Agarest: Generations of War ou Agarest Senki pour les intimes est un jeu qui a été développé grâce à une collaboration entre Idea Factory, Red Entertainment et Compile Heart. Le soft est sorti uniquement sorti sur PlayStation 3 en Europe le 30 octobre 2009 mais il a été porté sur PC via Steam et il y a aussi, une version Xbox 360 qui, elle, est disponible au Japon depuis le 27 novembre 2008. Si si, au Japon et sur Xbox 360, la console de Microsoft !
Bref, cela étant dit, le jeu est passé assez inaperçu en France pour la simple est bonne raison que malgré sa localisation européenne, il était disponible à sa sortie seulement sur la boutique de son éditeur basé en Angleterre : Ghostlight. Ils ont d’ailleurs localisé les deux suites du jeu qui se prénomment Agarest: Generations of War Zero et Agarest: Generations of War 2.
Sommaire
ToggleUne histoire sur plusieurs générations
La grosse particularité d’Agarest: Generations of War et là où il innove plutôt bien dans le genre, c’est par rapport à son scénario. En effet, ce dernier évolue sur plusieurs générations, cinq au total, où vous verrez à chaque fois aussi bien de nouveaux visages que des anciens dans votre roster de personnages jouables. On vous laisse donc imaginer l’intéressant panel d’héros et d’héroïnes.
M’enfin, nous reviendrons là-dessus plus tard et attaquons-nous à ce que nous réserve les péripéties du jeu. Au commencement, il y a eu une guerre entre les forces du mal et du bien qui a conduit le monde à sa destruction. Suite à cela, les forces de la lumière se sont servies des corps de celles des ténèbres afin de créer un tout nouveau monde : Celui d’Agarest.
Manque de chance, les forces maléfiques se sont à nouveau réveillées et on peut vous dire qu’elles ne sont pas contentes du tout ! Bref, l’histoire commencera par vous faire incarner un certain Leonhart, leader du onzième régiment basé à la frontière de Gridamas. Notre jeune ami va se retrouver impuissant pour sauver la vie d’une jeune Elfe appelée Ellis. Melchior, rival de Leonhart, apparaît en compagnie d’un mystérieux homme vêtu de noir qui se fait appeler le Dark Knight. Ce dernier tuera notre personnage principal suite à un combat.
Bon, vous l’avez compris, un héros mort, ce n’est pas possible et une mystérieuse femme appelée Dyshana lui propose de lui rendre la vie et surtout, de lui donner la force de sauver la pauvre Ellis. Seul problème, accepter signifie remettre sa vie et celles de toutes ces futures générations entre les mains de Dyshana mais qu’importe, ce dernier finit par accepter sans vraiment d’hésitation car il a un sens de la justice inébranlable.
Bref, Dyshana attend ainsi de Leonhart qu’il trouve l’amour, se marie et ait un enfant afin que ce dernier puisse continuer la quête que la belle Dyshana a confié à son père, en somme, sauver le monde des forces des ténèbres. En tout cas, il faudra faire cela cinq fois et chacun des enfants aura ses propres traits de caractères, ses motivations et son charisme. Plusieurs skins pour les futurs héros seront disponibles mais ils dépendront de la fille que vous sélectionnez comme future mère de votre enfant.
Agarest: Generations of War, une histoire à travers cinq générations
Autre particularité, il y aura à chaque fois trois prétendantes et vous ne pourrez choisir que celle avec la laquelle vous vous entendez le mieux. Pour se faire, il faudra faire les bons choix lors des discutions afin de pouvoir vous caser avec celle que vous préférez. A noter également que selon vos choix, vous avez une jauge qui indique quel est votre penchant : Neutre, méchant ou gentil et cela influe bien évidemment, sur votre destinée.
Mais en tout cas, C’est aussi grâce à ses paramètres que votre enfant sera plus axé à l’épée ou dans un autre domaine. Et si vous ne savez pas quel choix faire concernant votre futur fiancé ou que vous avez une approche de personnage bien en tête, vous pouvez, moyennant de l’argent, avoir un aperçu du skin et des capacités de votre enfant grâce à une voyante se trouvant en ville.
