tDéveloppé par les frenchies de Dontnod Eleven, Battlecrew Space Pirates est un jeu mêlant action et platformer, le tout, en 2D. Après cinq mois d’accès anticipé, le hero-shooter est enfin de sortie en version free-to-play sur Steam. Prenant ses inspirations sur d’autres productions en vogue sur l’aspect compétitif, Battlecrew Space Pirates vous fera très certainement penser à un certain Awesomenauts.
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ToggleDe la piraterie et des équipes de pilleurs
Comme vous l’avez compris, Battlecrew Space Pirates est un hero shooter, c’est-à-dire que vous contrôlerez un unique héros avec ses propres compétences, un peu à la manière d’Overwatch ou de bien d’autres jeux du genre. Mais l’action se déroule uniquement en sidescrolling et joue donc beaucoup sur son aspect plateforme. Très rapidement, le soft vous propose un court tutoriel pour vous apprendre les bases de l’univers : vous êtes un pirate et vous devrez piller des coffres pour amasser le plus d’argent.
Pour ce faire, vous allez devoir jouer sur l’axe horizontal et parcourir les différentes plateformes pour venir au bout du niveau. Courir à droite, à gauche, sauter, effectuer un double saut et utiliser ses compétences, c’est ce qu’il faut retenir, ni plus ni moins. Le bon côté des choses là-dessus et on le remarquera bien assez vite, c’est que Battlecrew propose pas mal de verticalité. En plus du double saut, il est possible de s’accrocher et glisser sur les parois verticales pour continuer à grimper tout au long des niveaux. Du coup, on ne va pas se mentir, le résultat est assez convaincant, surtout qu’il y aura des sortes de téléporteurs au cours des niveaux pour dynamiser un peu le tout. Cette nervosité est clairement la bienvenue. D’ailleurs, les cartes auront également leur lot de pièges avec des lasers ou des drones qui n’hésiteront pas à mettre à mal les différents héros.
Mais ne vous y méprenez pas, malgré son accessibilité évidente et une maniabilité quasi immédiate, le titre souffre tout de même d’un manque total de contrôle. Les sauts peuvent s’avérer parfois imprécis et c’est sans conteste la visée qui viendra peiner votre expérience. C’est avec la souris que l’on devra contrôler les différents coups et la sensibilité ne pouvant être calibré, il faudra se satisfaire des configurations imposées qui ne sont franchement pas les meilleures. Si certains héros donnent de larges coups plus ou moins imprécis, d’autres demandent bien plus de dextérité et avec cette visée vraiment moyenne, les parties peuvent vite devenir frustrantes en Joueur contre Joueur.
Un contenu pauvre pour un sacré potentiel
Une fois le tutoriel passé, le joueur arrivera dans une sorte de hub social où quelques autres joueurs seront au même endroit que vous. Là, vous aurez alors plusieurs options possibles en parcourant différents stands. Il est possible par exemple d’aller jeter un œil à la boutique, aux crédits ou encore d’accéder aux différents modes de jeu. Parmi ces modes, on peut retrouver le Gold Rush et l’habituel match-à-mort par équipe.
On ne vous présentera pas le match-à-mort par équipe qui se veut des plus classiques mais le principal intérêt est sans doute le mode Gold Rush. Assez basique dans son concept, il n’en reste pas moins très efficace. Il faudra alors se rendre dans un point bien précis où se situe un coffre pour amasser de l’or et le ramener à la base, le tout en étant bien sûr sous le joug de l’ennemi. Cela reste simple, mais il faut avoir l’appui de ses coéquipiers pour ne pas mourir, surtout que lorsque vous amassez l’or à l’aide de la touche E, la caméra se focalise sur vous et se rapproche de plus en plus, ce qui rend difficile l’anticipation des autres ennemis.
Côté personnage, on peut compter sur quatre personnages pour le moment. On retrouve John Trigger, Janger, Tiburon et ou encore Comet, chacun ayant des caractéristiques bien précises. Sans surprise, on a l’habituel infanterie aux côtés de la voleuse qui pourra poser des mines mortelles ou encore le tigre qui attaquera au corps à corps. Très diversifiés, ils le sont peut être trop. Ces capacités manquent de thèmes distincts qui peuvent les unir, on ne va pas vraiment pouvoir compter sur tel ou tel héros pour être complémentaire et l’on a pas non plus de véritable background derrière chaque personne. Déjà dénué de scénario, on aurait sans doute aimé avoir une personnalité, surtout que malgré de bonnes mécaniques de gameplay, on a du mal à accrocher à un personnage en particulier.
Un jour, j’aimerais devenir pirate
Battlecrew Space Pirates possède un cachet visuel attrayant. Pour un petit studio, Dontnod Eleven frappe fort. Alors oui, certains diront que l’on est loin de ce que l’on a chez ses concurrents mais pour être honnête, les graphismes sont bons et la direction artistique, bien qu’elle ne met pas en avant les personnages, est plutôt bien réussie. Cela se ressent notamment sur les différentes cartes où là, heureusement, leur nombre est cette fois-ci, juste suffisant. Encore une fois, aucune n’a de véritable personnalité et l’on a du mal à se dire que l’on préfère celle-ci, mais les arrière-plans sont jolis et les décors sont assez diversifiés. Même constat pour la bande-son qui est correcte mais ne se veut pas assez identitaire.
Malgré tout, on se sent comme une boule de flipper dans des niveaux plus ou moins petits. Il faudra alors être assez réactif pour mettre à mal l’équipe adverse entre deux sauts avant de se prendre un coup venu d’un ennemi en dessous. En PvP, la verticalité est un gros point fort, mais elle oblige indirectement le joueur à toujours être en mouvement. L’aspect platformer se ressent donc beaucoup et il faudra sans cesse se mouver. Puis tristement, on se lasse assez vite du soft.
Parce que oui, malheureusement, on a vite fait le tour Battlecrew Space Pirates. Si l’on a une tonne d’éléments cosmétiques à débloquer, on n’a pas forcément le courage de farmer encore et encore les parties, surtout que le matchmaking peut s’avérer particulièrement long. Avec seulement quatre héros et deux modes de jeu, le soft se dote d’un contenu vraiment famélique et n’arrive pas à tenir le joueur. Fort heureusement, il faut rappeler que le jeu de Dontnod est disponible gratuitement au vu de son modèle free-to-play. Une excuse suffisante pour essayer le jeu sans trop pester. D’ailleurs, on a (et heureusement) accès à tous les héros dès le début et les éléments déblocables relèvent purement de la personnalisation. Pour le coup, c’est très équilibré et ne débourseront vraiment que ceux qui veulent acheter. Et puis, sachez que chaque jour vous aurez des bonus si vous vous connectez alors n’hésitez pas.
Trailer Battlecrew Space Pirates
Conclusion du test Battlecrew Space Pirates
Voguant sur la vague des hero-shooter, Battlecrew Space Pirates se démarque notamment grâce à son gameplay en sidescrolling et ses mécaniques liées au platformer vraiment bien ficelées. Le souci est qu’il n’arrive pas vraiment à se créer une identité propre et couplé à son manque cruel de contenu, on s’en lasse bien trop vite. Une triste lassitude sans doute non méritée pour un jeu au concept pourtant bien pensé.
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