Dans Bioschock Infinite oui, nous visiterons cette fois-ci la cité nuageuse de columbia, laissant pour le coup un peu de côté la merveilleuse ville sous-marine de Rapture. Ce changement est-il un pari gagnant ? Cette version remastérisée du soft apporte-t-elle vraiment quelque chose ou est-ce le même tarif que les deux précédents volets ?
A noter que nous effectuons ce test sur la version remastérisée de Bioshock Infinite sur PS4 et One.
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ToggleUne histoire de dette à effacer…
Contrairement à ses prédécesseurs, Bioshock Infinite ne se déroule pas dans les années 60, mais bel et bien en 1912 où vous incarnez Booker Dewitt, un détective privé ayant pour objectif d’infiltrer la ville de Columbia sous la houlette du père Comstock, et devant récupérer une jeune demoiselle du nom d’Elizabeth, afin d’effacer une dette.
C’est avec un pitch de départ assez court et concis que vous débutez le soft, mais sachez que vous en saurez clairement un peu plus au fil du jeu, et il est plus que certain que toute l’intrigue pourrait bien vous surprendre tant le tout est globalement tellement bien ficelé est construit de bout en bout !
D’ailleurs, la marque de fabrique des Bioshock a toujours été de proposer une trame de qualité avec son lot de surprises, de rebondissements ou encore de révélations, et force est de constater que c’est le cas sur ce Bioshock Infinite. Croyez-nous, il se pourrait bien que vous restiez bouche bée une fois le titre terminé. Contrairement aux premiers opus, celui-ci ne possède qu’une seule et unique fin, bien amenée. Concrètement, le pitch est peut-être bateau à la base mais le scénario au fil du jeu se complexifie sans pour autant perdre le joueur.
Un sacré plaisir pour les joueurs de découvrir ou redécouvir la ville de Columbia dans cette version remastérisée de Bioshock Infinite.
En outre, les divers personnages que vous rencontrerez sur le soft sont tout simplement géniaux et débordant de charisme – le père Comstock, Daisy Fitzroy voulant faire la révolution à ce dernier, ou encore la belle Elizabeth et les Lutèce, aussi loufoques qu’énigmatiques -, et que dire de ce background de Columbia, qui reste tout simplement somptueux qu’on se le dise.
A noter, soit dit en passant que cette version remastérisée se dotera également des deux DLC scénarisés que sont l’épisode 1 et 2 du Tombeau Sous-Marin, ce qui n’est pas plus mal pour les joueurs qui ne l’avaient pas fait du tout à l’époque.
Vous devez aussi savoir que ces DLC scénarisés seront dans la continuité de la fin du titre, et nous vous laisserons la surprise pour que vous puissiez voir de quoi il en retourne mais en tout cas, il ne fait aucun doute que vous resterez sans voix.
Petit point sur les nouveautés
Alors que Bioshock 2 proposait des nouveautés plutôt intéressantes, nous nous demandons pour le coup ce qu’il en est de Bioshock Infinite, qui arrive à se doter malgré tout de nouvelles choses, mais tout en supprimant quelques features qu’il y avait dans Bioshock 2 mais rassurez-vous cela n’a pas vraiment d’incidence sur la finalité.
En effet, et la première chose à noter, ce sont les toniques qui remplacent désormais les plasmides, et désormais, pour acquérir les pouvoirs des toniques, vous les boirez tout simplement, et cela fera déjà un peu moins mal que par intraveineuse on est d’accord. Déjà un point fort, de nouveaux toniques font leur apparition – charger ses ennemis, les posséder, absorber les balles via un bouclier etc… –, mais également d’autres pouvoirs que l’on connaissait déjà des précédents épisodes – pouvoir de feu, électrique, mais en version revisitée toutefois -.
Concernant les ennemis, nous en avons forcément de nouveaux que ce soit les soldats du père Comstock ou de Daisy Fitzroy, les patriotes – des machines motorisées – en passant par l’ancêtre du Big Daddy, le Handyman. Ce nouvel adversaire n’a pas forcément de petites sœurs avec lui – ce qui est un peu logique car nous ne sommes pas à Rapture -, mais autant dire qu’avec son armure gigantesque et sa force pratiquement surhumaine, vous aurez vraiment fort à faire face à lui en utilisant vos toniques et armes.
Bioshock Infinite propose des nouveautés et des remaniements tout en se reposant sur les bases de ses aînés, et ça marche très bien !
