Assetto Corsa est un jeu de simulation de course automobile, vous proposant de prendre le volant des plus belles et des plus puissantes voitures au monde. Le soft vous donnera la possibilité également de parcourir les circuits les plus emblématiques.
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Manette en main et impatiente de pouvoir tâter la bête, je découvre la cinématique de présentation qui annonce la couleur : vous allez rouler de belles mécaniques et en prendre plein les yeux. Les menus de Assetto Corsa sont colorés et bien rouge, couleur fétiche du soft. Le tout se révèle agréable à l’œil, toutefois, ces derniers semblent un peu brouillon et peut-être faudra t-il pour certains avoir un tout petit temps d’adaptation. Nous nous lançons sur le circuit de Catalunya GP avec LaFerrari, sans aucun doute un des plus beaux modèles de la marque Italienne.
Avant de commencer la course, le titre vous propose quelques réglages afin d’être le plus à l’aide possible sur la course. Il vous suffira d’activer ou de désactiver certaines options comme : passage de vitesse manuelle ou automatique, l’ABS et la traction. Ces deux dernières sont aussi modulables en fonction de la voiture avec l’option « usine ». Indéniablement, Assetto Corsa envoi du pâté. Ainsi le jeu ne se contentera pas uniquement de vous proposer une simulation pure et dure et de vous imposer certaines choses, il vous proposera de moduler le jeu en fonction de votre façon de jouer.
Les plus néophytes d’entre-vous auront la possibilité par exemple d’activer une aide qui vous suggère la trajectoire afin de mieux prendre vos virages et de vous prévenir de l’arrivée imminente de ces derniers. Néanmoins, cette aide est mal conçue puisqu’elle est représentée par une seule et même trajectoire pour toutes les voitures du jeu… du coup lorsque la trajectoire est rouge, cela signifie qu’il faut freiner, mais cette dernière par exemple ne correspond pas à certains types de véhicule. Une GT3 ne freinera pas pareille qu’une Fiat 500 car ces deux véhicules ont un système de freinage différent, la GT3 a un freinage conçu pour passer de 200 km/h à 60 k/H en quelques secondes. Du coup les points de freinages, de décélération et d’accélération sont faussés et peuvent induire en erreur un joueur débutant.
On aurait alors apprécié que cette trajectoire suggérée s’adapte en temps réelle dans les virages pour le véhicule que l’on utilise, Project Cars possède d’ailleurs cette fameuse aide très bien conçue. Egalement et pour terminer, le joueur aura la possibilité de modifier la difficulté de l’IA : Facile, Moyen et Extraterrestre. De quoi s’amuser et permettre de progresser.
On passe à l’étape supérieure…
Enfin sur la piste en mode entraînement histoire de dompter la bête, je découvre ma Ferrari très joliment modélisée et avec un son de moteur absolument fantastique, clairement on s’y croirait. La première vitesse passée, je remarque cependant qu’avec la vue de derrière la voiture, la prise en main se montre étrange, la physique est perturbante mais le poids de la voiture est bien présent et on ressent vraiment bien l adhérence des pneus sur le bitume lorsque l’on freine, un régal !
En appuyant simplement sur le pavé tactile de la PS4, je me retrouve dans le cockpit de ma voiture, qui est très bien reproduit : les compteur de vitesses, le tableau de bord, tout y est. Les sons extérieur et intérieur de la voiture sont agréables à l’oreille, et encore plus délicieux avec un casque. Le son 3D est parfaitement réalisé, Assetto Corsa maîtrise le sujet.
Assetto Corsa est une simulation automobile, nette, précise, technique et jouissive.
Nous arrivons alors dans le premier virage du circuit de Catalunya GP et je découvre alors avec stupéfaction une précision du joystick absolument incroyable. La conduite nerveuse avec les coups de volant que l’on connait sur Gran Turismo, ou encore Forza est à bannir dans Asseto Corsa. Comme sur une vraie voiture, le soft vous incitera à être souple sur le volant (ou la manette) et de passer vos virages délicatement, sinon le tête à queue est assuré aisément.
Une jouabilité variée
Assetto Corsa propose aux joueurs différents modes de jeu : le Mode événements spéciaux qui vous permet de disputer des courses particulières avec une seule voiture choisie par le jeu, le mode Hot Lap (le tour le plus rapide), le mode contre la montre qui n’est pas comme ce que l’on voit dans les autres jeux de course ! En effet, le but est de marquer un maximum de points, plus ces derniers sont élevés, plus vous montez en niveau. Pour marquer des points il vous faudra gagner des secondes d’avance, toutefois si vous vous retrouvez hors de la piste, ces derniers chuteront très rapidement, alors attention à la sortie de piste !
