L’année dernière sortait le ASUS Rog Ally, une console portable honnête qui fût aussi solide que le Steam Deck. Bien que la console n’était pas exempte de défauts, Asus a remis ça cette année avec un nouveau modèle, le ASUS Rog Ally X. Avec quelques ajustements que ce soit sur la RAM, le design, le confort de jeu voire la ventilation ou la batterie, force est de constater que le constructeur Taïwanais a su rectifier le tir sur pas mal de points. Et comme vous pourrez le constater, nous sommes certainement en face de l’une des meilleures consoles portables sous Windows 11 du marché, bien que le prix ait de quoi faire grincer des dents.
Conditions de test : Nous avons pu tester le ROG Ally X durant deux bonnes semaines. Etant donné que nous avions déjà testé auparavant le ASUS ROG Ally, cela fut largement suffisant pour reprendre en main la bête, mais aussi y déceler les nouveautés apportées par la console portable niveau performances sur son aspect purement gaming.
Sommaire
TogglePackaging et design, une bombe atomique
Le Asus ROG Ally, au niveau de son packaging, n’a pas véritablement changé quoi que ce soit. On retrouve à peu de choses près la même boîte, sauf que celle-ci est noire. Y ranger sa console est toujours aussi pratique. Esthétiquement, la boîte proposée est non seulement qualitative, mais également plutôt classe. Notez que l’on retrouvera la même chose en matière de contenu avec les éléments suivants :
- La notice
- La console
- Deux petits supports ROG en carton pour maintenir la console debout
- Le câble USB-C et la prise secteur
Vous l’aurez compris, il n’y a rien de nouveau à l’intérieur de la boîte, mais il faut reconnaître que Asus a consenti à faire des efforts sur le design de la console. Désormais, la couleur blanche laisse la place à une couleur noire métallisée du plus bel effet. Très honnêtement, nous avons largement préféré ce coloris à celui du Rog Ally et sa couleur blanche qui n’a pas forcément fait l’unanimité. La finition est au passage bien fignolée avec des touches plus robustes, qualitatives, et des joysticks par ailleurs mieux finis.
Il n’y a pas à dire, le Asus ROG Ally est un petit bijou en matière de design, et le confort est qui plus est bien meilleur. Outre un toucher plutôt agréable, force est de constater que le grip à l’arrière de la console a été aussi revu, et permet de la maintenir bien en main même après plusieurs heures de jeu. Si la console est légèrement plus lourde que le ROG Ally, à 70g près, il faut noter que cela n’est en aucun cas rédhibitoire pour apprécier le confort de jeu, vraiment optimal.
Tout est bien ficelé au même titre que les deux touches arrières qui sont plus petites que chez le ROG Ally, mais largement mieux placées pour les atteindre aisément. Les deux touches non loin des deux joysticks, que ce soit pour accéder à Armoury Crate ou au centre de commandes, n’ont ici par bougé, et restent atteignables facilement.
Caractéristiques du ASUS ROG Ally x
- Ecran : 7 pouces LCD avec une résolution de 1920×1080, et un taux de rafraichissement à 120 Hz
- Processeur : AMD Rysen Z1 Extreme
- Puce graphique : AMD RDNA 3 12CU
- Stockage : 1 to
- Connectiques : prise jack, port de carte SD, deux ports USB-C
- Poids : 678g
- OS : Windows 11
- RAM : 24 Go
- Compatibilité avec un large catalogue de jeux (Steam, Epic Games, GOG, Battlenet, Xbox, Ubisoft Connect, EA…), et accessibles via la surcouche Armoury Crate d’Asus
- Capteur d’empreintes
- Batterie : 80 wh (2h30 heures d’autonomie en mode turbo, entre 7 et 9 heures en mode silencieux)
- Prix : 899 €
Une interface dans la lignée du ROG Ally, avec des ajustements appréciables
Sans surprise, le ROG Ally X tourne également sous Windows 11, comme son prédécesseur. Cependant, lorsque vous allumez la console pour la première fois, attendez-vous à devoir la paramétrer durant au moins une petite heure et demie, avant de pouvoir en profiter. Ceci n’est qu’un léger contretemps, étant donné qu’il est par la suite possible de profiter de tout le catalogue de jeux qu’un PC peut vous offrir en temps normal.
Par ailleurs, notez que trois mois de Game Pass sont offerts une fois que vous téléchargez l’application Xbox, pour ainsi déjà profiter d’un large catalogue de jeux que ce soit à installer, ou à jouer directement via le Xbox Cloud Gaming. Pour le reste, le système d’exploitation de Microsoft tourne super bien et sans le moindre accroc. Que ce soit pour regarder tout simplement des films sur sa console ou faire de la navigation voire du gaming pur, la machine portable de Asus encaisse sans broncher.
Outre l’OS Windows 11 qui marche très bien sur cette console, Asus a effectué une retouche réussie de sa surcouche Armoury Crate, qui fonctionne merveilleusement bien. Vous pouvez accéder à cette surcouche via le bureau de Windows 11 ou via la simple pression sur la touche dédiée. L’interface a ici été totalement remaniée, et est désormais plus claire. Il y aura un onglet pour pouvoir installer les plateformes de jeux principales (Steam, GOG Galaxy, Ubisoft Connect, EA App, Xbox et Xbox Cloud Gaming). Il néanmoins dommage qu’il ne soit pas possible, via cette surcouche, d’avoir plus de plateformes de jeu comme Epic Games Store ou encore Battle.net qui manquent à l’appel. Il sera donc nécessaire de passer par Chrome ou Edge pour les télécharger manuellement.