Enfin, vos compagnons de toujours arriveront à se retrouver auprès du nouveau héros à chaque changement de génération grâce aux pouvoir de la belle Dyshana. Néanmoins, les prétendantes, votre femme et votre héros ne seront jamais présents et ce, pour des raisons que l’on vous laissera découvrir dans le jeu. Tout cela pour dire qu’il y aura tout de même un marchand dès la deuxième génération qui vous proposera de jouer tous vos anciens personnages moyennant de l’argent. Il s’agira juste de pantins que vous utiliserez pour combattre mais enfin, si vous aviez eu des coups de cœur, soyez sûr de pouvoir les retrouver mais cela vous coûtera cher, vous êtes prévenus.
Bref, cela étant dit, l’histoire et la construction du scénario sont vraiment des éléments passionnants et nous sommes facilement entraînés par cette destinée qui jonglera entre la tristesse et la joie. Le fan service est clairement assuré et il y en aura pour tous les goûts sauf pour les anglophobes ! Et bien oui, gros bémol encore, pas de sous-titres en français mais par contre, on a droit à des voix japonaises de qualité.
Pour finir sur le côté esthétique, on va pas se le cacher mais les graphismes sont clairement en dessous de ce que l’on peut attendre d’une PlayStation 3. Néanmoins, le titre parvient à nous transmettre l’émotion par l’intermédiaire de magnifiques artworks et surtout, d’un casting de personnages vraiment plaisants. Alors après oui, on a le dragueur amateur de jolies filles et sautant sur tout ce qui bouge mais bon, dans l’ensemble, il y en a pour tous les goûts et on s’attachera plus ou moins à tout nos héros.
Un J-RPG tactique complet
Si les graphismes ne sont pas à la hauteur, on peut dire que du côté du gameplay, c’est tout le contraire ! En effet, si la carte du monde vous propose de vous déplacer d’un point A vers un point B, de nombreux combats se déclencheront pendant votre avancée et peut-être parfois même trop. Néanmoins, avec ce système aux petits oignons, on ne s’en prive pas et on jubile même !
Lorsqu’une bataille commence, vos personnages et ennemis se retrouvent sur une zone quadrillée et la stratégie commence. Tout d’abord et avant un combat, il faut passer par les menus et choisir une formation parmi le peu de disponible au début, la liste s’allongera par la suite, rassurez-vous. En tout cas, ces dernières définissent l’endroit où vos troupes se trouveront lors d’un combat aléatoire. Chacun des personnages a la possibilité de se lier aux autres unités à condition d’être placé au bon endroit. Le but est bien évidemment de faire en sorte que votre équipe complète, limitée à six personnages, soient tous linkés entre eux. Cela se voit par une courbe brillante qui confirme le lien entre vos héros.
Bref, cela étant dit, les personnages liés sont capables d’attaquer ensemble et de ce fait, ils peuvent déclencher des combos de folie. Néanmoins, vous n’allez pas pouvoir effectuer un nombre illimité d’attaques. En effet, chaque technique possède un attribut, élémentaire ou non, et coûte des AP. A noter que les AP se régénèrent à chaque fin de tour et que si vous ne les avez pas tous utilisés, ils ne seront pas perdus au prochain tour ! Attention tout de même, il y a un nombre d’AP maximum pour éviter les abus.
Cela étant dit, les différentes techniques donnent lieu à des animations diverses et variées qui, malgré des graphismes en dessous, apportent un vrai plus au jeu. Mais ce n’est pas tout et c’est là que le système de link devient intéressant, les techniques peuvent être combinées ! Et bien oui, si deux attaques combinées ensemble ne vous permettront pas toujours d’en déclencher une, il existe une multitude de ces dernières qu’il va vous falloir découvrir en faisant des essais. De plus, les combinaisons peuvent regrouper deux, trois et même jusqu’à huit skills ! On vous laisse un peu imaginer les dégâts que vous allez faire.
En gros, le titre vous permet de déclencher, quand c’est votre tour de jeu, toutes les attaques avec tous les personnages linkés en consommant tous les AP de chacun d’entre eux pour provoquer un véritable acharnement sur un ou plusieurs ennemis. Après, on vous le cache pas mais cela reste un J-RPG tactique et on vous conseillera toujours de tout lâcher lorsqu’il ne reste plus qu’un ennemi et de tenter un overkill pour gagner un objet en plus ! Néanmoins, vous et vos ennemis êtes dotés d’une jauge de break et une fois cette dernière vide, tous les skills combinés vont voir leurs attaques plus ou moins prolongés et là, c’est vraiment intéressant et cela boost le nombre de combos.
