Même s’il est inclus avec toutes les PlayStation 5, Astro’s Playroom est finalement la première exclusivité de la console, ce qui n’est pas rien dans ce contexte spécial de lancement de génération, qui table avant tout sur le cross-gen et la retrocompatibilité. Et si l’on pouvait légitiment craindre que le titre de la team Asobi ne soit qu’une démo technique de la nouvelle manette DualSense, le studio ne met pas longtemps avant de nous rassurer.
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Toggle25 ans de souvenirs condensés
Avant de se jeter à corps perdu dans la PS5, Astro’s Playroom offre aux joueurs un peu de nostalgie avec un coup d’œil dans le rétroviseur de la vie de la marque PlayStation.
Véritable vivier de clins d’œil et d’easter eggs qui raviveront beaucoup de souvenirs, le jeu célèbre la marque de la plus belle des manières et avec parfois pas mal d’inventivité, en remplaçant certaines plateformes par des cartes mémoires, ou bien des nuages en forme de PS1, quand ce ne sont pas directement les héros de la marque qui sont parodiés. Il n’est donc pas rare de croiser des petits robots grimés en Kratos, Nathan Drake ou bien Ellie, dans des mini-tableaux qui mettront en avant les jeux dont ils sont tirés.
Car au-delà d’être un vrai musée interactif, le jeu se présente effectivement comme un jeu de plateforme dans lequel notre bon vieux Astro, que l’on a découvert avec enchantement dans Astro Bot Rescue Mission, fait un tour dans les différentes générations de consoles pour y dénicher des reliques du passé qui feront fondre le cœur des retro-gamers, mais pas que.
Le nouveau champion de la plateforme
Même en mettant de côté toute l’esthétique fourmillant de références, Astro’s Playroom est un jeu de plateforme très convaincant. Les quatre mondes que l’on peut visiter reposent chacun sur des types d’épreuves précis, avec pas mal de variation dans le gameplay. Outre les phases classiques de saut et de martelage de coups de poing sur les méchants robots, notre mascotte peut parfois enfiler des costumes qui modifieront grandement la façon de jouer.
On pense par exemple au costume de singe qui nous propose de faire un peu de grimpette, comme si l’on gravissait un mur d’escalade, mais aussi à la mini-fusée qui demande précision et patience pour se faufiler entre tous les pièges du décor. Quand bien même Astro’s Playroom ne dure pas très longtemps – comptez environ 3-4 heures grand maximum pour l’aventure, il fait tout pour ne pas s’enliser dans une routine et nous surprend à chaque niveau.
En partant de là, difficile de se plaindre de cette durée de vie tant l’aventure est dense. Histoire de faire plaisir aux collectionneurs, le titre demande également d’aller chercher les artefacts (à l’effigie d’anciennes manettes, consoles etc.) et des objets cachés pour remplir une gigantesque fresque murale représentant la frise chronologique de la marque PlayStation. De quoi donner envie de retourner dans les niveaux pour récupérer ce que l’on a manqué au premier passage.
Le titre propose également des courses chronométrées pour comparer vos meilleurs temps avec vos amis, le tout dans des niveaux spéciaux regorgeant de pièges. On apprécie l’idée, même si le nombre de courses est finalement assez famélique.
Une inventivité qui fait briller la DualSense
Si en cela, la proposition est déjà plus qu’honnête, Astro’s Playroom est surtout des plus didactiques lorsqu’il nous apprend à utiliser la manette DualSense. Tout dans le jeu a été pensé avec créativité pour cette manette, et le résultat est bluffant. On est pas prêt de croiser un jeu qui réutilise aussi bien toute cette technologie, puisque le titre nous montre tout le champ des possibles, et il a de quoi rendre curieux.
En tant que porte-étendard de la manette, le jeu alterne entre les différentes nouveautés de la DualSense pour en dévoiler tous les atouts. Ainsi, si le son qui sort de la manette renforce l’immersion, ce sont surtout les vibrations qui sont à saluer ici. On pense notamment aux phases où l’on peut sentir distinctement la pluie ou la grêle dans nos mains, ou le souffle du vent concentré sur une partie de la manette seulement.
Les gâchettes adaptatives R2 et L2 sont également mises à l’honneur avec plusieurs sortes de sensations. Lorsqu’il s’agit de zoomer sur un objet, la gâchette offre une légère résistance qui est tout sauf désagréable, tout comme lors des tirs à l’arc, où l’on sent parfaitement la corde se tendre.
Sur la machine à gacha proposée dans le HUB central, qui sert à récupérer toutes sortes de collectibles, on sent distinctement un cran au milieu de la gâchette, qui demande plus de force pour être actionnée. Vous vous en doutez, il est presque impossible de décrire ce genre de sensations sans avoir eu la manette entre les mains, mais que les plus sceptiques d’entre vous se rassurent : la technologie fonctionne bel et bien, et elle change très nettement le ressenti.
Astro’s Playroom ne pèche finalement que lors de certaines phases peu agréables, qui demandent d’utiliser le motion gaming via la manette pour se diriger. L’imprécision est souvent de mise, et ce genre d’utilisation de la manette semble nous renvoyer quelques années en arrière, ce qui est bien dommage pour un titre qui nous présente la DualSense comme la manette du futur.
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