Akiba’s Trip : Undead & Undressed (Akiba’s Trip 2 au Japon) est le premier volet de la série à arriver chez nous et il est disponible sur PlayStation 3, PS Vita et PC depuis le 10 Octobre 2014 chez nous. Akiba’s Beat en est donc la suite qui déboule ce 19 mai sur PS4 et PS Vita et qui nous propose d’explorer à nouveau le célèbre quartier d’Akihabara à Tokyo.
Pour celles et ceux qui ne pensent pas pouvoir faire cet opus car ils n’ont pas joué au premier épisode, rassurez-vous, cet épisode deux n’a aucun rapport avec le premier et propose une nouvelle histoire, de nouveaux personnages et un nouveau gameplay.
Enfin, le jeu est développé par Acquire et ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est qu’il s’agit là d’un studio japonais avec de faibles moyens financiers comme en atteste l’éventualité d’un Akiba’s Trip ou Beat 3 qui semble impossible à l’heure actuelle à cause d’un manque de fond… Au passage, et si vous désirez tout de même découvrir le premier épisode Akiba’s Trip : Undead & Undressed, vous pouvez toujours découvrir notre test de celui-ci. Maintenant que tout est dit, plongeons-nous pleinement dans cet Akiba’s Beat.
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Si le concept d’Akiba’s Trip était de nous plonger au cœur d’un quartier d’Akihabara envahit par des vampires à déshabiller, on peut dire qu’Akiba’s Beat va clairement changer les orientations. Rassurez-vous, l’aventure se déroulera toujours en plein Akihabara et l’histoire ainsi que tout le contenu annexe aura un rapport concret avec l’histoire du lieu mythique de la ville de Tokyo. Effectivement, Akihabara a eu droit à de nombreuses évolutions depuis son existence. Il a été considéré comme le centre musical de Tokyo, puis il a été surnommé « la ville électrique » et enfin, au jour d’aujourd’hui, il est celui où l’on trouve des boutiques de goodies, et figurines, des Otaku, des jeux vidéo et des maids café à tout va.
Ainsi, il est très intéressant de découvrir le scénario du jeu qui, au final, nous révèle pas mal d’éléments sur ce quartier que tous les otakus européens rêvent de visiter. Cela étant dit et tout comme dans le premier, on peut donc visiter le quartier d’Akihabara de jour comme de nuit et il est toujours aussi bien reproduit. Evidemment, beaucoup trouveront à redire graphiquement mais il s’agit bel et bien là d’un J-RPG qui trouvera son public quoi qu’il en advienne. De notre côté, l’expérience a été très positive dans notre découverte du quartier japonais et on a fortement apprécié les visuels des personnages avec des animations expressives qui permettent de les rendre beaucoup plus vivants.
Néanmoins, on a trouvé les mêmes points négatifs à redire que pour Tokyo Mirage Session sur Wii U. En effet, les quartiers sont agrémentés d’une découpe de différentes zones ce qui provoque un temps de chargement assez désagréable à chaque fois et il y a même parfois quelques légers ralentissements. A cela, on ajoute une impossibilité de traverser la route à certains endroits ce qui nous empêche parfois de pouvoir tracer tout droit quand l’on veut se rendre d’un point A vers un point B. Heureusement, pour ceux qui n’aiment pas marcher, il y a toujours la possibilité d’ouvrir le menu et de se téléporter à l’un des points d’arrivée possible en ville. On notera que si l’on ne peut pas traverser la route à certains endroits, c’est parce qu’il y a des voitures qui roulent à toute vitesse ! Néanmoins, on appréciera de voir parfois des camions passer et qui sont en mode tuning avec des personnages d’anime dessus ! Les bâtiments du quartier Akihabara en regorgent également et il faut avouer que c’est un délice puisque cela augmente clairement notre sensation d’explorer pour de vrai le lieu préféré des otakus.
Néanmoins, le gros point regrettable est qu’il n’y a quasiment aucun bâtiment où l’on peut entrer. Avouons-le, on aurait vraiment aimé pouvoir découvrir des magasins de figurines, des restaurants, centres commerciaux, cinémas, salles d’arcade et bien d’autres choses encore. Au final, un peu de la manière que peut le proposer un certain Yakuza 0 sorti récemment chez nous. Evidemment, on se doute bien que le budget d’Acquire ne permet pas forcément cela mais on espère que ce sera peut-être le cas avec une éventuelle suite.
