Développé par un studio indépendant du nom de Pixel Lantern, Bard’s Gold est un jeu de plateforme revendiquant un héritage provenant de jeux mythiques tels qu’Alex Kidd ou encore Rick Dangerous. D’abord sorti sur PC l’année dernière, le soft est ensuite sorti sur PS4, PS Vita et Xbox One. Voyons avec ce test de la version PS4 si Erdem Sen, homme seul au volant de Pixel Lantern, est parvenu à créer un titre suffisamment intéressant pour nous accrocher.
Tout comme celles des précédents titres, l’histoire de Bard’s Gold est on ne peut plus simple : vous incarnez un barde, s’étant fait dérober son or par un gobelin, qui prend alors la fuite dans un puits. N’écoutant que son courage (ou son avidité), notre héros décide de le suivre. Il se retrouve alors dans un monde bien plus vaste qu’il n’y paraît, où il faudra traverser tous les niveaux pour espérer retrouver le voleur.
Sommaire
ToggleDes bases relativement classiques mais efficaces
Le principe du jeu est en somme très classique mais propose néanmoins certaines spécificités. Il s’agit de traverser des niveaux dont la configuration peut changer d’une partie à l’autre, bien que l’on ne soit pas dans du véritable aléatoire, à la Rogue Legacy par exemple. Les configurations peuvent en effet changer, mais elles sont pré-programmées et reviennent plus ou moins souvent selon le mode de jeu. Ainsi, il est possible que d’une tentative à l’autre, tel ou tel niveau soit différent, sans pour autant être généré aléatoirement. Malgré cette tentative pour rendre le jeu varié, on retrouve un peu trop souvent les mêmes configurations, rendant Bard’s Gold un peu lassant de ce point de vue, surtout dans un titre où la mort et la répétition sont primordiales pour progresser.
Dans ces niveaux, il est possible de ramasser des récompenses (des pierres précieuses), soit en tuant des ennemis, soit en ouvrant des coffres ou en découvrant des secrets. Ces récompenses permettent alors d’acheter des objets dans les magasins présents dans les différents niveaux, afin d’être ponctuellement plus fort. Ainsi, il est possible de s’offrir de nouvelles armes, des lunettes magiques pour mieux voir les secrets dissimulés dans le jeu, des chaussures pour courir plus vite, etc. Bien que l’achat de bonus soit appréciable, il faut bien noter que leur nombre est assez limité, avec à peine huit bonus disponibles, et c’est assez dommage.
Néanmoins, ceci se comprend par le fait qu’à chaque fois que vous mourez (c’est-à-dire TRÈS souvent), vous perdez ces bonus, sauf si vous avez investi dans un bouclier permettant de les garder une vie de plus. Bref, si vous décidez d’investir tout votre patrimoine dans les bonus et que vous perdez tout en tombant dans un piège juste en sortant, vous n’aurez plus que vos yeux pour pleurer.
Néanmoins, un peu à la manière de nombreux roguelike, l’argent non dépensé après un game over pourra être utilisé afin d’améliorer son personnage à chaque fin de partie, afin de le rendre plus fort sur les prochaines. On peut ainsi améliorer le nombre de vies, la portée des armes, le temps imparti dans un niveau, etc. Au départ, seulement quelques capacités sont débloquées, les autres doivent être obtenues en acquérant des livres de capacité, que l’on retrouve en battant des boss ou dans des zones secrètes. Quoi qu’il en soit, leur nombre total est assez conséquent, et c’est tant mieux.
La variété dans les modes de jeu, un atout indéniable
Et dès que l’on commence à jouer, on perçoit tout de suite la première particularité : on a le choix entre trois modes de jeu relativement variés. Le premier est un mode assez classique, sobrement appelé « Normal ». Dès que l’on lance une partie, on a le choix entre quatre portes, chacune correspondant à un monde. Bien entendu, seule la première porte est ouverte et il faudra arriver au bout du premier monde pour débloquer le deuxième, et ainsi de suite.
