Assassin’s Creed : Rogue, à première vue, on peut penser à un titre bâclé, uniquement là pour profiter du marché old-gen encore énorme, mais nous verrons que ce n’est pas totalement le cas. Et que même en passant du côté des templiers, la franchise sait se montrer convaincante, et ce, sous toutes les coutures.
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ToggleQuand un assassin trahit sa confrérie
Malgré une intrigue principale qui avance moins vite qu’un escargot en déambulateur ou un épisode de Derrick, on peut dire que Rogue nous place dans la peau d’un être fort intéressant. Le conflit millénaire entre les Assassins et les Templiers est depuis toujours la toile de fond de la série, et nous étions sans arrêt dans le camp de la première organisation citée sans pour autant être enfermé dans un manichéisme primaire. C’est encore le cas ici, du moins, seulement au début puisque le protagoniste, Shay Patrick Cormac, va trahir ses frères suite à une énorme tragédie survenue lors d’une mission.
Il rejoint donc, par la suite, les Templiers et c’est ce changement de perspective qui fait tout le charme de cet opus. On notera que le contexte historique est, cette fois, la guerre de Sept ans où français et anglais se disputent la majeure partie des colonies. Assassins’s Creed : Rogue fait donc, d’une certaine façon, le lien entre Assassin’s Creed III, Assassin’s Creed IV : Black Flag et même Unity puisque des personnages connues comme Achille Davenport (le maître de Connor), Adéwalé, ou bien le charismatique Haytham Kenway sont récurrents. On finit par les passages dans le présent qui sont toujours aussi anecdotiques et sans intérêt.
Un GROS air de Black Flag
Prenez Assassin’s Creed IV : Black Flag, ajoutez des icebergs, un peu de neige et le tour est joué ! La caricature est exagérée, mais globalement c’est l’impression que l’on a manette en main. Au lieu de la mer des Caraïbes, on parcourt les eaux glaciales de l’Océan Atlantique à bord de notre bateau, le Morrigan, avec une multitude d’archipels à découvrir. La ville principale est New-York, mais ça ne nous empêche pas de voyager un peu plus loin en passant par Lisbonne ou encore Paris.
Si vous avez aimé les aventures d’Edward Kenway, vous apprécierez surement ceux de Shay mais seuls quelques petits ajouts viennent étoffer le gameplay. En mer, nous avons maintenant des barils de pétrole à l’arrière du navire pour littéralement foutre le feu, une amélioration de l’attaque à la proue et la possibilité de détruire les icebergs afin de créer des courants pouvant endommager les galions ennemis. Au niveau de l’arsenal de l’ex-assassin, on note l’ajout d’un lance grenade et d’une carabine silencieuse pouvant tirer, entre autres, des pétards… On aime les petites nouveautés d’Ubisoft qui sont aussi utiles que le fait de pouvoir lancer de l’argent par terre et dont on ne se sert jamais. En gros, on est face à du réchauffé, malgré tout, quelques passages uniques et sympathiques viendront pimenter un peu l’expérience de jeu.
Une série qui stagne
Le jeu offre une bonne durée de vie, il y a moult choses à faire en plus du scénario, mais comme déjà dis précédemment pour le système de jeu, les quêtes annexes sont également des redites. Graphiquement, il reste dans la continuité : les effets météo et les paysages gelés sont très beaux mais rien de bien surprenant sur des consoles en fin de vie. Les voix françaises sont bonnes et on retrouve les mêmes musiques (chants de pirates, chansons de taverne…) alors même de ce côté-là, il n’y a pas grand-chose à dire.
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