Azur Lane est une licence qui a vu le jour sur le support mobile grâce au jeu chinois bien connu du même nom. Pour brièvement résumer ce qu’est Azur Lane sans être un incollable de la culture japonaise (dont énormément de jeux chinois s’inspirent allant même jusqu’à proposer un doublage dans cette langue), on optera pour la formule suivante : « Et si toutes les filles étaient des navires de guerres ? ». Le titre nous proposait de les incarner dans un jeu de shoot en 2D, le tout enrober sous une bonne couche de fan service. Avec Azur : Lane Crosswave, on reprend le même principe mais en 3D pour la PS4 et le PC.
Conditions de test : Nous avons terminé la campagne principale et tâté du contenu post-game, le tout sur PS4 Pro.
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ToggleL’usine navale à waifus
Comme pour bon nombre de jeux Compile Heart/ Idea Factory, Azur Lane : Crosswave se destine avant tout à un public de niche avec des joueurs très friands des productions destinées aux otakus. On a ici l’un des meilleurs exemples de « jeu à waifus », autrement dit avec une palette de personnages exclusivement féminine. Tout est fait pour que l’on s’attache au moins à l’une d’elle, si ce n’est plus. Comme pour le jeu mobile, le titre propose énormément de profils différents supportés par un chara design somptueux et très varié. Le soft reprend d’ailleurs les illustrations de ce dernier mais avec une qualité bien supérieure sur grand écran et quelques expressions faciales supplémentaires.
Pour autant, est-ce que l’on peut se jeter dessus si l’on est fan de la franchise ? Pour nous la réponse est non. Evidemment, si l’on n’est pas friand des « jeux gatchas » (ou avec des tirages pour obtenir des personnages), il peut être une bonne alternative, malgré tout il accumule trop de mauvais points pour qu’on le conseille même aux fans. Premièrement, il faut savoir qu’Azur Lane : Crosswave est une Visual Novel qui ne dit pas son nom.
Et un très mauvais qui plus est. Il est pourtant présenté comme un jeu de shoot en 3D avec énormément de fan service, mais pour être honnête le rapport visual novel/gameplay dans tout le jeu est proche du 80 %/20 %. Comme les filles, l’histoire est quelque peu bateau. Nous avons donc la fine fleur des troupes maritimes de 4 nations qui pratiquent des exercices d’entraînements militaires lorsque de mystérieux ennemis appelés Sirens viennent mettre un peu de grabuge.
Nous suivons principalement les aventures de Shimakaze, une jeune novice qui va devoir se faire une place tout en prenant en compte cette menace ainsi que de mystérieux cubes qui apparaissent une peu partout dans l’océan. Clairement le scénario est prévisible au possible et sans surprise, mais cela aurait pu se pardonner un tant soit peu si les contenus annexes n’étaient pas aussi pauvres et niais. Sur ce point, l’énorme casting du jeu est une faiblesse sans nom. Nous n’avons pas le temps de s’attacher à un personnage en particulier puisque l’on nous en introduit un nouveau toutes les cinq minutes. Cela donne des situations décousues et sans intérêts.
Touché coulé
Là où le jeu mobile garde un gameplay minimaliste qui correspond au support, Crosswave le transforme en banal shooter insipide et répétitif. Le peu de gameplay proposé consiste à une répétition des mêmes objectifs : vaincre des navires, battre d’autres personnages ou tenir le coup une poignée de secondes et c’est tout. Les combats se déroulent avec trois filles-navires jouables dont on peut changer le contrôle lors du combat et de trois supports apportant des bonus de soutien.
C’est dommage, car il y avait vraiment de quoi faire quelque chose d’intéressant. Il y a en effet différents types de navires (destroyers, cuirassés, porte-avion…) et il est possible d’activer de nombreuses compétences grâce à la synergie entre les personnages. L’énorme casting propose ainsi une variété non négligeable puisque chacun possède au moins une spécificité unique. Malheureusement dans la réalité, on se retrouve à spammer les attaques sur des sacs à PV en bougeant constamment.
La difficulté en mode normal se révèle également décevante et nous ne sommes jamais en difficulté, de plus passer en mode difficile ne fait qu’augmenter le nombre de coups à donner aux ennemis. Azur Lane : Crosswave ne fait que reprendre un concept sur mobile qui est très léger sur console allant même jusqu’à reprendre les même modèles « chibi » sur la carte principale où il n’y a d’ailleurs rien à faire mis à part récolter des caisses d’objets.
Ma femme est un navire de guerre
Une fois la campagne complétée, vous avez tout de même accès à un contenu end-game avec un peu plus de challenge et des épisodes bonus pour observer les héroïnes dans de nouvelles situations. Si vous en avez le courage, vous pouvez aussi passer par une phase de gain d’expérience intensive afin d’augmenter le niveau de vos combattantes et même les demander en mariage lorsqu’un certain palier est atteint.
Toutefois, cela ne rattrape pas le naufrage global du titre. Encore une fois, son atout majeur reste son nombre incroyable d’héroïnes que l’on peut même mettre par la suite en avant grâce à un mode photo qui permet de d’admirer la modélisation en 3D qui est de bonne facture. En revanche, pour trouver de la variété dans les décors on repassera. Le ciel, de l’eau, et voilà le travail. Précisons enfin que les textes sont tous en anglais ce qui n’arrange rien.
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