Cela étant dit, comme on le disait, ce Akiba’s Beat propose une expérience scénaristique plus sérieuse que le premier opus qui nous faisait vivre un véritable WTF dès les premières minutes de jeu. Ici, tout commence avec notre héros Asahi Tachibana qui se retrouve dans un monde très étrange. Après un rapide tutoriel où l’on apprend les bases, on se retrouve dans la chambre de notre héros et l’on commence à découvrir ses traits de caractère. Notre jeune protagoniste est un NEET ! C’est-à-dire un otaku qui ne vit que pour jouer aux jeux vidéo, lire des manga, regarder des animes et à dormir la journée.
Ainsi, et comme vous vous en doutez, l’humour sera omniprésent puisqu’avec un caractère pareil, il est évident qu’il risque d’énerver assez facilement les futurs personnages qui l’accompagneront dans cette aventure avec une sérieuse et véritable histoire. Effectivement, et en comparaison à Undead & Undressed, le scénario prend directement forme et il a des allures des plus sérieux. Le quartier d’Akihabara est en crise et il semblerait que des illusions se créaient dans le cœur de ses habitants. Leurs rêves les plus fous deviennent réalité et cela a fini par provoquer une catastrophe. En effet et très vite, vous allez comprendre que vous êtes bloqués dans une boucle temporelle où le dimanche se répète sans cesse. A chaque fois qu’il est minuit, ce même dimanche recommencera à zéro. Le but du jeu sera donc de rétablir l’ordre en délivrant toutes les personnes du quartier qui sont bloquées dans leur rêve utopique. Pour donner un exemple, cela peut être un homme passionné par l’audio – qui n’a plus la côte dans le Akihabara actuel – et qui rêve tellement fort que cela revienne qu’il finit par pousser son illusion au point de changer la réalité.
Ainsi, chaque dimanche est tout de même différent puisque petit à petit, vous délivrerez les principales victimes. Le tout sera de découvrir pourquoi tout cela se déroule et qu’elle en est la cause. En tout cas, il faut avouer que le scénario met l’eau à la bouche et que l’on a toujours envie d’aller plus loin pour connaître les révélations. Concernant la délivrance des illusions, nous vous expliquerons tout cela dans le chapitre un peu plus loin, qui sera accordé au gameplay. En tout cas, nous avons beaucoup apprécié le chara-design des personnages amis et ennemis, ainsi que les doublages japonais et anglais.
Entre Asahi Tachibana et son statut de NEET, la mignonne Saki Hoshino et ses qualités de persuasion ou encore, son familier Pinkun qui ne manquera pas de venir traiter Asahi de Dingus pour n’importe quelle raison. Mention spéciale également à Aoi Hoozuki qui est clairement craquante et que j’ai beaucoup appréciée. Bref, au programme, il y aura un lot de rebondissements avec une scénarisation qui fera sourire à plusieurs reprises grâce à une dose d’humour bien présente et qui s’alternera avec quelques passages touchants ! Malheureusement, ce n’est pas tout le monde qui va pouvoir en profiter puisque comme le veut la tradition avec les jeux japonais à faible budget, il n’est pas traduit en français et il faudra que vous vous contentiez des sous-titres en anglais.
Persona, es-tu là ?
Akiba’s Beat nous a fait directement penser à la franchise Persona et ce, tout d’abord par sa direction artistique. En effet, outre le fait de montrer le quartier d’Akihabara sous toutes ses coutures, l’aventure vous propose de mettre fin aux illusions des victimes et pour ce faire, il faut rentrer à l’intérieur de leur illusion. Pour cela, lorsque la victime de son rêve est perturbée, une porte finira par s’ouvrir. Cette dernière fait évidemment immédiatement penser à la porte de Persona pour rendre visite à l’ami Igor dans Persona 3.
La comparaison ne s’arrête pas là et lorsque vous vous retrouverez dans les donjons, il y a tout de suite ce sentiment qui revient et l’on ressent vraiment les inspirations dans les décors ainsi que cette patte artistique si particulière. Les donjons portent donc le nom de « DelusionScape » et si l’architecture générale reste très simple en soi avec des portes, des zones en carré et des coffres à récupérer à droite et à gauche, c’est dans le thème décorant les lieux que nous trouverons notre bonheur. Effectivement, avec les influences Persona, les lieux sont très jolis et le flou artistique jouant sur le thème de l’illusion est clairement le bienvenu. Rassurez-vous, au fil de votre avancée, les donjons gagneront en complexité bien que les énigmes resteront relativement simples…
Bien évidemment, les zones d’exploration abritent de nombreux ennemis qui sont eux-mêmes à l’image des thèmes de chaque donjon. Les monstres sont visibles à l’écran et vous pouvez les attaquer par surprise un peu, encore une fois, à la manière de Persona. Néanmoins, nous avons été déçus de la hit-box de ceux-ci, qui rend les attaques par surprise très difficile à effectuer. Effectivement, un coup on sera trop loin de l’adversaire, une autre fois il se retourne immédiatement et nous fonce dessus sans nous laisser le moindre temps de réaction ou enfin, notre arme passe parfois au travers et on ne bénéficie bien évidemment pas du bonus d’attaque surprise. A noter qu’il est possible de changer le leader par les autres personnages jouables qui disposent d’armes différentes et pourtant, le résultat reste le même. Cela n’est qu’un détail mais il faut avouer que lorsque une attaque surprise fonctionne, on décroche pour le coup un gros sourire comme si l’on venait de nous faire gagner un trophée.
