Sorti en 2010, soit pas moins de deux ans et demi après l’excellentissime Bioshock premier du nom, Bioshock 2 apparaît donc comme une suite qui se déroule plus de huit ans après les événements du premier opus. Nous avons donc pu tester cette version remastérisée, et nous allons voir si les différences sont d’ailleurs flagrantes ou pas, en supplément de vous faire un test complet du titre, afin de savoir si la suite est parfaite ou non.
A noter que nous effectuons ce test sur la version remastérisée de Bioshock 2 sur PS4 et One.
Sommaire
ToggleDelta, le protecteur d’Eleanor !
Tout juste avant de sombrer de nouveau dans cette merveilleuse cité qu’est Rapture, Bioshock 2 nous lance une cinématique nous plongeant en 1958, où un protecteur nommé Delta tente de sauver des griffes des Chrosômes une petit sœur appelée Eleanor, jusqu’à ce que votre futur personnage se fasse stopper net, et se voit forcé de se suicider sous les ordres d’une certaine Sofia Lamb.
Par la suite, en 1968 soit dix ans plus tard, Delta le protecteur revient d’entre les morts et aura un objectif très simple donné par le Docteur Brigid Tenenbaum – l’un des personnages de Bioshock premier du nom -, à savoir récupérer Eleanor des griffes de sa mère, Sofia Lamb.
Voilà pour le point de départ du scénario de Bioshock 2 qui prend donc place plus de huit ans après les événements du premier volet, et mis à part Brigid Tenenbaum que nous avions rencontré dans Bioshock, vous ne verrez que des nouveaux protagonistes, aussi tarés que charismatiques et loufoques, comme ce fut le cas dans le premier opus de Bioshock. Chose assez regrettable dans Bioshock 2, c’est notamment le fait de s’apercevoir qu’en définitive, Brigid Tenenbaum ne sera qu’un personnage qui passe en coup de vent dans le titre, au plus grand désarroi des joueurs qui auraient voulu la voir un peu plus.
Un pur bonheur de redécouvrir Bioshock 2 en version remastérisée !
En tout cas, vous pouvez être certain que la trame scénaristique vous tiendra en haleine et vous réservera quelques surprises assez sympathiques, et à noter qu’en fonction de vos choix comme toujours – tuer ou sauver les petites sœurs, et épargner quelques personnages que vous croiserez -, vous accéderez non pas à trois, mais à plus de six fins sur Bioshock 2, ce qui est complètement colossal.
D’ailleurs pour vous donner une petite idée, vous aurez deux fins mauvaises, neutres et bonnes, en sachant que certaines se ressemblent plus ou moins mais restent pour la plupart assez touchantes, dans la mesure où le soft se focalisera quand même sur la relation forte qu’entretiennent Delta et Eleanor, soit une relation père/fille.
Sinon au delà de l’univers, nous retrouvons forcément toujours avec un grand plaisir Rapture, et force est de constater que cette cité nous envoûtera toujours car ce background est tout simplement génial, c’est un fait.
Des nouveautés sur Bioshock 2 ?
Comparé à son aîné oui il y a des nouveautés, et dieu seul sait qu’il y en a des tonnes et des tonnes. Le premier point que nous remarquons, c’est que nous avons la possibilité pour notre plus grand bonheur d’utiliser les plasmides de la main gauche, et les armes de la main droite, chose qui était il faut bien l’admettre impossible dans Bioshock !
En sus, l’interface a elle aussi été changée au niveau des plasmides et des fortifiants. Pour faire simple, alors que les fortifiants étaient classés en plusieurs catégories – combat, manufacture, physique -, il s’avère que ces derniers ont tous été regroupés et les catégories n’existent plus. Du coup, pour les plasmides, vous pourrez désormais en porter huit, et en ce qui concerne les fortifiants, il sera possible d’en avoir plus de 18 sur soi. Chose importante à noter, quelques nouvelles plasmides font leur apparition comme pour les compétences mais c’est famélique, car vous en retrouverez pas mal provenant du premier volet… Ah oui et comme toujours, vous aurez deux monnaies que sont l’Adam – pour les plasmides et les fameux stimulants – et les dollars pour acheter des munitions, les outils de piratages et bien d’autres joyeusetés.
Forcément, qui dit protecteur dit forcément armes à porter, et il y a aussi des nouveautés de ce côté-là. En premier lieu, notre bon vieux Delta aura à sa disposition une foreuse, qui lui permettra évidemment de forer ses victimes en plein combat, et ce dernier pourra également les charger pour faire encore plus de dégâts. Et que dire si ce n’est que ce nouveau joujou est un pur plaisir à manier, et vous ne vous en passerez plus jamais qu’on se le dise. Cependant attention, le tout consommera de l’essence, qu’il faudra acheter ou trouver par chance sur les cadavres de Chrosômes ou Big Daddy.
Des nouveautés à gogo sur cette suite, voilà ce qui vous attend dans Bioshock 2, qui s’offre au passage un petit coup de polish qui fait quand même plaisir.
Au niveau des autres armes sinon, à quelques exceptions près, vous n’avez pas les mêmes que sur le premier Bioshock. Dites bonjour au pistolet à rivets, au harpon, à la mitrailleuse – en version revisitée évidemment -, au lance-grenades – déjà vu dans Bioshock -, ainsi qu’au canon scié. Bien entendu, ces dernières auront comme toujours des munitions spéciales – perforantes, piégées, explosives, des munitions au phosphore même -, comme normales.
