Si la toile de fond est conservée dans Atelier Shallie : Alchemis of the Dusk Sea, la mer de Dusk, est conservée, on embarque cette fois-ci dans la ville de Stellard où l’on fera la rencontre des deux protagonistes qui partagent, par pur hasard bien entendu, le même surnom. Après une brève introduction des deux Shallie, on nous demande d’en choisir une.
Vous avez la prude et innocente Shallistera qui voyage sur son bateau pour sauver son village gravement touché par la sécheresse, ainsi que l’énergique et simple d’esprit Shallotte, une habitante de Stellard qui compte bien trouver un but dans la vie à commencer par un job important.
Avec ces deux personnalités bien distinctes, le choix se fera selon vos goûts, mais il faut bien avouer que les deux héroïnes ont des caractères très classiques si l’on connait un tant soit peu l’univers des animés japonais. Pour ne rien arranger, l’aventure de diffère pas vraiment d’un côté par rapport à l’autre (sauf au tout début) puisque les destins des deux demoiselles se croisent très vite.
Puisque nous assistons à la fin d’une trilogie, on aurait aimé que le scénario autour du mystère de la sécheresse et de la mer de Dusk en général soit traité avec un peu plus de sérieux, or le sujet est bizarrement peu évoqué. Heureusement, ce sont les personnages secondaires et les nombreux events du jeu qui sauvent la mise et nous permettent d’apprécier l’aventure.
Les amateurs de fan service seront ravis surtout avec la présence de nombreux personnages apparus dans les précédents volets comme Wilbell, Reyfer ou encore Escha. Par contre, on est étonné par l’absence de quelques-uns comme Logy ou encore Ayesha qui étaient tout de même les personnages principaux des deux précédents titres. En bref, le parcours est amusant et rafraichissant, mais n’allez pas chercher quelque chose de profond.
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Ce qui distingue la série des autres RPG, c’est l’alchimie qui est au cœur du gameplay. Il est étonnant de voir que l’on peut passer des heures dans son atelier pour confectionner toutes sortes de choses. Mais avant de faire chauffer le chaudron, il faut bien évidemment rassembler les ingrédients nécessaires pour pratiquer cet art noble. Notez tout de même que contrairement aux autres opus, il n’y a plus de contrainte de temps. Les puristes diront que l’on enlève le piquant et un certain challenge, et d’autres seront ravis de prendre leur temps pour tout exploiter à fond.
En tout cas, ce changement a une certaine cohérence avec le nouveau système de quête. Atelier Shallie : Alchemis of the Dusk Sea est découpé en une dizaine de chapitre, et une fois que vous en terminez un, il est possible de continuer à remplir les objectifs secondaires avant de passer à la suite. Si vous ne pouvez pas tout faire d’un coup, pas de soucis, elles se cumulent. Par ailleurs, il est même obligatoire d’en réaliser une certaine quantité. Alchimie, chasse aux monstres, récolte…, les petites quêtes sont nombreuses sans compter les requêtes que vous pouvez prendre au quartier général de la ville pour empocher quelques sous.
Pour ce qui est de l’exploration, elle est assez sommaire. La carte du monde est découpé en plusieurs zones avec différents monstres et ingrédients, mais il faut avouer que ce n’est pas le point fort de la série puisque le level design est très pauvre, faute à des environnements trop petits, et le bestiaire ne se renouvelle pas beaucoup mis à part pour les boss.
Il faut souvent vider la zone en récoltant partout et en tuants tous les ennemis, mais il est également possible de miner et de pêcher. Ces actions remplissent une jauge qui nous donne le choix entre différents bonus comme une relique rare par exemple. Si vous êtes trop feignant pour aller cueillir ces précieuses denrées, les magasins sont à votre disposition même si les stocks sont limités. On y trouve aussi les précieux livres pour apprendre de nouvelles recettes alchimiques.
« Combalchimie »
Une chose agréable que l’on constate dans le RPG de Gust, c’est le renouvellement du gameplay, que ce soit pour les combats ou l’alchimie. Au fur et à mesure de la progression, de nouveaux paramètres s’ajoutent pour casser un peu la monotonie. Parlons d’abord des affrontements. Si l’on a toujours à faire à du tour par tour avec un système de cartes qui détermine l’ordre de passage des attaquants, on constate l’apparition d’une jauge de burst qui se remplie en portant des coups aux ennemis.
A contrario, elle baisse si l’on en reçoit. Une fois déclenché, le burst permet d’infliger plus de dégâts et voir même d’obtenir des bonus de terrain. Il est important de prendre en compte aussi l’intervention des soutiens qui permet de changer les personnages de la ligne de front en se défendant ou en attaquant. Chacun possède des skills différents et une grosse attaque spéciale très classe, mais l’importance de nos deux héroïnes est également mise en avant dans les batailles avec l’utilisation des objets créés grâce à l’alchimie.
C’est justement par ce dernier point que l’on termine l’analyse du gameplay. Le système de création par alchimie n’a pas vraiment changé et tant mieux. Il s’étoffe même un tout petit peu en proposant, par exemple, de donner des éléments aux objets créés (feu, eau, terre, et vent). L’ergonomie s’améliore encore plus et rend la conception plus intuitive.
Comme dit plus haut, le système s’étoffe au fur et à mesure des niveaux gagnés, si bien qu’à la fin on finit avec un tas de choses à prendre en compte, mais pas de panique, des petits tutos très courts permettent de s’accommoder facilement. On finit vite par faire attention aux ingrédients et à leurs propriétés pour créer les objets les plus puissants. Pour ce qui est des armes et des armures, il est nécessaire de les fabriquer en allant voir Miruca dans son atelier, mais globalement le principe reste le même.
Bande son et réalisation très kawai
Avec tout ça, attendez-vous à une grosse durée de vie en perceptive. Concernant la réalisation, on est plutôt satisfait du résultat. N’oublions pas que nous sommes sur PS3, margré tout il faut avouer qu’Atelier Shallie s’en sort plutôt bien. Les décors ne sont, certes, pas très détaillés par moment, néanmoins ils sont variés et corrects esthétiquement dans l’ensemble. On constate tout de même une nette amélioration au niveau de la modélisation des personnages et des animations, en particulier lors des combats. Sans oublier les illustrations que l’on peut apercevoir à certains moments de l’aventure qui sont tout simplement magnifiques.
Pour ce qui est des musiques, on n’est jamais déçu en ce qui concerne la série Atelier, et là encore, cet opus ne fait pas exception. Les différents thèmes sont agréables, mais la cerise sur le gâteau est que vous pouvez agencer vous-même les morceaux en prenant ceux des précédents volets. Vous voulez la musique de l’atelier de Rorona pour les combats ? C’est possible ! Le choix est large alors profitez-en. Comme d’habitude, vous avez le choix entre le doublage anglais et japonais. On préférera bien évidemment ce dernier. Et comme d’habitude, répéterais à nouveau Claude François, la langue de Shakespeare est imposée pour les textes.
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