Après quatre ans d’attente, la série des Age of Wonders revient avec Age of Wonders : Planetfall, nouveau bébé des développeurs de Triumph Studios. Suite à un Imperator : Rome ayant divisé les critiques, l’éditeur Paradox Interactive est-il arrivé a redresser la barre ?
Conditions du test : Une vingtaine d’heures nous ont permis de terminer une partie en mode scénario. Ainsi que de compléter quelques missions de la campagne.
Nouvelle planète, nouvel empire
Avant d’aller plus loin, précisons qu’Age of Wonders : Planetfall, est un jeu stratégie 4X, à la manière de Civilization. L’objectif principal sera de partir d’une petite colonie et d’arriver à un immense empire en plein âge d’or.
Bien sûr, vous ne serez pas seul dans la course puisque d’autres factions disputeront les territoires et les ressources afin de décrocher la victoire, pouvant se décliner de plusieurs façons : être le dernier empire encore en lice, devenir le roi de la diplomatie ou génie du développement, à vous de voir dans quel domaine vous voulez exceller pendant votre partie.
Mais ce n’est pas tout, en effet, le soft nous propose de créer notre dirigeant de la tête aux pieds, avec ses qualités et défauts ; nous permettant ainsi de bénéficier de plusieurs bonus pendant la partie, comme l’augmentation de la production de certaines ressources ou de bénéficier de kits d’armes spécifiques dès le début de la partie.
Nous aurons aussi à choisir une « technologie secrète », allant du contrôle mental à la pandémie planétaire en passant par la traditionnelle bombe atomique. Cette technologie pourra aussi bien renverser le cours d’une bataille qu’une partie toute entière si l’on prend le temps de s’investir dans ce domaine. Des styles de jeu différents pouvant être utilisés avec toutes les factions du titre, permettent au joueur de choisir un style qui lui est propre.
Les fans de la licence Age of Wonders s’étant habitués à un univers de fantasy pourront apprécier le dépaysement qu’offre la licence. Oubliez la magie et les elfes et faites place aux technologies futuristes et aliens en tout genre, même si l’on constatera certaines similitudes entre les anciennes factions d’Age of Wonders et les nouvelles (notamment la ressemblance entre les Dvars et les Nains ou encore les Amazones avec les Elfes).
Les nouveaux venus dans le monde des jeux de stratégie ne seront pas non plus totalement perdus puisque l’interface, au départ assez imposante, devient finalement compréhensible après plusieurs minutes de tutoriel.
Cependant, ne vous attendez pas à ce que votre empire, nouvellement créé, s’étende tout seul. Une guerre est si vite arrivée et pour y faire face, vous aurez autant besoin de ressources que de combattants. Pour se faire, vous pourrez annexer des secteurs adjacents à votre colonie en fonction du nombre de vos habitants (ou fonder de nouvelles colonies).
Sachant que le nombre de secteurs disponibles est limité, vous devrez faire des choix en fonction de vos besoins : par exemple, des secteurs de forêts vous aideront à faire grimper votre niveau de population plus vite tandis que des régions fongiques amélioreront votre secteur de recherche. En d’autres termes, il faudra intelligemment gérer votre colonie en fonction de ses besoins, rien de plus normal pour un 4X.
Certains secteurs pourront aussi posséder des « ruines impériales » : des vestiges d’une civilisation ancienne qui, si vous annexez son secteur, procurera de nombreux bonus et de nouveaux bâtiments à votre colonie. Des améliorations non négligeables qui pourront rapidement développer votre empire.
Si créer une partie solo de A à Z ne vous convient pas, Age of Wonders : Planetfall a le mérite de proposer plusieurs missions de campagne. Si nous ne faisons bien évidemment pas celles-ci pour leur histoire, nous saluons tout de même la volonté du studio de proposer différentes combinaisons pour que le joueur trouve un style de jeu qui lui convienne.
L’expansion à l’américaine
L’aspect gestion n’est cependant pas le seul gameplay que nous trouverons dans Age of Wonders : Planetfall. En effet, contrairement à ses concurrents, le titre s’enrichit d’un système de combat tactique au tour par tour proche de ce qui se fait chez XCOM.
Si le joueur pourra trouver les combats longs (surtout en fin de partie), il aura la possibilité de choisir de ne pas jouer les confrontations et de les passer automatiquement ; mais vos unités ne s’en porteront que mieux si vous décidez de prendre leur commandement, car l’IA aura une fâcheuse tendance à les envoyer au casse-pipe. Ce système possède néanmoins de nombreux points pouvant plaire aux amateurs de tactical, notamment un système de création de modèle permettant une grande personnalisation de nos unités.
Nous rajouterons à cela la possibilité de déployer des « Opérations » sur le terrain, que l’on pourra obtenir via notre arbre de recherche. Celles-ci auront divers effets, allant de la station de soins au largage de napalm, et peuvent véritablement renverser le cours d’une bataille si utilisées au bon moment.
L’utilisation du terrain ne sera pas non plus à négliger puisque des éléments du décor, pouvant servir de couverture pour vos soldats, pourront être détruits afin de mettre en déroute nos adversaires.Pourtant, tout n’est pas rose dans Planetfall. En effet, la longueur des tours et des combats rend les parties en multijoueurs interminables, même si jouées avec des amis.
Si le titre laisse néanmoins la possibilité de pouvoir quitter le jeu une fois notre tour terminé et de jouer en asynchrone par rapport aux autres joueurs, on aurait aimé voir un mode en ligne un peu plus rapide. Surtout quand on peine à trouver une partie en train de commencer.
Certains joueurs pourront aussi être frustrés par le côté aléatoire des combats : les tirs se décidant sur un pourcentage de chance, il ne sera pas rare de voir une de vos unités rater un tir décisif à 90 % de chance de toucher.
Nous pouvons aussi parler d’une l’IA pas toujours très habile ayant souvent tendance à faire des all-in, permettant de les contrer assez facilement si l’on prend le temps de se préparer à l’affrontement.
On regrettera aussi plusieurs soucis d’ergonomie rendant certaines actions assez pénibles, comme l’impossibilité de sélectionner une colonie si une unité se trouve dessus, ou encore le fait que nous ne pouvons pas voir le champ de vision qu’aura une unité après un déplacement en combat.
Cet article peut contenir des liens affiliés