Le jeu porte bien son nom. Mais voulez-vous que je vous parle des premières minutes ? Pour toute personne qui n’a pas l’habitude des introductions totalement what the fuck et qui ne connaisse pas le contexte du jeu, les premières scènes du jeu peuvent paraître un peu… différentes à appréhender. Le héros du jeu, qui pensait simplement trouver et mettre la main sur une figurine rare va se retrouver enchaîné et lié sur une table d’opération par un groupe d’hommes mystérieux.
Et là, sortie de nul part, Shizuku débarque, une Yagami qui cherche à dératiser toute menace du quartier, et viendra sauver notre héros. Le jeu met en avant le personnage qui parle, vous savez, lors des dialogues, la personne en question a un dessin style manga qui se met au premier abord de votre écran pour parler ou échanger avec une autre figure, style souvent utilisé dans les jeux japonais.
Et première chose qui marque, c’est sans doute une erreur de casting des personnages : Avant l’arrivée de notre héroïne, un des hommes de main du « grand méchant » arrive en courant, et au son de sa voix, on comprend qu’il est apeuré, essoufflée et complètement désemparé. Et pourtant, il sourit. Bêtement. Comme si de rien n’était. Et c’est la même réaction du côté de notre boss. Celui-ci semble inquiet, comme-ci la nouvelle que venait lui apporter son homme était très mauvaise. Et pourtant, aucune réaction.
Bon, c’est vrai, rien d’alarmant, mais c’est ces petits détails qui choquent. Surtout que ce genre d’erreur de casting ne se reproduit pas (autant) dans la suite de l’aventure. Peu de temps après, notre Shizuku nous ranime en mêlant son propre sang. Et pour le moins surprenant, c’est avec un long baiser langoureux qu’elle réalise cet exploit. Non, ne me demandez pas pourquoi cette scène proche d’un doujin hentaï. Le plus drôle dans cette histoire, c’est que nos protagonistes se demandent leur prénom après. Logique. Et on apprends rapidement que pour battre ses adversaires, il faudra les déshabiller. Autant vous dire que les premières minutes vous plongent directement dans le contexte de neo-vampires, culottes, et autres éléments décalés.
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ToggleA poil, sinon rien
Le système de combat se base sur 2 techniques de défense, l’esquive, la régénération, et 3 touches d’attaque : La tête, le torse et le bas. Le but étant d’affaiblir une partie du corps pour ensuite… la déshabiller. Original non ? Et c’est en effet une bonne idée, même si elle reste assez perverse. Et bien que ce système soit un prétexte à foutre à poil tout le monde, vous devrez ensuite maintenir la touche en question pour enlever le vêtement de la partie concernée. Si vous ne l’avez pas assez affaibli, l’adversaire ne se laissera pas faire et un système de duel en face à face se produit, où vous devrez appuyer de manière répétée pour tenter d’enlever le vêtement.
Mais le plus kiffant dans ce système de combat, c’est sans doute les combos et les enchaînements : à chaque vêtement enlevé, vous aurez une possibilité d’enlever un autre vêtement à l’un de vos ennemis dans un enchaînement de QTE, où à chaque fois que vous réussissez, une partie du corps se dévoile un peu plus. Malheureusement, ce système de QTE est le seul élément qui donne un peu de nervosité aux combats : ces derniers sont plats, avec toujours la même animation selon l’arme et toujours le même enchaînement. Si ce n’est vous mettre en garde, il n’y a pas de réelle stratégie, et c’est vraiment dommage.
Mais je suis tombé où moi, sérieux…
Mais voilà, tout ne se résume pas à déshabiller des gens. Il y a une histoire et des quêtes. Oui des quêtes. Enfin… 1 ou plusieurs ? Je ne saurais pas vous dire puisqu’elles se ressemblent toutes ! Vous devrez aller dans une ruelle, taper du méchant, revenir au manga-café, parler, repartir, dessaper une personne, revenir. Encore, et encore. Et bien que parfois vous devrez aller à deux endroits (sisi) au lieu d’un seul, il est clair que le gameplay se répète inlassablement. Et c’est sans doute le défaut-clé du jeu. Que ce soit au niveau du scénario, des quêtes principales et secondaires, des combats, des endroits où aller, le jeu se répète encore et encore.
Et pourtant, le jeu possède plusieurs fins. Alors pourquoi se résigner à faire plusieurs fins alors que le jeu est ultra-répétitif ? Peut-être pour vous féliciter d’être aller jusqu’au bout, qui sait. Mais fort heureusement, le soft offre d’autres qualités, notamment une personnalisation et customisation de personnages assez riches. Vous pourrez changer la plupart de vos objets, que ce soit le bas, le haut, la casquette mais également les améliorer. Ainsi, vous pourrez taper vos ennemis avec une batte de baseball, un micro ou encore un clavier d’ordinateur.
Ô, ma douce Akihabara
Comme énoncé précédemment, Akiba’s Trip : Undead & Undressed nous emmène à Akihabara, un quartier de Tokyo réputé pour ses nombreuses boutiques d’électronique – entre autre. Et le premier gros point fort du jeu viendra de la fidèle représentation du quartier. Celui-ci est vraiment bien modélisé et reprends presque parfaitement le véritable lieu. Je vous laisserais ainsi vagabonder dans les ruelles pour vous faire votre propre opinion, et si vous n’avez pas encore été au Japon, et bien Akiba’s Trip reprends bien l’endroit en question.
Cependant, c’est dommage de ne pas en profiter d’avantage visuellement. Qu’on se le dise, les graphismes sont vraiment moyens. Bien que les représentations du style manga sont très bien faites, l’aspect graphique du jeu en lui même n’est pas digne des jeux actuels et si je pousse un peu, pourrait rivaliser avec les titres sur Playstation 2. Et ajoutons à cela des caméras un peu chiantes par moment, surtout lorsque vous êtes proches d’une autre zone, et le rendu paraît vraiment mauvais à l’œil, pour une personne qui vous regarde jouer.
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