Chaque monde est ensuite divisé en plusieurs niveaux (à la Mario en somme) qu’il faudra traverser avec habileté, en éliminant les ennemis et en évitant les pièges. Dans ce mode de jeu, le joueur dispose de quatre vies de base, les récompenses dans les coffres et celles lâchées par les ennemis sont peu nombreuses, et le hasard est lui aussi relativement faible. Enfin, ce mode dispose de points de contrôle permettant de ne pas recommencer depuis le début à chaque mort. Il faut également préciser que dans ce mode, le moindre contact avec un ennemi ou piège est synonyme de mort instantanée.
Il y a ensuite un mode « Retro » où cette fois-ci, l’on dispose de moins de vie mais en revanche, lorsque l’on se fait toucher, la mort n’est pas instantanée. Disons que les vies allouées sont autant de chances de pouvoir se faire toucher. Donc si vous avez deux vies, vous pouvez vous faire toucher deux fois avant de disparaitre. Egalement, ce mode offre de meilleures récompenses que le mode normal, le hasard des niveaux est également plus élevé et l’on dispose toujours des points de contrôle.
Enfin, le troisième et dernier mode, appelé « Roguelike », permet cette fois-ci de disposer d’une barre de vie qui, une fois vide, sera synonyme de mort. Bien plus difficile, ce mode n’offre pas de points de contrôle mais en compensation, les récompenses sont plus nombreuses et le hasard des niveaux est également bien plus prononcé, amenant un peu plus de variété.
Bref, ces trois modes de jeu ont l’avantage de permettre au titre de Pixel Lantern d’apporter une difficulté variée et adaptée à chacun. C’est sans problème l’un des points forts de Bard’s Gold et qui devrait accroître la rejouabilité pour les joueurs souhaitant tout expérimenter. De plus, les quelques secrets et éléments à débloquer encouragent à s’obstiner malgré la difficulté, donnant une très bonne durée de vie au titre, pouvant tirer entre 10 et 15h pour ceux qui ne se lasseraient pas avant. Plutôt pas mal pour un titre coûtant environ 5€, non ? Notons d’ailleurs que le titre est cross-buy du côté de Sony, ce qui veut dire que si vous l’achetez sur PS4, vous pourrez y jouer sur PS Vita sans repasser à la caisse !
Une réalisation correcte mais loin d’être épatante
Côté maniabilité pure, Bard’s Gold est plutôt pas mal positionné. Les commandes du personnage sont simplissimes, à tel point qu’en dehors des touches de direction, seulement deux boutons sont nécessaires : l’un pour attaquer, l’autre pour sauter. Notre barde ne dispose que d’armes à distance, l’arme de base étant des couteaux de lancer. Autrement, d’autres armes sont disponibles, comme nous l’avons expliqué précédemment. Celles-ci modifient principalement la portée ou la puissance selon l’arme choisie.
Si la simplicité du titre dans sa maniabilité générale est très appréciable, on regrettera néanmoins quelques imprécisions, notamment dans les sauts. 85% du temps, ceux-ci sont très simples à placer et le double saut permet tout même une certaine souplesse dans les déplacements. Mais pour le reste, il est parfois rageant de constater que le double saut ne fonctionne pas systématiquement, pour des raisons pas toujours évidentes. Ceci dit, ces soucis sont loin d’être fréquents, mais lorsque l’on voit le niveau d’exigence du titre, on est en droit d’attendre qu’il réponde au doigt et à l’œil et ce au bon moment.
Ce que l’on regrettera sans doute le plus pour le titre également, c’est aussi le manque de variété dans les environnements. Un monde représente un environnement différent avec une ambiance bien particulière. Ils sont tous assez sympathiques et suffisamment différenciés, mais l’on aurait apprécié davantage de mondes différents. Mais est-il raisonnable d’en attendre autant d’un titre aussi peu cher, d’autant plus que le fait que les monstres changent dans chaque monde est une très bonne chose. Ces derniers sont d’ailleurs assez variés d’un monde à l’autre.
Graphiquement, on se retrouve face à un énième titre en pixel art d’une qualité plutôt correcte sans pour autant être exceptionnelle. Les animations des différents personnages manquent quelque peu de variété mais cela n’entache pas vraiment la bonne impression procurée par le jeu. Les musiques sont quant à elles de qualité, même si l’on pourrait reprocher qu’elles soient un poil trop discrètes et calmes. On aurait pu imaginer par exemple des musiques de boss bien plus épiques, comme a pu le faire Rogue Legacy par exemple.
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