Si vous avez découvert et retourné en long, en large et en travers le tout premier Atelier Shallie: Alchemists of the Dusk Sea sorti sur PlayStation 3 en Europe en Mars 2015 (test PS3 ici), alors vous pouvez vous rendre directement au dernier paragraphe parlant essentiellement des nouveautés de la version PS Vita et étant intitulé : Quoi de plus pour Atelier Shallie Plus: Alchemists of the Dusk Sea ? Autrement, si vous êtes novices en la série, je vous conseille de lire le test en entier qui est similaire à la version PlayStation à peu de différences près.
Sommaire
ToggleDeux Shallie pour le prix d’une
Si la toile de fond, la mer de Dusk est conservée, on embarque cette fois-ci dans la ville de Stellard où l’on fera la rencontre des deux protagonistes qui partagent, par pur hasard bien entendu, le même surnom. Après une brève introduction des deux Shallie, on nous demande d’en choisir une. Vous avez la prude et innocente Shallistera qui voyage sur son bateau pour sauver son village gravement touché par la sécheresse, ainsi que l’énergique et simple d’esprit Shallotte, une habitante de Stellard qui compte bien trouver un but dans la vie à commencer par un job important.
Avec ces deux personnalités bien distinctes, le choix se fera selon vos goûts, mais il faut bien avouer que les deux héroïnes ont des caractères très classiques si l’on connait un tant soit peu l’univers des animés japonais. Pour ne rien arranger, l’aventure ne diffère pas vraiment d’un côté par rapport à l’autre (sauf au tout début) puisque les destins des deux demoiselles se croisent très vite.
Puisque nous assistons à la fin d’une trilogie, on aurait aimé que le scénario autour du mystère de la sécheresse et de la mer de Dusk en général soit traité avec un peu plus de sérieux, or le sujet est bizarrement peu évoqué. Heureusement, ce sont les personnages secondaires et les nombreux events du jeu qui sauvent la mise et nous permettent d’apprécier l’aventure. Les amateurs de fan service seront ravis surtout avec la présence de nombreux personnages apparus dans les précédents volets comme Wilbell, Reyfer ou encore Escha. En bref, le parcours est amusant et rafraîchissant, mais n’allez pas chercher quelque chose de profond.
Voyage Voyage
Ce qui distingue la série des autres RPG, c’est l’alchimie qui est au cœur du gameplay. Il est étonnant de voir que l’on peut passer des heures dans son atelier pour confectionner toutes sortes de choses. Mais avant de faire chauffer le chaudron, il faut bien évidemment rassembler les ingrédients nécessaires pour pratiquer cet art noble. Notez tout de même que contrairement aux autres opus, il n’y a plus de contraintes de temps. Les puristes diront que l’on enlève le piquant et un certain challenge, et d’autres seront ravis de prendre leur temps pour tout exploiter à fond. En tout cas, ce changement a une certaine cohérence avec le nouveau système de quête. Le soft est découpé en une dizaine de chapitres, et une fois que vous en terminez un, il est possible de continuer à remplir les objectifs secondaires avant de passer à la suite. Si vous ne pouvez pas tout faire d’un coup, pas de soucis, elles se cumulent. Par ailleurs, il est même obligatoire d’en réaliser une certaine quantité. Alchimie, chasse aux monstres, récolte…, les petites quêtes sont nombreuses sans compter les requêtes que vous pouvez prendre au quartier général de la ville pour empocher quelques sous.
Pour ce qui est de l’exploration, elle est assez sommaire. La carte du monde est découpée en plusieurs zones avec différents monstres et ingrédients, mais il faut avouer que ce n’est pas le point fort de la série puisque le level design est très pauvre, faute à des environnements trop petits, et le bestiaire ne se renouvelle pas beaucoup mis à part pour les boss. Il faut souvent vider la zone en récoltant partout et en tuant tous les ennemis, mais il est également possible de miner et de pêcher. Ces actions remplissent une jauge qui nous donne le choix entre différents bonus comme une relique rare par exemple. Si vous êtes trop feignants pour aller cueillir ces précieuses denrées, les magasins sont à votre disposition même si les stocks sont limités. On y trouve aussi les précieux livres pour apprendre de nouvelles recettes alchimiques.
Une chose agréable que l’on constate dans le RPG de Gust, c’est le renouvellement du gameplay, que ce soit pour les combats ou l’alchimie. Au fur et à mesure de la progression, de nouveaux paramètres s’ajoutent pour casser un peu la monotonie. Parlons d’abord des affrontements. Si l’on a toujours à faire à du tour par tour avec un système de cartes qui détermine l’ordre de passage des attaquants, on constate l’apparition d’une jauge de burst qui se remplit en portant des coups aux ennemis. A contrario, elle baisse si l’on en reçoit. Une fois déclenché, le burst permet d’infliger plus de dégâts et voire même d’obtenir des bonus de terrain. Il est important de prendre en compte aussi l’intervention des soutiens qui permet de changer les personnages de la ligne de front en se défendant ou en attaquant. Chacun possède des skills différents et une grosse attaque spéciale très classe, mais l’importance de nos deux héroïnes est également mise en avant dans les batailles avec l’utilisation des objets créés grâce à l’alchimie.
C’est justement par ce dernier point que l’on termine l’analyse du gameplay. Le système de création par alchimie n’a pas vraiment changé et tant mieux. Il s’étoffe même un tout petit peu en proposant, par exemple, de donner des éléments aux objets créés (feu, eau, terre et vent). L’ergonomie s’améliore encore plus et rend la conception plus intuitive. Comme dit plus haut, le système s’étoffe au fur et à mesure des niveaux gagnés, si bien qu’à la fin on finit avec un tas de choses à prendre en compte, mais pas de panique, des petits tutos très courts permettent de s’accommoder facilement. On finit vite par faire attention aux ingrédients et à leurs propriétés pour créer les objets les plus puissants. Pour ce qui est des armes et des armures, il est nécessaire de les fabriquer en allant voir Miruca dans son atelier, mais globalement le principe reste le même.