Toutefois cette fonctionnalité est intéressante, au même titre que les paramètres d’Armoury Crate. En accédant à ce second onglet, vous pouvez ajouter pas mal de fonctionnalités à votre centre de commandes, que vous pourrez consulter même en étant en jeu. Qui plus est, c’est ici que vous pourrez personnaliser à la carte la performance de votre console entre les options « Silencieux », « Performance » et « Turbo ». Chaque mode épuisera plus ou moins vite la batterie de la console. En l’occurrence, Turbo servira pour jouer à vos jeux en mode full gaming, au détriment d’une autonomie qui sera forcément très réduite. Il faut dire que ce système, déjà présent chez son aîné, fonctionne toujours bien, et permet d’apporter une expérience personnalisée à chaque utilisateur.
Connectivité, son et batterie, une tuerie
Avant d’aborder l’aspect connectivité, il faut bien admettre qu’Asus a effectué des retouches intelligentes sur les connectiques. En plus de la suppression de la prise propriétaire Asus qui servait à brancher des cartes graphiques XG Mobile pour plus de puissance, la console accueille un deuxième port USB-C. Autrement dit, il sera aisé de brancher sa console, tout en connectant une manette par exemple. Cela offre un peu plus de possibilités à la console, comme son port de carte SD à tout faire, et sa prise jack si l’on veut brancher un casque ou des écouteurs.
Concrètement, le ROG Ally X, en ajoutant par petites touches de nouvelles connectiques, fait fort et offre bien entendu une belle connectivité. Boosté au wifi 6, force est de constater que la wifi fibre fonctionne du feu de dieu, et ne connaît jamais réellement d’accroc. Nous serons en revanche un peu mitigés sur la qualité du Xbox Cloud Gaming, avec une résolution relativement décevante malgré une très bonne connexion en wifi 6. Cela dit, la console propose du Bluetooth 5.2, qui reconnait assez rapidement les différents appareils allant d’une Dualshock 4, jusqu’à des écouteurs sans fil.
Concernant l’aspect sonore du ROG Ally X, c’est toujours impressionnant d’immersion. Avec ses hauts parleurs Dolby Atmos, il faut dire que le résultat est toujours bluffant, et sublime pas mal de jeux comme Senua’s Saga: Hellblade II, qui offre on le rappelle une immersion sonore déjà dingue. Qui plus est, regarder des films via My Canal ou Netflix fera sens, dans la mesure où la console, avec le son à fond; nous offre une expérience sonore de qualité.
Vient enfin la batterie, meilleure que son prédécesseur. Ici, la batterie est doublée, passant de 40wh à 80wh, rien que ça. Ainsi, il sera possible de rester sur la console durant un peu plus de sept voire neuf heures dans son mode silencieux, avant de devoir la recharger. A contrario dans son mode turbo et donc full gaming, ne comptez pas plus de trois heures avant de devoir passer par la case recharge. Cela dépend ainsi de votre utilisation, mais il faut bien admettre que nous sommes en face de l’une des meilleures autonomies du marché, comparée à un Lenovo Legion Go ou un Steam Deck.
Performance et jeux
Pour le côté performance, le ROG Ally X n’a guère changé son architecture. Nous nous retrouvons toujours avec une puce graphique RDNA 12cu de chez AMD, ainsi qu’un processeur AMD Rysen Z1 Extreme. Autrement dit, ne vous attendez pas, même dans son mode turbo, à faire tourner un Senua’s Saga: Hellblade II à 60 FPS. Même si l’inclusion du FSR de chez AMD fait plaisir (l’équivalent du DLSS de chez Nvidia), tout ceci permettra a minima de profiter du titre aux environs des 30 FPS, sans aller plus haut. Néanmoins, tout ceci est déjà une belle prouesse pour ce mini-PC, qui permet de jouer à des jeux très gourmands certes, mais à condition de faire des concessions sur le taux de FPS et donc la fluidité.
En revanche, il faut bien constater dans l’ensemble que pas mal de jeux tournent super bien, et avec un écran 7 pouces Full HD toujours qualitatif. Sachez que nous avons testé quelques jeux à la volée comme The Rogue Prince of Persia, Control, Anger Foot ou encore Killer Klowns from Outer Space: The Game, pour un résultat concluant. L’ensemble est hyper fluide, sans coquille, et avec une FSR aux petits oignons, notamment sur la production de Illfonic. Qui plus est, il est plus qu’appréciable de voir que la console dispose de 24 Go de RAM contre 16Go sur le ROG Ally, afin de faire plus de choses simultanément. De plus, ses 1To de stockage font la différence, et permettent de stocker plus de jeux que sur le ROG Ally, qui n’avait que 512 Go maximum.
Dernier point qui fait toute la différence, la ventilation, bien plus efficace. Armé de trois ventilateurs, le Asus ROG Ally X dissipe plus efficacement la température. A un tel point que sur une longue session de jeu, nous n’avons quasiment pas ressenti la moindre chaleur, étant donné l’emplacement habile des ventilateurs. Qui plus est, ces derniers sont très silencieux, ce qui est un bon point à prendre en compte.
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