Autre nouveauté, Bioshock 2 se dote pour le coup de phases de piratages remaniées et bien plus simples. En gros, pour ces phases là, une flèche se baladera de gauche à droite, et il faudra appuyer au bon moment sur les zones vertes ou bleues pour réussir à pirater une tourelles ou une caméra, en sachant que si vous arrivez à cliquer au bon moment sur la zone bleue, cela vous procurera un bonus pour l’objet piraté. Si vous ne voulez pas effectuer cette phase, sachez que vous pourrez soit l’acheter, ou soit utiliser une nouvelle arme qu’est l’outil de piratage, vous permettant de pirater à distance.
Enfin, et avant de passer accessoirement au gameplay de Bioshock 2, vous devez savoir une chose : il est tout simplement regrettable de voir que le système de crafting dans le premier volet qui vous donnait la possibilité de crafter des fortifiants et des munitions en l’occurrence, a totalement disparu, et c’est bien dommage. En revanche, le système de postes d’améliorations d’armes est toujours présent, et il fait encore le café.
Un gameplay toujours efficace ?
Après Bioshock, que vaut concrètement le gameplay de Bioshock 2 ? Et bien, s’il se repose sur les bases de son aîné qui a quant à lui déjà fait ses preuves, force est de constater que la jouabilité de ce second épisode tient toujours autant la baraque.
Les combats sont toujours autant nerveux et jouissif avec une IA plus qu’agressive en mode normal, et de nouveaux ennemis Chrosômes viendront jouer les troubles-fêtes pour vous mettre hors d’état de nuire. Entre les Big Daddy toujours aussi coriaces et les protecteurs Alpha comme des Chrosômes encore plus costauds, vous aurez fort à faire pour vous débarrasser d’eux. Au passage, vous devrez affronter également un nouvel adversaire aussi increvable que les Big Daddy, à savoir la Big Sister. Elle sera en fait beaucoup plus vivace que les Big Daddy et vous fera assez mal notamment avec ses pouvoirs de télékinésie, en supplément du corps à corps qui pourrait bien vous faire pas mal de dégâts. A noter que cette dernière apparaîtra littéralement au moment où vous vous y attendrez le moins, mais vous aurez le temps de la voir venir dans la mesure ou avant de débouler, la Big Sister pousse des cris stridents vraiment désagréables.
Un point que l’on pourra regretter, c’est l’ambiance de Bioshock 2. Bien que toujours aussi dérangeante, glauque et malsaine, c’est le fait que cette suite s’oriente un peu trop action quand Bioshock premier du nom avait la force de proposer quelque chose d’un peu plus horrifique avec une ambiance pesante. Là, on retrouve peut-être encore cette essence car le background est toujours aussi impressionnant certes, mais le côté action joue un peu le rôle d’un tue l’amour, mais rien de bien méchant tant le gameplay est toujours aussi prenant avec une fluidité exemplaire, même si le gameplay a somme toute un peu vieilli – normal le titre est sorti en 2010 en même temps.. -. On remarquera au passage que les objectifs de missions restent toujours aussi variés en soi, quoiqu’un peu moins que Bioshock, et à savoir que l’interface de la map a été elle aussi légèrement remaniée.
Et étant donné que le soft est orienté un peu plus action, nous avons l’impression que le jeu est un peu plus linéaire que son prédécesseur, et le côté exploration est un peu moins présent. Bon ce qui reste appréciable cependant, ce sont les quelques phases sous-marines qui nous sont proposées, et qui restent plaisantes, même s’il n’y a vraiment pas de gunfights sous-marins à proprement parler, car tout ceci est plus dans un but contemplatif qu’autre chose.
Pour terminer, un dernier mot sur les petites sœurs. Vous pouvez toujours avoir le choix entre les sauver ou les récolter. La première option est en fait le point noir du jeu, car il vous faudra les protéger afin qu’elles récoltent de l’adam sur un cadavre. Pendant ce temps, vous pourrez les secourir en trouvant une manche à air. Cela vous rapportera moins d’adam, et il faut bien avouer que vous passerez finalement par la case récolter, car devoir les protéger à chaque fois pour qu’elles récoltent de l’Adam sur deux cadavres pour ensuite les sauver, avouons que le tout est clairement répétitif et fastidieux sur cet aspect là…
Des changements par rapport à la version originale ?
Si vous vous attendiez à des changements au niveau des graphismes de manière considérable, vous serez déçus d’apprendre que ce ne sera hélas pas le cas. S’il est toujours appréciable d’avoir une fluidité à 60 FPS et une résolution de 1080p, c’est tout ce que vous aurez au niveau des changements, et autant dire que nous avons une fois de plus l’impression de jouer à la version PC en Ultra, comme nous avions pu vous le notifier sur le test de Bioshock premier du nom. Cependant, il est agréable de voir que techniquement le jeu a bien vieilli, et puis la direction artistique est une fois encore aussi sensationnelle, car visiter la cité sous-marine de Rapture est toujours un pur bonheur. La modélisation des personnages principaux est soit dit en passant sommaire et c’est bien dommage, mais il faut avouer que le titre était assez beau pour l’époque, et proposait cet aspect artistique bien foutu, avec cette ambiance qui restait toujours aussi malsaine et dérangeante, bien que cela reste un peu plus soft que le premier volet hélas. A noter que nous avons été sujet à deux crashs en plein jeu, et qu’il y avait notamment quelques soucis d’IA, au niveau des Big Daddy notamment… En espérant qu’un patch vienne corriger le tout.
Au delà de ça, la bande-son de Bioshock 2 est fidèle à elle-même. Les musiques sont toujours autant de qualité pour nous immerger encore plus profondément, puis elles arrivent à accentuer de manière formidable les divers contextes proposés dans le soft. Surprise par ailleurs, nous n’avons pas remarqué de problèmes de synchronisation labiale comme ce fût le cas dans Bioshock 1, et puis les doublages français sont une fois de plus de qualité, indéniablement !
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