Cela fait maintenant trois ans que la mythique licence Age of Empires retrouve sa place dans le paysage vidéoludique. Alors qu’un quatrième épisode est en développement et que les deux premiers opus ont eu droit à des versions remasterisées en 2018 et 2019, c’est au tour d’Age of Empires III de s’offrir sa « Definitive Edition ». Objectif : moderniser ce titre lancé il y a déjà quinze ans. Le résultat est-il à la hauteur de ses prédécesseurs ? Réponse dans ce test.
Conditions de test : Test réalisé sur un PC possédant une mémoire vive de 8 Go de RAM et équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz) et d’une NVIDA GeForce RTX 2060. Le jeu a tourné en configuration Ultra durant toute la phase d’essai. Celle-ci a duré environ treize heures, temps nécessaire pour faire le tour des nouveautés apportées par ce remaster, essentiellement en mode de difficulté « Normal ». Notez que cet article ne tient pas compte du mode multijoueur qui n’est pas disponible au moment de sa publication. Il sera mis à jour ultérieurement.
Cap sur le Nouveau Monde !
Couvrant près de 400 ans d’histoire et se déroulant en grande partie dans ce que l’on appelait autrefois le Nouveau Monde, Age of Empires III: Definitive Edition reprend la totalité du contenu du STR commercialisé il y a 15 ans et des extensions The WarChiefs et The Asian Dynasties. Comme pour les remasters des deux premiers opus, Tantalus Media et Forgotten Empires n’ont pas oublié d’inclure quelques nouveautés prolongeant un peu plus sa durée de vie qui était déjà colossale.
Deux nouvelles civilisations jouables, les Incas et les Suédois, qui bénéficient de leurs propres avantages en jeu ainsi que d’unités et de bâtiments uniques ont été intégrées. De plus, le titre s’étoffe de deux modes inédits. Présent dans Age of Empires II: Definitive Edition, « l’Art de la Guerre » est de retour et vous propose dix défis limités dans le temps qui ressemblent fortement à des tutoriels avancés. Quant à « Batailles Historiques », comme son nom l’indique, il vous propose de participer à six combats entièrement scénarisés qui ont réellement eu lieu par le passé tels que la bataille d’Alger en 1516 ou l’affrontement opposant la flotte britannique menée par Sir Francis Drake et les Espagnols dans les Caraïbes au 16ème siècle.
Les développeurs ont aussi tenu à corriger certaines libertés historiques prises lors de la création du DLC The WarChiefs. Les Iroquois et les Sioux ont été remplacées par les nations Haudenosaunee et Lakota tandis que le Feu de camp a été supprimée au profit de la Place communautaire. Le second acte de la campagne solo de ce contenu additionnel (« Ombre »), dans lequel nous suivons les aventures de Chayton Black, a également été légèrement retravaillé. Cependant, les dialogues français ont été implémentés n’importe comment, ce qui rend la mise en scène extrêmement confuse. Heureusement qu’il y a l’image et les sous-titres ! D’une manière générale, sachez que la VF peut même être complètement absente de certaines cinématiques ou autres éléments scénaristiques dans plusieurs modes de jeu pour des raisons inconnues. Espérons qu’un gros patch vienne corriger rapidement tout ça.
Plus beau, plus intelligent et toujours aussi agréable à jouer
En plus d’ajouter du contenu inédit, Age of Empires III: Definitive Edition possède d’autres atouts pour donner une seconde vie au jeu original. Déjà très joli à l’époque, les graphismes profitent de nouvelles textures 4K Ultra HD et d’un gros travail fait sur l’éclairage, les ombres et les animations, notamment lors de la destruction d’un bâtiment. En revanche, la plupart des cinématiques in-game ont moins bien vieilli et auraient mérité d’être mise de côté au profit de vraies cinématiques.
L’intelligence artificielle a été améliorée afin qu’elle agisse de manière plus intelligente. Résultat, elle n’hésitera pas à fuir un combat tournant en sa défaveur ou à vous attaquer avec ardeur si elle détecte des failles dans vos défenses ou votre stratégie. Le challenge est au rendez-vous et, si les niveaux de difficulté classiques ne vous suffisent pas, vous pouvez toujours vous frotter au mode « Extrême ».
Les développeurs ont aussi ajouté de nouveaux politiciens et révolutionnaires (personnages octroyant des bonus en jeu lors du passage d’un Âge à un autre) pour les civilisations européennes de base afin d’apporter un peu plus de profondeur au gameplay. Quant au système de chargements entre la métropole et votre colonie qui peut vous fournir un appui économique, militaire ou technologique durant une escarmouche, toutes les cartes sont désormais accessibles avant même d’avoir lancé votre première partie et des decks ont été conçus pour les débutants.
L’expérience acquise en jouant avec les différentes nations ne sert donc plus qu’à débloquer des points pour personnaliser les capitales dans le cas où cela est possible. Même s’il s’agit d’un détail, on regrettera que les civilisations ne soient pas toutes logées à la même enseigne dans ce domaine.
L’interface a également été repensée afin d’afficher plus d’informations intéressantes à l’écran tout en évitant de le surcharger comme le tableau des scores actualisé en temps réel, le nombre de villageois(es) affecté(e)s à la récolte des ressources ou encore la portée offensive des bâtiments qui bénéficie à cette option.
Terminons ce tour d’horizon du titre en faisant un rapide point sur certains défauts récurrents présents au cours du test. En plus d’avoir eu affaire à quelques bugs visuels, nous avons constaté que l’IA alliée souffre encore et toujours de problèmes de pathfinding. Il faudra donc faire assez régulièrement attention à ce que vos soldats ne se retrouvent pas coincés bêtement par un quelconque obstacle ou qu’ils ne fassent pas de détours inutiles pour atteindre l’endroit précis où ils sont censés aller. Enfin, il se peut que vous subissiez de très courtes mais néanmoins grosses chutes de framerate lors d’une partie avec huit joueurs/joueuses sur la même carte ou quand de trop nombreuses animations se déclenchent en même temps.
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