Azure Striker Gunvolt, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, est une licence au passif spirituellement lié à la saga Megaman (et plus particulièrement des arcs « Zero »). Il n’est donc pas étonnant d’y retrouver certains codes, avec toutefois cette petite dose de nouveauté qui le différencie… Avec plus ou moins de brio !
N’oublions pas que le Thor tue !
Comme cité un peu plus haut, Azure Striker Gunvolt 2 se déroule peu de temps après le premier épisode. Nous y contrôlons de nouveau Gunvolt, le héros, qui est toujours en proie avec l’organisation Sumeragi, qui utilise des « Adeptes » afin de mener leurs plans à bien. Ces adeptes possèdent des pouvoirs très particuliers et très puissants. Fort heureusement, c’est aussi le cas de Gunvolt qui, lui, maîtrise la foudre.
En effet, rien de bien nouveau de ce côté-là, notre protagoniste utilise peu ou prou la même panoplie et le même panel d’attaques que dans le premier opus. Ainsi, en tirant avec votre pistolet, vous ne blessez pas vraiment les ennemis, vous les « marquez » pour mieux les détruire avec votre attaque électrique (qui se déclenche avec la touche A ou R). Au début, vous pouvez cibler trois ennemis maximum et les faire exploser en même temps, mais si vous préférez, vous avez la possibilité de marquer trois fois un même ennemi pour que votre attaque finale soit plus dévastatrice et l’achève plus vite. À vous, donc, d’apprendre à jongler à travers les niveaux en mitraillant tout ce qui bouge, afin d’être le plus efficace possible.
Le tutoriel de début de jeu vous fait jouer deux personnages, Gunvolt et Copen (qui faisait office de rival dans l’épisode précédent). Le jeu vous laisse ensuite la possibilité de choisir qui vous voulez durant les missions (en sachant qu’ils possèdent chacun une « campagne » différente). Ce qui les différencie, outre leurs divergences d’opinions, c’est aussi leurs gameplay. En effet, Copen se passe aisément de cette faculté de « marquage » pour foncer un poil plus dans le tas, mais d’une manière différente. Les attaques divergent, les sauts et dashs également, bref, vous aurez le choix de voir lequel des deux s’accordent le mieux à vos faveurs (bien que pour ma part, je suis habitué à Gunvolt). Ce qui ne bouge pas, en revanche, c’est la capacité ultime qui se déclenche avec le bouton X et qui a le net avantage de nettoyer l’écran (en plus de proposer une petite animation très dynamique).
Pour le reste, nous restons dans la veine de la licence, à savoir des niveaux assez linéaires et qui ne possèdent malheureusement pas un level-design très folichon. Cependant, les hordes d’ennemis présents font un peu oublier cet aspect, puisque nous passons la majeure partie de notre temps à matraquer les boutons de notre 3DS afin d’éliminer toute présence hostile. Et croyez-moi que ce n’est pas peine perdue, puisque vous possédez une jauge d’expérience, qui augmente au fil des missions, des Boss et des ennemis tués. Une fois le niveau suivant atteint, vous débloquez généralement une aptitude supplémentaire pour votre héros. En fin de jeu, vous vous surprendrez à voler en plein milieu de l’écran, à enchaîner les dash, les tirs et autres missiles surpuissants. Cette progression est bienvenue et nous donne la satisfaction d’évolution que l’on recherche, bien que pour cela, il faille refaire plusieurs fois un même niveau.
Car, en plus de grimper de niveau, vous obtenez également, en fin de stage, des items bonus que vous pourrez synthétiser une fois revenu à la base. Vous pouvez ainsi débloquez certains équipements afin de parfaire Gunvolt ou Copen et appréhender les niveaux suivants avec un peu plus de sérénité.
Action + Plateforme = Joyeux Bordel !
C’est un peu le sel du jeu, mais également son petit défaut. En effet, s’il est agréable voire jouissif de pulvériser du robot à la pelle, il y a comme une sensation de déjà vu dans les séquences de jeu. Certes, Copen vient un peu changer la donne, mais mis à part un panel d’attaques différentes, c’est concrètement la même chose. On avance, on shoote, on avance, on shoote, on avance… Bien que les Boss, nombreux, viennent bousculer un peu l’habitude des stages, il y en a au final très peu qui restent en mémoire. Ils ont toutefois le mérite de relever un peu le challenge, sans compter que le jeu prône le high-score et le farming pour augmenter son personnage, et ça, c’est bien trop rare pour ne pas en parler !
Ce qui porte crédit au soft, en revanche, c’est bel et bien sa direction artistique. En effet, Azure Striker Gunvolt 2, tout comme son aîné, se dote de graphismes léchés, pixelisés mais de toute beauté, accompagnés d’une OST dynamique, électrique et futuriste comme on les aime dans ce genre de titre.
C’est fluide, c’est beau et ça embarque. Cependant, je me suis encore étonné de voir un chara-design un peu limite, et surtout, des scènes de dialogues absolument intéressantes et obsolètes : le jeu tente une narration complexe, détaillée par bribes, pour se retrouver au final avec un scénario somme toute classique voire bateau par moments. Ajoutez à cela l’absence de traduction VF, et vous aurez vite fait de ne pas vous attarder sur l’histoire (si vous êtes non-anglophone).
Pour autant, ne boudons pas notre plaisir, car le soft satisfera les fans du genre. Certes, nous ne sommes pas au niveau d’un MegaMan (Zero ou non) mais nous avons là un subtil mélange efficace et appréciable, bien que maladroit à certains endroits. J’espère seulement que si suite il y a, certains défauts, comme la linéarité, le côté un peu brouillon et la mise en scène balbutiante, seront corrigés. La durée de vie de base est un peu faiblarde (moins d’une dizaine d’heures pour boucler le scénario) mais se voit légèrement relevée si vous êtes un adepte du 100% et des améliorations de derniers niveaux.
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