Ainsi et dans un esprit Disgaea, on peut découvrir des attaques exagérées où l’on pourrait se demander comme l’ennemi fait pour ne pas mourir après ça ! Bon, c’est l’esprit Disgaea mais pas que dans ce sens puisque les chiffres astronomiques de dégâts arriveront un jour si vous tombez sous le charme du jeu et que vous passez tout votre temps dessus.
Pour finir, chaque personnage va également débloquer des coups spéciaux appelés EXTRA SKILLS consommant de votre jauge de SP ainsi qu’un grand nombre d’AP et là, ce sont des attaques surpuissantes capables d’éliminer n’importe quel monstre en un coup. Ici aussi, activer plusieurs Skills EX entre héros va peut-être vous permettre de découvrir des combinaisons de coups encore plus impressionnants et dévastateurs.
Enfin, il faut savoir que déplacer un personnage consomme des AP et qu’utiliser un objet également. Ensuite et comme vous vous en doutez, une fois le premier tour de jeu passé, vos personnages ne seront plus forcément aux même endroits à cause des attaques et perdront peut-être le lien que vous leur aviez attribué dans l’élaboration de votre formation. Ici aussi, pas de problème, il suffit de déplacer vos héros de manière à ce que tout le monde puissent de nouveau être linkés.
Agarest: Generations of War, un J-RPG tactique avec un gameplay passionnant
C’est très simple à faire et le gameplay est vraiment très bien pensé pour cela. Aucune action n’est compliquée à faire et la prise en main est quasiment immédiate d’autant plus que les batailles sont vraiment excellentes et addictives. Mais il y a un mais, oui oui. En effet, certains donjons vous feront passer en phase d’exploraration et outre les nombreux passages à visiter pour mettre la main sur des coffres renfermant des skills ou d’autres objets, il faut avouer que les rencontres aléatoires auront vite fait de vous ennuyer voire, de vous embêter pour rester poli.
Et bien oui, comme on le disait, Agarest: Generations of War est un J-RPG tactique, pas un action RPG ou un RPG classique au tour par tour et du coup, on s’énerve dans les donjons. En effet, une bataille dure au minimum une dizaine de minute pour ne pas dire plus et à chaque exploration de donjon, nous nous retrouvons hantés par la peur qu’un combat aléatoire se déclenche. En gros, on peut dire que le gameplay est parfait quand les batailles stratégiques naissent de notre volonté et non pas quand elles nous sont imposées par de stupides rencontres aléatoires. Malheureusement, si vous voulez mettre la main sur de l’équipement et les différents trésors des donjons, vous allez devoir passer par là… Heureusement, il y a quand même une option pour annuler les animations de combat et pour accélérer le jeu mais enfin, c’est quand même regrettable d’en arriver là.
Autrement, on retrouve pendant les batailles tout ce qui est altérations d’état, des bonus augmentant l’attaque ou encore la défense mais aussi les célèbres attaques surprises qui ne seront, pour changer, pas bénéfiques pour vous et votre groupe ! En effet, ces dernières auront pour conséquence de positionner tous vos personnages à des endroits aléatoires détruisant ainsi votre formation de base. Le but ici sera d’arriver à placer un maximum de persos à des endroits leur permettant de se lier aux autres.
Enfin, terminer une bataille vous permet de prendre de l’expérience et gagner des niveaux, remporter de l’or, des PP et des EP. Pour les deux derniers, on y reviendra. Bref, à chaque prise de niveau, vous allez recevoir un certain nombre de points que vous devrez répartir dans les différentes statistiques des personnages. Ainsi, on peut orienter les protagonistes dans la direction que l’on souhaite même s’il est généralement conseillé de les pousser dans les domaines où ils sont excellents.