Egalement on retrouvera le très populaire mode carrière qui vous permettra de gravir les échelons et de progresser, plus vous montez haut, plus les voitures seront puissantes. On retrouve ce mode de fonctionnement dans Gran Turismo et Forza. Contrairement à Project Cars qui lui, vous propose trois façons de jouer votre carrière, Assetto Corsa vous donnera lui, tout simplement un enchaînement de course. Fort heureusement le mode Événement spéciaux donnera de la saveur.
Les amateurs de compétition seront comblés. Le mode en ligne de Assetto Corsa vous proposera d’affronter différents adversaires du monde entier. Ainsi le soft est clairement tourné pour la compétition en ligne. Pour avoir testé quelques courses en ligne, le tout se révèle stable et bien fonctionnel. Mention spéciale pour l’absence de latence et le déplacement des voitures adverses qui reste propre et sans bavure.
Une simulation corsée mais pas sans défauts
Bon, on ne va pas se mentir, Assetto Corsa est terriblement addictif, mais également difficile. Certains joueurs auront besoin d’un temps d’adaptation, d’autres trouveront rapidement leur compte. Cependant, et au grand dam des moins fortunés d’entre nous, Assetto Corsa vous incitera très clairement à vous procurer un volant. Bien que les sensations sont bien présentes à la manette, le soft se montrera encore plus jouissif au volant. En même temps c’est logique, les puristes vous diront : « la simulation auto c’est au volant ! » Heureusement que la sensibilité du joystick enlève cette frustration !
Ensuite, comme nous vous l’avions dit précédemment, le soft vous donnera la possibilité de modifier la difficulté de vos adversaires. Ayant déjà joué à pas mal de jeux de course, je peux vous assurer que la difficulté Moyenne relève du difficile pour gagner. Je ne vous parle même pas de la difficulté Extraterrestre qui vous fera clairement pleurer. Commencer par le mode facile, vous serez moins frustré. Avec ces affirmations, on constate alors que la difficulté est alors un peu mal dosée voire même frustrante pour certains joueurs. Indéniablement, Assetto Corsa s’annonce exigeant et difficile.
En plus d’être difficile, le soft se dote d’une IA allant d’un extrême à l’autre, en effet, elle peut d’un côté être très agressive et performante, et d’un autre côté être un peu au ras des pâquerettes. Par exemple, lors d’une course, la première voiture peut vous mettre quasiment dix secondes d’écart dans les dents et vous mettre une grosse pression en vous collant le train arrière, comme un vrai pilote. Mais elle peut agir de façon étrange et devenir prévisible à chaque tour, je l’ai vécu au cours d’une course BMW sur le Circuit de Nurburgring Spring où la voiture devant moi freinait et faisait un écart et ce, à chaque tour. Du coup il peut être facile de prévoir ce comportement à son avantage dans la course, dommage !
On ne va pas y aller par quatre chemins, mais nous allons parler d’un très gros point noir du jeu : le contenu. Dès la sortie du jeu sur consoles, Assetto Corsa se dote d’un DLC affichant le prix de 29 euros… Ce qui est cher pour un jeu de ce genre. Le soft se dote d’une multitude de voitures aux nationalités variées et de certaines marques peu connues. Mais on peut se rassurer, le comportement de chaque véhicule a été scrupuleusement reproduit et heureusement !
Egalement, le nombre de circuits est un peu restreint. Effectivement, alors que son concurrent Project Cars propose plus d’une trentaines de tracés (voire plus avec les DLC), Assetto Corsa n’en propose qu’une petite vingtaine. Malheureusement, vous ne trouverez pas le mythique circuit des 24 heures du Mans ou le très technique Mazda Laguna Seca Raceway. A moins que ayez l’envie de débourser 30 euros pour avoir masse de contenu. Cette pratique commerciale douteuse entache clairement la hype que j’avais sur Assetto Corsa.
Qui dit simulation dit, cycle jour/nuit et des intempéries. Dans Assetto Corsa, il fera toujours jour, la nuit ne sera alors pas de la partie. Vous pouvez toutefois régler l’heure, jusqu’à 18h, parce qu’au delà, on ne conduit plus, c’est bien connu. Indéniablement cette absence se fait sentir et reste frustrante pour celles et ceux qui cherchent de la simulation pure et dure. La dernière chose qui me déchire le cœur, c’est l’absence de la pluie. Dans Assetto Corsa, vous pouvez avoir un ciel dégagé et du brouillard (qui change clairement l’adhérence). C’est très dommage…
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