Cela étant dit, si les temps de chargement sont un peu pénibles pour passer d’une zone à l’autre en ville, pour les combats, la coupure est extrêmement rapide et l’on est très vite dans le feu de l’action. Une bonne chose donc. Le gameplay quant à lui a plutôt des allures de Tales of avec de l’action et le système est particulièrement prenant. Vous disposez de points d’action qui servent à déclencher des attaques normales et des skills. Carré permet de donner des coups normaux et la touche X est le bouton pour déclencher les skills. Les coups classiques diffèrent selon l’orientation du joystick gauche et il en va de même pour les skills utilisés avec la touche X. Cependant, avec toutes les techniques que propose le jeu, le joystick droit permet également de déclencher des skills et elles seront différentes selon son orientation. Evidemment, au plus vous prenez des niveaux, au plus vous apprendrez des techniques et il suffira de se rendre dans les menus et d’assigner ces dernières.
Avec le bouton triangle, vous ouvrez le menu pour utiliser des objets, fuir, changer le comportement de vos alliés ou encore, jeter un œil ou redéfinir les skills que vous utilisez pendant le combat. La touche rond sert quant à elle à vous protéger, et utiliser le joystick droit avec cette dernière permet d’esquiver sur les côtés ou en arrière et en avant. A noter également que maintenir rond et utiliser la touche croix vous permettre de sauter pendant les combats. Pour pouvoir se déplacer librement dans l’arène, combiner L1 et le joystick gauche vous permet de vous balader librement dans la zone de combat. Sans appuyer sur L1, les déplacements sont limités de droite à gauche ce qui est une bonne chose et qui, pour le coup, nous évitent TOUS les problèmes de caméra habituels du genre.
Enfin, le pad directionnel sert à changer de combattant ce qui est une excellente chose puisque chacun des personnages du jeu possède une arme et un gameplay différent. Pour exemple, Asahi combat avec une épée, Saki utilise sa rapidité et ses poings, Riyu Momose a un bâton et excelle en magie ou encore, Yamato Hongo le blondinet à la hache qui fait très mal. Bref, il y a bien évidemment d’autres personnages disponibles dans le jeu qui vous proposeront de varier le gameplay au fil de l’aventure. On ajoute également la présence de personnages de soutien qui viendront ajouter leurs effets pendant les combats. Par exemple, Pinkun est un soutien et il est capable de guérir l’équipe de temps en temps.
Sur tous les points dont nous venons de parler au niveau du gameplay, on reviendra simplement sur la difficulté d’utilisation des skills avec le joystick gauche. En effet, il n’est pas forcément évidemment d’enchaîner les coups puis de se reporter immédiatement au joystick droit pour effectuer une technique particulière. Ensuite, au début du jeu, les points d’action sont seulement de quatre et donc, très rapidement utilisés. Il est également compliqué de garder les yeux sur le combat tout en cherchant la barre de notre personnage afin de voir si les points sont rechargés. Ce ne sont pas des problèmes gravissimes mais les plus exigeants ne sauront peut-être pas passer au-dessus de ces quelques problèmes. Pourtant, au fil du jeu, cela s’arrange puisque notre maximum de points d’action augmente ce qui nous permet ainsi de pouvoir livrer des combos beaucoup plus longs.
Concernant les esquives et la garde, ce système nous a fait fortement penser aux jeux de combat. En effet et vous verrez, vous allez rapidement prendre du plaisir à tourner autour de vos ennemis grâce à cette option afin d’éviter les attaques qui vous sont portées pour lancer les vôtres rapidement juste derrière.
Dans Akiba’s Beat, vous allez également pouvoir vous déchaîner grâce à des coups dévastateurs et une fois encore, le système est plutôt bien pensé et il s’agit de la « Imagine Gauge ». Effectivement, vous remarquerez un cercle tout en bas à gauche de l’écran qui peut se remplir par deux fois. Celui-ci correspond à la musique favorite de votre personnage et une fois un demi-cercle plein, vous pourrez profiter pendant un laps de temps limité d’un bonus pour le héros contrôlé qui vous permet par exemple de pouvoir lancer des attaques et des skills à tout va sans tenir compte des points d’action. A noter tout de même dans le cas présent, les points de magie seront consommés.
