Contrairement aux Beyblades en leur temps, Bakugan Battle Brawlers est une série de jouets qui n’a pas vraiment marché chez nous malgré la diffusion simultanée d’une série télévisée japonaise pour en faire la promotion. En revanche, le succès fut au rendez-vous en Amérique du Nord. C’est ainsi que la licence a pu connaître un reboot en 2018 afin de relancer la machine à l’international. Bien entendu, cela s’accompagne d’un jeu vidéo, Bakugan : Champions de Vestroia, qui n’est malheureusement rien de plus qu’une vitrine marketing.
Conditions de test : Nous avons joué une dizaine d’heures sur Switch, principalement en mode portable.
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Le jeu ne reprend pas directement les événements de la série pour nous faire incarner notre propre avatar que l’on pourra brièvement customiser (sexe, couleur de peau et cheveux), mais nous restons tout de même dans l’ambiance puisque le protagoniste Dan Kouzo nous enseignera les différentes mécaniques à travers ses vidéos sur Viewtube qui servent de tutoriel. Un choix classique mais efficace qui permet aux fans de se plonger dans leur univers préféré tout en vivant leur propre aventure.
Le scénario n’a rien de très palpitant même si l’on considère que le public visé est très jeune. Il est question de déambuler dans la ville presque fictive de Santa Barbaras en enquêtant sur de mystérieux séismes qui seraient liés aux Bakugans. A l’image d’un Pokémon, nous avons tout d’abord le choix d’un starter en fouillant une météorite tombée du ciel juste après un match de foot. C’est ainsi que vous entrez en possession de votre premier Bakugan, et c’est aussi là que les ennuis commencent malheureusement pour le joueur.
Un gameplay ennuyeux à mourir
Bakugan : Champions de Vestroia est bien entendu là pour représenter les jouets du même nom et pour offrir une expérience fidèle aux fans. Les adaptations de ce genre ont d’ailleurs cet avantage de profiter d’un jeu sans se ruiner dans de multiples achats de pièces (comme c’est souvent le cas avec un principe de collection). Les jeux Beyblade ou Yu-Gi-Oh! sont de bons exemples. Ici, le titre est totalement à côté de la plaque et arrive même, à notre avis, à desservir la franchise.
En se renseignant un peu sur les règles du jeu (en version simplifiée), on se rend compte que Bakugan se base sur des lancées de boules qui déploient les fameux Bakugans une fois qu’ils atteignent une pièce hexagonale aimantée pour qu’ils puissent s’affronter. On ne rentrera pas dans les détails et les fans savent déjà de quoi l’on parle, mais tout ça pour dire que cette adaptation vidéoludique est loin de rendre hommage au matériau de base.
Il est compréhensible d’adapter le gameplay au support, mais là nous atteignons des sommets dans la fadeur. Pour résumer, les combats font intervenir deux Bakugans qui vont s’affronter sur un terrain assez large. Le joueur doit ensuite courir sur une moitié de celui-ci, ramasser des « core » (les pièces hexagonale) afin de charger son Bakugan en énergie et activer l’une de ses quatre compétences (ou une attaque combinée avec vos trois Bakugans), et c’est à peu près tout.
Elles sont d’ailleurs la seule source de dégâts car les attaques que les créatures se donnent à l’image ne sont là que pour la figuration. Les pièces apparaissent au hasard et il faut les récupérer avant votre adversaire. Ce gameplay ennuyeux à mourir est clairement le problème numéro un du soft et plombe toute l’expérience. Rarement on aura souhaité qu’un système de combat soit moins dynamique afin de ne pas enchaîner les affrontements et cavaler dans tous les sens en perdant petit à petit ses neurones.
A quoi bon le reste ?
Bakugan : Champions de Vestroia a malheureusement échoué sur le plus important ce qui rend le reste totalement anecdotique. Il est pourtant correct graphiquement (surtout en mode portable) et il fait même des prouesses avec des Bakugans très bien modélisés, de plus le système de compétences que l’on peut attribuer via des cartes récoltées auraient pu être intéressant, de même que le système d’évolution (qui rajoute des pièces à ramasser pour activer un nouveau passif) mais à quoi bon… Même si le reste n’aurait pas pu rattraper la catastrophe évoquée, on dépasse rarement le minimum syndical.
Les animations des attaques se répètent extrêmement rapidement, et les quêtes sont à base d’allers-retours, chercher des objets dans le décor ou bien jouer à chat. La collection de Bakugan n’est pas non plus passionnante étant donné qu’on les obtient au petit bonheur la chance (dans les combats ou dans les environnements). Nous avons également tenté de faire quelques matchs en ligne, mais malgré quelques tentatives et des erreurs de réseau, nous n’avons trouvé aucun adversaire. Difficile de faire plus fade.
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