Nous l’avons appris depuis peu, Assassin’s Creed Chronicles sera un spin-off à la série en 2.5D et s’étalera sur trois chapitres différents. Et avant de partir pour l’Inde et la Russie, voyageons ensemble dans ce premier épisode à destination de la Chine. Vaut-il le succès de la série principale ou est-ce véritablement un Assassin’s Creed pas comme les autres en prenant un sentier (trop) différent ?
Annoncé tout d’abord en tant que contenu gratuit pour les détenteurs du Season Pass d’Assassin’s Creed Unity, Assassin’s Creed Chronicles arrive finalement en tant que DLC standalone, dans une aventure en plusieurs épisodes. Le premier volet du triptyque, China, fait office de première mise en bouche avant l’arrivée des deux suivants qui se dérouleront, eux, en Russie et en Inde. Mais ces spin-off suivent-ils réellement le Credo d’un assassin ?
Sommaire
ToggleJ’ai changé mon credo
Nous y incarnerons Shao Jun, une jeune femme assassin destinée à épouser l’empereur Zhengde. Malheureusement, ce n’est apparemment pas au goût des Tigres, un groupe qui souhaite se débarrasser de la confrérie en tuant notamment ce dernier. L’intrigue nous plongera et nous fera voyager au XVIème Siècle, dans l’Empire du Milieu où notre héroïne partagera sa petite vendetta en tentant de réinstaurer la force des assassins. Et pour devenir encore meilleure, elle s’entraînera notamment auprès du célèbre et fameux Ezio Auditore, le mentor de la confrérie à cette époque.
Petit bas qui blesse au niveau du scénario, c’est que malgré une époque fascinante et plus qu’intéressante, l’histoire est au second plan et l’on y retrouve que peu d’éléments historiques et c’est bien dommage. Nous qui sommes habitués à de multiples clins d’œils dans la série principale, le contexte aurait pu être mieux travaillé, ou en tout cas, un peu mieux exposé.
Ninja !
Clarifions les choses tout de suite : Chronicles est bien un spin-off et se détache totalement par rapport à la série principale concernant son gameplay. Certes, l’infiltration et l’essence-même de la franchise se font bien ressentir, mais nous sommes ici dans un jeu à part, qui rappellera à beaucoup un certain Mark of the Ninja. Un subtil mélange entre l’univers des Assassins et une façon de jouer dans un jeu d’infiltration et de plateformes en 2.5D.
Votre personnage devra alors traverser des lieux, sauter à travers plusieurs supports, mais également se mettre à l’abri dans diverses cachettes. Mais en plus de jouer sur deux dimensions, vous pourrez aussi profiter de la profondeur avec des passages sur l’un ou l’autre niveau, s’agripper sur les parois pour passer inaperçu et vous balader ainsi sur certaines corniches. Ce système met fortement l’accent sur l’aspect infiltration du soft. Vous devrez tuer les gardes de manière silencieuse, vous cacher pour les éviter et faire en sorte de ne pas être repérer par le champ de vision de vos ennemis, ces derniers n’étant parfois pas très fut-fut.
Et si l’aspect discrétion du titre est bien géré, à contrario, les combats sont rigides, simplistes et souvent difficiles à terminer. Votre héroïne tombera souvent à terre. Vous, désynchronisé, forcé à recommencer au dernier point de contrôle et à revoir votre stratégie. Du coup, vous comprendrez rapidement qu’il vaut mieux éviter les affrontements directs et passer par la voie du ninja.
Telle est ma destinée
Assassin’s Creed Chronicles : China bouscule les bases de la série et ce à quoi nous avions l’habitude. Différent et pourtant si élégant, on y retrouve clairement la patte artistique d’Ubisoft, avec des tableaux toujours aussi jolis (effet encre de Chine). Les décors sont bien recherchés et originaux, les couleurs accrochent l’œil et savent nous plonger dans le cadre historique. Cependant, bien qu’artistiquement parlant, c’est jolie et travaillé, techniquement, c’est pauvre. Les graphismes se font un peu vieillots et l’on ressent le contraste entre le talent auquel nous sommes habitués avec le studio et son intégration au jeu.
Petit quid de la durée de vie. Comptez environ une quinzaine d’heures pour terminer le jeu à 100% avec une assez bonne rejouabilité : Une première partie en découverte, une seconde en mode « Je donne tout ce que j’ai » ; le tout, avec des tendances de speedrunning. Quant au level design, je n’y reviendrais pas. Il est bien façonné, mais n’a rien d’exceptionnel non plus.
Cet article peut contenir des liens affiliés