Ce n’est un secret pour personne, la licence Phoenix Wright est un digne représentant des visuals novels. Scénarios prenants, mécaniques de procès intéressantes et personnages hauts en couleur : cette recette, bien qu’éculée, fait toujours ses preuves.
Rien de nouveau sous le soleil
Apollo Justice est donc le quatrième volet de cette saga, faisant suite à Trials and Tribulations, et paru sur Nintendo DS en 2008. Exit donc le célèbre avocat Phoenix Wright, et place à notre cher nouveau héros : Apollo. Tout jeune avocat dans ce monde de brutes, celui-ci se retrouvera devant une première affaire pour le moins épineuse : l’accusé n’est autre que Phoenix lui-même.
Celui-ci se retrouve mêlé à une sombre histoire de meurtre, et notre jeune avatar devra acquitter son client, devenu depuis le dernier épisode le père d’une jeune adolescente : Vérité. Ensemble, ils enquêteront tout au long du jeu et élucideront les diverses affaires qui se présenteront à vous.
Comme il est coutume dans les jeux estampillés « Ace Attorney », la narration se veut très particulière. En soi, chaque affaire est unique et plutôt répétitive : quelqu’un est tué, vous enquêtez, première phase de procès, twist scénaristique, deuxième enquête, deuxième phase de procès, fin ! Plus vous avancerez dans les affaires, plus vous remarquerez des liens qui se tissent entres elles, comme pour emmener le joueur vers un dénouement final (réussi, au demeurant).
Si les phases de procès parviennent à accrocher et à donner du goût à des situations parfois rocambolesques, les phases d’enquêtes, elles, sont au total opposées. Pourtant cruciales à la compréhension de l’affaire, elles n’en demeurent pas moins lassantes et longuettes.
Apollo Justice reste une valeur sûre et constitue un excellent épisode !
C’est un défaut inhérent à la série, et le joueur lambda doit savoir que les visuals novels sont des « livres interactifs ». Par conséquent, la lecture prend une place prépondérante au sein de l’aventure. Joueurs impulsifs et en manque d’action : passez votre chemin !
Un défaut (léger) se trouve donc dans ces phases d’investigations, qui ne parviennent pas à dynamiser suffisamment pour éveiller l’intérêt (malgré de bons efforts depuis la première trilogie). Heureusement, les différents protagonistes insufflent assez de vie pour conserver le joueur en haleine.
Traduire ou ne pas traduire… That’s the question !
Probablement le point le plus négatif de ce test. Certes, la qualité du portage est indéniable. En même temps, passer de la DS à la 3DS n’a pas dû être un énorme obstacle non plus. Le bémol vient de la localisation.
En effet, lors de sa parution en 2008, le titre était bel et bien en version française (tout comme les trois premiers volets). Nous pouvions donc penser en toute logique que lorsque Capcom annonce la première trilogie sur 3DS, et plus tard Apollo Justice, leurs versions soient entièrement traduites. Eh bien non ! Si vous craquez pour ce délicieux titre, il faut que vous sachiez que vous aurez la version anglaise entre les doigts.
C’est fort dommage, notamment au vu de la qualité du jeu. C’est immersif, prenant et de bonne facture : il est donc bien dommage de jouer en anglais à un jeu dont le texte représente 80% du contenu.
Malgré une version française existante, le titre est intégralement en anglais ! Pourquoi, Capcom ? Pourquoi ?
Pour le reste, et si vous parvenez à passer la barrière de la langue, force est d’admettre qu’Apollo Justice reste une valeur sûre, qui ravira les fans du genre. Une OST somptueuse, un humour élégant, et des séquences de procès allant crescendo : les mécaniques sont réunies pour un bon visual novel.
Avec une interface toujours aussi claire, bien que vieillissante, il vous suffira seulement du stylet pour profiter pleinement de l’expérience (vous pouvez également jouer avec les touches).
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