Reprenant la même méthode de développement que son jeu précédent (Never Alone) pour Beyond Blue, les équipes d’E-Line se sont concertées avec une armée d’experts en fonds marins afin de développer et d’éditer leur prochain bébé. Elles ont également travaillé en collaboration avec les personnes de chez OceanX Media qui est une société associée à BBC Studios à qui l’on doit les documentaires Blue Planet (I et II). Le résultat de tout cela est un titre narratif et contemplatif dans la peau d’une jeune scientifique, Mirai, qui part explorer et récolter des informations au cœur de l’immensité des océans de notre planète.
Conditions de test : Partie effectuée sur PC de configuration standard avec un Ryzen 5 3600, 16Go de RAM ainsi qu’une RX590 OC dans les paramètres ultra. Jeu à la manette avec une Dualshock 4.
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C’est donc à l’occasion de la semaine des océans qui commence le 8 juin que Beyond Blue fait surface pour vous entraîner avec lui dans les mystères et la beauté des fonds marins qui constituent pas moins de 70 % de la surface de la Terre. Vous incarnerez Mirai, une jeune scientifique qui étudie la faune et la flore des océans depuis son plus jeune âge et qui aidée d’une équipe d’expert va être envoyée sur le terrain afin de mener des études et des résoudre certains problèmes sur place.
Armé de votre scanner et d’un drone en forme de raie manta, vous devrez analyser votre environnement ainsi que les différentes espèces animales qui nageront à vos côtés tout au long de l’aventure. Un gameplay simple et accessible qui permettra à tout le monde, même aux enfants, de se balader librement dans cette immensité bleue. Mais cette simplicité va malheureusement se révéler être également un défaut car les objectifs qui vous seront assignés sont extrêmement répétitifs.
Vous diriger vers une balise, utiliser celle-ci afin de repérer le son des créatures que vous devez analyser, vous rendre sur les sites marqués sur l’écran et scanner un certain nombre de l’espèce en question. Il n’y a pas d’histoire à proprement parler, ni de scénario mais un fil rouge qui vous guidera d’un bout à l’autre de l’aventure et sur la relation spéciale qu’entretient la jeune femme avec les baleines.
Une fois l’aventure terminée, il vous sera possible de retourner dans les zones précédemment explorées afin d’enregistrer les derniers spécimens qui auraient pu vous échapper afin d’atteindre le 100 %. Il y a plusieurs régions différentes comme les atolls, la haute mer ou encore les zones plus profondes sous les 1000 mètres de profondeurs où vous pourrez rencontrer des créatures fluorescentes bien étranges.
La folie des grandeurs
S’il y a bien un point que l’on ne peut pas reprocher aux développeurs ce sont les détails apportés à l’environnement dans lequel nous évoluons ou la modélisation des animaux marins. Vous pourrez découvrir des cicatrices ainsi que des rangées de dents bien pointues des différents espèces que vous croiserez. Des détails qui vous immergeront immédiatement et on vous recommandera de vous visser un casque sur les oreilles pour profiter des bruitages sonores qui ne sont pas en reste.
Tout semble être à l’échelle dans cet immense terrain de jeu qu’est la mer, vous vous sentirez donc bien petit à côté d’un cachalot ou d’une baleine à bosses de 15 mètres de longs. Vous y croiserez un nombre impressionnant d’animaux qui vont des cétacés, aux étoiles de mer ou encore aux tortues. Une diversité bienvenue qui ravira tous les amateurs d’animaux en tout genre et qui n’auraient pas l’occasion de s’essayer à une véritable plongée.
Au-delà de vos objectifs de missions, vous disposez d’une encyclopédie qui va s’étoffer au fur et à mesure de vos découvertes et de vos scans. Ainsi, après 5 dauphins analysés, il vous sera possible de débloquer une page d’information ainsi qu’une animation propre à l’animal comme par exemple la parade amoureuse. Une bonne idée qui encourage à bien fouiller chaque recoin lors de vos plongées et à essayer de dénicher des espèces plus rares qui n’ont qu’un seul spécimen à découvrir.
Même schéma avec les 16 mini-documentaires qui se débloquent après chaque pan d’histoire et chaque plongée unique qui vous emmèneront d’un bout à l’autre de la planète. Ceux-ci sont tirés des studios de chez OceanX qui a travaillé sur les documentaires Blue Planet et cela se ressent dans la qualité des courtes vidéos qui vous aborderont chacune un thème différent à chaque fois. L’intégralité du titre, y compris ces documentaires vidéos sont intégralement sous-titrés ce qui est un vrai point positif pour les plus anglophobes d’entre vous.
Techniquement irréprochable
Malgré le (parfois) grand nombre d’éléments affichés à l’écran, Beyond Blue ne souffre d’aucun problème d’optimisation, ni d’aucun bug majeur pouvant entravé la progression du joueur. Il faut dire que le jeu n’est pas demandeur d’une énorme configuration de base et que le nombre de paramètres graphiques dans les options est assez limité. Vous tournerez aisément à plus de 60 FPS sur une machine moyenne actuelle sans sourciller ou devoir faire des concessions.
Les animaux et décors dans lesquels vous évoluez sont extrêmement bien détaillés que cela soit des détails avec des traces de morsures sur un orque ou des sacs plastiques jonchant les atolls des océans tropicaux. Mirai bénéficie également d’animation à la hauteur et on sent que les développeurs ont travaillé avec des experts afin de reproduire certains comportements animaux de manière réaliste.
Avec son atmosphère si particulière bien retranscrite, le jeu nous fait rêver à l’éventuelle possibilité d’un mode en réalité virtuelle qui nous en mettrait à coup sûr plein les mirettes. Il n’y a eu aucune annonce pour le moment vis-à-vis d’un tel mode de jeu mais l’expérience se prête tellement bien à la technologie qu’il serait dommage de s’en priver.
Enfin impossible de passer sous silence l’excellente bande sonore qui compose le jeu. Que cela soit dans votre sous-marin qui vous sert de QG entre deux plongées ou pendant vos phases d’exploration, les musiques sont vraiment bien choisies et on n’hésitera pas à monter le volume et à fermer les yeux l’espace de quelques secondes pour profiter de cette parenthèse qui nous coupera du monde extérieur.
Les cris des animaux ne sont pas en reste avec une reproduction sonore très fidèle qui, je ne le répéterai jamais assez, seront perceptibles et immersifs avec un casque sur les oreilles afin de n’avoir aucune perturbation du monde extérieur qui pourrait parasiter l’expérience.
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