Pour revenir sur les points que nous avons abandonné précédemment, les PP sont les Party Points et se remportent selon votre rang et vos résultats dans les combats. Ces points servent à augmenter les caractéristiques du personnage de votre choix. Les EP sont les Enemy Points et ils se gagnent en éliminant des adversaires. Leur utilité ? Et bien ils servent à améliorer les statistiques et l’efficacité de votre équipement préféré et ce jusqu’à cinq fois. Passé ce chiffre, vous pouvez le détruire pour obtenir un nouvel objet.
En tout cas, le jeu propose plusieurs magasins. L’un où l’on fabrique de nouvelles armes, armures et accessoires à l’aide de matériaux obtenus pendant les combats. Un autre permet simplement d’acheter des objets et enfin, le dernier dont on vous parlez qui vous fera dépenser vos fameux EP.
Vous le remarquerez vite, il existe aussi des TP Technical Points qui s’obtiennent en réalisant des combos d’attaques. Ces derniers peuvent être dépensés à la guilde des aventuriers pour mettre la main sur des équipements, des objets ou encore des livres qui vous permettent de découvrir comment activer certaines techniques et bien d’autres choses encore.
C’est aussi l’endroit où avec certains objets, vous allez pouvoir obtenir, en échange, de nouveaux skills. La guilde des aventuriers renferment encore une surprise et pas des moindres : les titres. Vous l’avez compris, il va falloir tous les obtenir pour remporter des objets, de l’or, des PP mais aussi, les très convoités TP. Il en existe cent. Par exemple, certains pourront être : Réaliser dix combos dans un combat, infliger un certain nombre de dégâts maximum ou encore, le titre le plus dur à voir : Obtenir absolument tout ce qu’il est possible d’avoir dans le jeu…
Une durée de vie abracadabrante
Vous l’avez compris, rien que pour tenter d’obtenir le dernier titre, il est inutile de regarder l’horloge tourner, vous êtes partis pour plus de cent heures de jeu. Si vous comptez terminer le jeu en ligne droite, sachez que, comme on le disait, une bataille durera au minimum une dizaine de minute et vous arriverez vous-aussi à un sacré paquet d’heures. On pourrait se dire que les batailles durent trop longtemps et pourtant, c’est un véritable plaisir ! Sauf dans les donjons comme on le disait.
En plus de cela, vous remarquerez en bas de l’écran un compteur de tour et pour avoir la vraie fin du jeu, il faut faire le moins de tour possible. C’est quasiment impossible au premier run puisque tout dépend de vos choix. Qui dit vraie fin « true ending » veut dire qu’il y a donc de nombreuses fins qui n’attendent que vous et… un éventuel new game plus ?
Enfin, si vous vous voulez rajouter du piment dès le début de l’aventure ou pour votre nouveau tour de jeu, il y a plusieurs niveaux de difficultés mais là, c’est à vous de décider si vous voulez vous rendre la tâche plus difficile que ce qu’elle ne l’est déjà ou pas.
Agarest: Generations of War est riche, passionnant et surtout, incroyablement long
Agarest: Generations of War va aussi vous proposer un autre élément de gameplay qui pourrait encore une fois booster la durée de vie : la chasse aux monstres ! Tel un Pokémon-like mais avec des monstres moins mignons et encore, ça dépend lesquels, vous allez pouvoir capturer tous vos ennemis, sauf les boss, et leur permettre de rejoindre votre roster de héros. A noter qu’il est même possible de les fusionner pour en obtenir de nouveaux.
Petite particularité encore qui a peut-être moins d’intérêt de nos jours, le ranking en ligne. En effet, vous pouvez tenter votre chance et essayer d’aller en haut du classement en fonction du statut de votre héros, du nombre maximum de dommages et de combos que vous avez infligez à un ennemi. Ah et on a failli oublier, au niveau cinquante, vous débloquerez aussi une nouvelle classe ! Entre tout et quoi qu’il en soit, avec Agarest: Generations of War, prévoyez une longue hibernation si vous comptez le retourner en long, en large et en travers.
Dernier point à aborder et qui sauve encore une fois les graphismes décevants, les musiques qui peuvent être aussi bien explosives et excellentes que douces et apaisantes. On a particulièrement apprécier le thème principal mais aussi, ceux des combats avec des morceaux de métal superbes accompagnées d’une batterie qui est tout simplement enivrante. Bref, des morceaux divers et variés mais surtout, vraiment qualitatif.
Cet article peut contenir des liens affiliés