animations, il faut le dire, saccadées et d’une rigidité sans nom. En ce qui concerne le level-design, on ressent en plus d’une fainéantise des développeurs de nous pondre à certains passages les mêmes décors, ainsi qu’un design clairement cliché et faisant office d’une impression de déjà vu…
Tout juste avant de passer à cette merveilleuse conclusion que vous attendez sûrement tous, Adam’s Venture : Origins, propose au moins le mérite d’avoir un doublage V.O. assez convaincant, mais il aurait vraiment mérité une synchro labiale bien meilleure. Dernière chose, certaines musiques sont aussi de qualité, malgré quelques passages totalement vides de ces dernières, ce qui est fort dommage pour nous plonger bien plus dans l’ambiance.
Cet article peut contenir des liens affiliés