Ensuite, une fois que le cercle est plein, vous pourrez une nouvelle fois déclencher votre musique favorite mais cette fois-ci, les effets bénéfiques seront appliqués à l’équipe toute entière et le morceau joué durera également plus longtemps. Sachez tout de même que lorsque vous avez un demi-cercle plein ou que votre Imagine Gauge est entièrement remplie, il faut effectuer un skill pour voir apparaître à l’écran un casque rose avec des écouteurs et à ce moment-là, il suffit d’appuyer sur carré pour activer ce mode dévastateur !
BOOM BOOM
Tous les personnages possèdent donc une musique qu’ils affectionnent et pour exemple, Asahi possède la chanson Dystopia par Yuuko Kawanishi. Comme vous pouvez le voir, il s’agit d’une véritable chanteuse japonaise – il n’y a d’ailleurs pas que Yuuko – et il faut avouer, les chansons mettent clairement l’ambiance ! D’ailleurs, chaque chanson possède une version courte afin de vous permettre de pouvoir abréger des combats plus rapidement et tous les morceaux possèdent un pourcentage de Burst et de Rate Average différent.
Par la suite, des options s’offriront à vous afin de vous permettre de faire votre propre playlist de morceaux musicaux pendant les combats. Effectivement, vous pourrez vous équiper dans le jeu de plusieurs manières différentes. Par l’intermédiaire des équipements PP – des pièces d’ordinateur comme la carte graphique etc. – , qui boosteront vos capacités, vos points d’action maximum, votre niveau de puissance de l’Imagine Gauge ou encore le niveau de vos armes et le nombre de chanson possible dans la playlist. Vient ensuite l’équipement traditionnel – qui ne change pas votre apparence – et qui boost vos capacités générales et enfin, la feature la plus ludique, les trading cards ! En effet, vous pourrez acheter des paquets de cinq cartes à Akihabara et elles sont aléatoires. Ces dernières possèdent divers rangs allant de ordinaire à super rare et elles servent à booster vos statistiques de plein de manières différentes. Vos personnages ont deux emplacements de cartes, le yin et le yang et les cartes possèdent toutes elles-mêmes deux effets différents. Ainsi, il vous faudra choisir entre les effets du yin et du yang et essayez de former les meilleurs duo de carte.
Pour en revenir aux musiques en général, sachez qu’Akiba’s Beat propose un large panel de morceaux qui s’adapte aux différentes situations. Elles sont toutes pour la plupart très appréciables et on retiendra principalement les chansons servant à la Imagine Gauge et le thème des combats qui est particulièrement charmeur. En effet, la musique principale servant aux combats est rythmée par une basse surpuissante et si on a personnellement adoré, il est clair que ce ne sera pas au goût de tout le monde. A noter tout de même que même en ville, la fameuse basse revient d’une manière plus douce mais cela a vraiment le mérite d’apporter une bonne petite ambiance.
Akiba’s Beat, des donjons nous rappelant Persona
Parmi les défauts qui risquent d’embêter les joueurs, on notera les allers-retours réguliers dans les donjons déjà visités. A vrai dire, cela est assez justifié compte tenu de la trame scénaristique mais il faut avouer que cela aura le mérite d’en énerver certains. On n’échappera pas non plus à des quêtes annexes qui vous demanderont bien souvent d’aller éliminer quelques ennemis dans chacune des zones déjà visitées mais à côté de cela, on a droit à des quêtes scénaristiques secondaires vraiment intéressantes.
En effet, vous remarquerez sur la mini-carte des points d’interrogation jaunes qui correspondent à un événement d’un personnage de votre équipe ou à NPC important du jeu. Celles-ci vous feront également faire des allers-retours mais elles ont le mérite d’être bien écrite. Ainsi, vous découvrirez de nombreuses informations sur les personnages qui composent votre équipe mais vous apprendrez également beaucoup de choses sur le quartier d’Akihabara. En plus de cela, cela vous permet d’obtenir quelques récompenses ce qui vous permettra d’économiser quelques yen… voire d’en gagner selon le cadeau obtenu.
Concernant la durée de vie, le jeu s’en sort extrêmement bien pour un J-RPG du genre et il est bien plus profond que son prédécesseur et ce, que ce soit au niveau de la profondeur de son histoire, de ses personnages ou celle de son gameplay. Sachez qu’il y a 22 000 lignes de dialogue qui vous attendent – qui sont au passage entièrement doublées – et de nombreuses quêtes pour découvrir les persos du jeu et obtenir un petit plus à la fin du jeu.
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