En l’année 2012, la délicieuse PlayStation Vita voyait Assault Gunners venir gonfler son catalogue. Édité par Marvelous, ce soft n’était jamais parvenu jusque chez nous. Mais les développeurs et éditeurs, désireux de corriger cette erreur, nous proposent, depuis fin mars 2018, soit six ans après sa première sortie, de mettre les mains sur ce titre. Amené chez nous dans une édition HD, il s’installe sur PlayStation 4. S’agit-il ici d’une mise à niveau incontournable, ou vaut-il mieux se sauver devant l’horreur qu’est Assault Gunners HD Edition ? Le titre de ce test devrait suffire à vous orienter.
Assault Gunners HD Edition, pas mieux que sur Vita
Mettons immédiatement les choses au clair : ce soft est à éviter, et à oublier. Si vous désirez un bon jeu, avec la présence de robots et d’envahisseurs, dirigez-vous plutôt vers Into The Breach, qui n’a certes rien à voir avec le titre ici présenté, mais qui se révèle bien supérieur en qualité. Marvelous n’a plus qu’à se tourner vers ses prochaines sorties, et éviter de reproduire pareil faux-pas. En effet, la composante HD et la présence des DLC offerts à l’achat ne suffisent pas pour proposer une création vidéoludique de qualité.
Commençons directement par critiquer ce que nous voyons, à savoir les graphismes du jeu. Il y a quelques années maintenant, nous avons quitté la PlayStation 2, au profit de la troisième. Malgré tout, c’est à cette époque que nous ramène cette version HD du titre édité par Marvelous. Tout, visuellement, est assez laid par rapport à ce que nous sommes en droit d’attendre. Les personnages sont, presque, moins bien réalisés que ceux de Zone of the Enders, et les décors sont d’une pauvreté irritante. Tout est vide, et aucune personnalité ne ressort du moindre élément. Sans parler du fait que lesdits décors se répètent inlassablement sur la carte. Les mêmes textures partout, sans cesse.
D’un autre côté, Assault Gunners : HD Edition, nous propose de prendre le contrôle d’un mécha, que vous dirigerez à la troisième personne, à l’aide de votre stick gauche. Un gros défaut de mon point de vue, est que le jeu n’exploite que la moitié de la manette de la console. Pas besoin d’utiliser les touches R2 ou L2. Des touches directionnelles superflues, puisque le pad tactile peut faire la même chose que ces dernières. Et vu la complexité inexistante du soft, les touches croix, carré, rond et triangle ne seront que peu utiles, à moins de vraiment chercher à diversifier votre expérience de jeu, en changeant d’arme. Seuls les sticks et les touches R1 et L1 sont importantes. Ceci est, à mon sens, trop peu pour proposer des mécaniques de gameplay correctes. Si vous jouez en difficulté élevée, vous pouvez, néanmoins, utiliser croix pour donner des ordres à vos équipiers, qui seront au nombre de trois et dirigés par l’IA. Mais même dans le niveau de difficulté le plus élevé, leur donner des ordres sera anecdotique puisqu’ils feront quand même les choses plus intelligemment que vos adversaires.
Marvelous n’a plus qu’à se tourner vers ses prochaines sorties, et éviter de reproduire pareil faux-pas.
Pour en revenir à ces fameux équipiers, il s’agit également de méchas. Ces derniers, contrôlés par l’IA, se montreront bien plus malins que l’ennemi. D’ailleurs, ils finiront souvent par vous faciliter la tâche, qui n’est déjà pas bien compliquée. Si vous posez la manette en restant dans un coin, ils finiront la mission sans vous, généralement sans difficulté aucune. C’est assez déroutant et vous fait vous sentir un peu inutile. Et puisque la « tâche facile » a été citée, sachez qu’il s’agit de petites quêtes, se terminant en une poignée de minutes, et dans lesquelles vous devrez exterminer tous vos ennemis, ou contrôler l’entièreté des points de contrôle de la carte. Rien de bien compliqué, très aisé à réaliser et bien trop répétitif. Et n’espérez pas plus de résistance de la part des boss. Ces derniers prendront, certes, plus de temps à tomber, mais ça ne vous donnera pas pour autant plus de fil à retordre.
Aussi, j’aimerais revenir sur la bande-son, qui n’aide pas à se plonger plus dans le soft, puisqu’elle est, comme presque tout le reste, mauvaise (bon ok, peut-être pas à ce point-là) et anecdotique. Et alors qu’on s’attendrait à un mode multijoueurs jusqu’à quatre, compte tenu de la présence de quatre méchas, il n’en n’est rien et le titre est 100% solo.
Enfin, la présence d’un autre mode que le mode histoire est présent. Dans le cas du mode histoire, le scénario est presque invisible et ne consiste qu’en un enchaînement continu de missions, avec quelques lignes de texte au lancement, et un point c’est tout. Pour l’autre mode, il s’agit du mode inferno, qui nécessite à l’extermination de plusieurs vagues d’ennemis. Cependant, la présence d’un nombre conséquent d’adversaires, pouvant monter jusqu’à un nombre de cent sur une toute petite carte, fait parfois ralentir le jeu, qui perd toute sa fluidité. En gros, très peu de qualité, pour énormément de défauts. Il y a des idées, mais elles sont très mal exploitées, et le charme que le jeu pouvait avoir sur console portable, s’estompe petit à petit, à mesure que les batailles s’enchaînent.
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