Avec tout ça, attendez-vous à une grosse durée de vie en perspective. Concernant la réalisation, on est plutôt satisfaits du résultat et la version PS Vita s’en sort également très bien. Les décors ne sont, certes, pas très détaillés par moment, néanmoins ils sont variés et corrects esthétiquement dans l’ensemble. On constate tout de même une nette amélioration au niveau de la modélisation des personnages et des animations, en particulier lors des combats. Sans oublier les illustrations que l’on peut apercevoir à certains moments de l’aventure qui sont tout simplement magnifiques.
Pour ce qui est des musiques, on n’est jamais déçus en ce qui concerne la série Atelier, et là encore, cet opus ne fait pas exception. Les différents thèmes sont agréables, mais la cerise sur le gâteau est que vous pouvez agencer vous-même les morceaux en prenant ceux des précédents volets. Vous voulez la musique de l’atelier de Rorona pour les combats ? C’est possible ! Le choix est large alors profitez-en. Comme d’habitude, vous avez le choix entre le doublage anglais et japonais. On préférera bien évidemment ce dernier. Et comme d’habitude, la langue de Shakespeare est imposée pour les textes.
Quoi de plus pour Atelier Shallie Plus: Alchemists of the Dusk Sea ?
Tout d’abord, si le précédent rédacteur Quentin qui s’est occupé du test de la version PlayStation 3 parlait de l’absence de révélation scénaristique mais aussi, de profondeur, cette version Plus rectifie un peu le tir. Effectivement, vous découvrirez tout au long de l’aventure de nouveaux éléments scénaristiques et surtout, l’intégration de visages bien connus qui manquaient à l’appel pour venir conclure comme il se doit cette trilogie. On a donc le plaisir de revoir Logy (Logic Ficsario) de Atelier Escha & Logy Plus et Ayesha de Atelier Ayesha: The Alchemist of Dusk. Côté apparence, on note un changement plutôt sympathique étant donné les années passées et à côté de cela, un développement plus important de nos deux personnages puisque comme on le disait, du contenu scénaristique supplémentaire sera de la partie.
En effet, le mystère de Dusk sera encore plus approfondi en terme de révélation grâce aux nouveaux épisodes ajoutés et pour amplifier encore un peu la recette, on trouvera aussi de nouvelles conversations entre nos « deux nouveaux » personnages et ceux qui étaient présents dans le Shallie d’origine. Pour assurer encore et encore l’aspect fan service pour combler les amoureux de la licence, de nouveaux costumes et accessoires seront présents et comme d’habitude, ils sont très qualitatifs et permettront d’apporter un peu de fraîcheur à votre nouvelle ou première balade du côté de Dusk. A vrai dire, les tenues sont vraiment bien réalisées et certaines sont vraiment originales ! Mention spéciale pour la très sexy tenue Lady Villain d’Esha ! Car oui, parmi les DLCs de la version PS3, il y avait la possibilité de rendre jouable certains persos comme Esha et Solle et bonne nouvelle, tout est inclus dans cette nouvelle édition puisque tous les DLCs de la version PlayStation 3 sont incorporés ce qui vous permet de ne pas débourser un centime de plus pour en profiter. A noter que les DLCs PS3 ajoutaient des costumes mais aussi une nouvelle zone et cela vient donc naturellement booster la durée de vie du jeu.
Enfin, pour enchérir l’expérience en terme de jeu pur et dur, de nouveaux boss se mettront en travers de votre route. La véritable problématique si je puis dire, c’est que lorsque l’on a fait l’intégralité d’Atelier Shallie: Alchemists of the Dusk Sea sur PlayStation 3, on est confrontés au dilemme de savoir si cela vaut vraiment le coup de relancer l’aventure à zéro pour profiter du contenu supplémentaire.
A vrai dire, si vous désirez vraiment découvrir les réponses qu’il vous manquait suite à votre premier run sur PS3, la réponse est oui d’autant plus que l’histoire a véritablement été améliorée grâce à tous les ajouts qu’a pu bénéficier cette version Plus. Néanmoins, si vous aviez trouvé le jeu sympathique mais que vous sentez que vous n’avez pas la force de tout recommencer, alors, la réponse est certainement non. Il faut véritablement avoir eu un gros coup de cœur pour se relancer dans cette histoire d’alchimie bien que pourtant, certaines nouveautés sont très appréciables.
Enfin et cela ne fait aucun doute, si vous êtes un nouveau venu dans la licence, commencez donc par vous occuper d’Ayesha d’Atelier Ayesha Plus: The Alchemist of Dusk, puis d’Atelier Escha & Logy Plus et enfin, vous pourrez terminer par Atelier Shallie Plus: Alchemists of the Dusk Sea. Evidemment, on vous a cité toutes les versions Plus histoire de profiter un maximum des contenus supplémentaires qu’elles ajoutent afin de profiter pleinement de cette épopée. Autrement, si vous ne désirez pas vous occuper des autres épisodes et que vous préférez passer un bon moment sur un seul et unique opus, Atelier Shallie Plus: Alchemists of the Dusk Sea disponible sur PS Vita depuis le 17 Janvier 2017 peut tout à fait faire l’affaire ! Cependant, d’un point de vue personnel, je ne pourrais que trop vous conseiller de tous les faire !
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