Aegis Defenders prend un parti plutôt inhabituel, puisque mélanger deux genres est souvent un risque qui peut rapidement se retourner contre les développeurs. Dans l’absolu, l’initiative est louable et entendue, mais se perd dans quelques petits travers qui auraient mérité un peaufinage un peu plus conséquent.
I see your true color !
Le démarrage d’Aegis Defenders se fait en grandes pompes. Vous dirigez Clu, un jeune garçon aventureux qui traque des trésors en compagnie de son grand-père, Bart. Vivant de trouvailles en trouvailles, ces derniers arpentent les différentes régions à la recherche d’anciens artefacts.
Vous vous en doutez, leur vie va basculer le jour où ils trouvent l’Aegis, une ancienne relique très puissante, mais également très convoitée. Ils vont donc devoir protéger ce trésor afin d’éviter qu’il ne tombe entre de mauvaises mains.
Le scénario du titre n’est clairement pas une raison d’achat, comme l’on peut vite le constater. Simple et sans prise de risques, nous sentons très vite que ce n’est pas vers cette direction que le jeu tente d’embarquer le joueur. En effet, ici, c’est le gameplay qui est à l’honneur qui tentera de séduire par des mécaniques plutôt bienvenues, axées sur les couleurs.
Le titre mélange plutôt habilement les deux genres, mais subit un problème de rythme !
En effet, chaque personnage possède une arme propre, associée à une couleur précise. Par exemple, le héros Clu utilise une arme à feu bleue, tandis que le grand-père Bart utilise des tourelles jaunes. Le principe est plus que simple : chaque arme est redoutable contre un ennemi de couleur identique. Ainsi, une arme bleue infligera très peu de dégâts sur un ennemi jaune, vous obligeant à changer de stratégie et/ou de personnage.
Cette mécanique met du temps à rentrer dans le crâne. En effet, les vieilles habitudes ayant la vie dure, on se surprend à dézinguer tout ce qui bouge, malheureusement sans succès, avant de comprendre que l’on n’avait pas la bonne méthode. C’est donc une légère gymnastique mentale qui se met en place, mais qui se révèle plus agaçante qu’autre chose au final.
Un titre prometteur, mais maladroit !
Car il ne faut pas oublier qu’Aegis Defenders est un jeu de plateforme mixé avec un Tower-Defense, et si cela peut paraître alléchant sur le papier, il faut bien avouer que le tout s’emmêle un peu les pinceaux sur le terrain. Le principe est toujours le même : vous débutez par une séquence de plateforme avant de conclure sur une phase Tower-Defense. Le but étant bien entendu de survivre à plusieurs vagues d’ennemis sans périr.
Sur la forme, il n’y a pas grand-chose à redire sur Aegis Defender. Techniquement propre, avec une direction artistique plaisante et une proposition de jeu intéressante : le titre s’en sort tout de même très bien. Certes, il manque selon nous de peaufinage et d’éléments (contenu comme gameplay) plus concrets et plus variés afin qu’il puisse s’élever encore plus. L’absence de traduction française n’arrange pas vraiment les choses, même si l’on peut profiter du jeu sans les dialogues.
Aegis Defenders est un titre intelligent, malgré quelques petits travers çà et là !
Le principe est en soi intriguant et solide, mais une fois en jeu, on sent bien qu’il y a un manque quelque part. La progression, plutôt répétitive, n’engage pas assez de variété et de nouveauté pour conserver une accroche durable. De plus, le temps d’attente entre les différentes vagues est souvent bien trop long.
C’est donc un avis plutôt enjoué et convaincu qui vient doucement clôturer ce test, puisqu’Aegis Defenders propose de bonnes mécaniques, inspirées et rafraîchissantes. Cela étant, le titre souffre clairement d’un problème de rythme et de renouvellement qui, sur le long-terme, peut perdre un peu le joueur. Pour autant, ce sont de petites erreurs facilement pardonnables, mais qui peuvent agacer un tantinet si vous aimez chercher la petite bête.
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