Pour l’arme de corps à corps nous avons cette fois-ci un grappe-ciel, qui comme son nom l’indique vous permet de vous agripper à des points d’accroches en plein Columbia, et qui donne la possibilité, une fois accroché de descendre, ou d’effectuer des frappes aériennes assez stylées sur les ennemis. De plus, lorsque la santé de votre adversaire est basse, une petite tête de mort s’affichera sur ce dernier, et en maintenant la touche triangle, vous ferez une petite exécution aussi gore que sympathique. En bref, une arme vraiment géniale, et dont vous abuserez pour grinder sur les aérotrams de Columbia.
Pour le dernier point, l’interface a complètement été remaniée en ce qui concerne notamment les fortifiants, ainsi que les améliorations d’armes et de toniques. Alors déjà, les fortifiants se transforment en équipements, et vous ne pourrez hélas en porter que quatre contre pas moins de 18 dans Bioshock 2, ce qui nous force finalement à réfléchir sur comment nous allons aborder les combats en fonction des équipements que nous aurons à disposition. Ces derniers ne seront plus achetables et seulement trouvables dans les niveaux, et il y en a également de nouveaux ce qui est logique.
En ce qui concerne les améliorations d’armes et de toniques en sus, il y aura deux boutiques séparées vous donnant désormais la possibilité de les acheter contre la monnaie du jeu qu’est le dollar, et vous aurez remarqué que la seconde monnaie du jeu qu’était l’Adam dans Bioshock 2 a complètement disparue. Enfin, pour tout ce qui est upgrade de santé, bouclier, et cristaux – pour utiliser vos pouvoirs -, vous devrez aussi trouver des fioles dans les niveaux, et attribuer votre amélioration sur la santé, le bouclier, ou les cristaux, tout simplement. Pour faire simple, Irrational Games a clairement bien repensé le système, et concrètement, ça marche du feu de dieu.
Gameplay toujours aussi saisissant ?
Sinon, la jouabilité de Bioshock Infinite, que vaut-elle ? Avec trois ans de développement, il est donc sensé qu’Irrational Games n’a fait qu’améliorer le gameplay, toujours aussi prenant et complètement fun.
Utiliser ses toniques est toujours aussi jouissif ce qui nous donne un gros sentiment de puissance comme dans les précédents Bioshock, et il est toujours possible évidemment d’utiliser toniques et armes en même temps, ce qui donne un gameplay bien entendu dynamique en soi, même s’il est regrettable que les armes manquent un peu de punch. Au passage, il est vraiment dommage que l’on ne puisse porter que deux armes, alors que l’on pouvait en avoir sur soi un bon paquet dans Bioshock 2. Un choix de game design qui fera sûrement grincer un peu des dents les joueurs qui voulaient avoir un arsenal plus conséquent… Bon au moins l’important c’est qu’il y ait une bonne panoplie d’armes à tester entre le fusil de précision, jusqu’aux armes à distance en passant par les armes explosive, il y en a pour tous les goûts !
Elizabeth a un rôle clairement central dans l’intrigue de Bioshock Infinite, et sachez que vous serez souvent à ses côtés dans votre périple afin de la faire sortir de Columbia. Et la demoiselle est quand même très pratique car vous pourrez interagir avec elle lors des combats – elle vous donnera souvent des cristaux ou de la santé santé quand vous êtes mal en point -, et cette dernière sera la seule à pouvoir vous crocheter des portes fermées, moyennant quelques crochets que vous trouverez dans les niveaux. De plus, et étant donné que cette dernière se dote d’un pouvoir lui permettant d’ouvrir des failles vers d’autres dimensions ou univers, vous pourrez faire apparaître de nouvelles choses en combats que ce soit des murs, des caisses de munitions, santé, cristaux, ou encore des tourelles et des patriotes motorisés.
Dommage que ce Bioshock Infinite soit un remaster assez fainéant.
En clair, le gameplay en compagnie d’Elizabeth est purement rafraîchissant, et son interaction avec elle que ce soit dans les combats encore très nerveux ou en dehors est globalement assez bien pensé. En sus, le gameplay un peu vertical avec ce grappe-ciel donne un petit peu de variété dans la façon d’aborder les situations en plein gunfight, et puis pour ne pas changer, Bioshock Infinite se dote d’objectifs une fois de plus variés et assez plaisants.
Une dernière chose sur le côté exploration, force est de constater que Bioshock Infinite sur cet aspect là est vraiment beaucoup linéaire. En effet, alors que ses aînés étaient vraiment plus ouverts, là, on se rend compte qu’il y a finalement moins de liberté, ce qui fait qu’en définitive, pour ceux qui aimaient farfouiller un peu partout, ce sera un peu moins le cas sur ce nouvel opus. On pourra le citer comme un léger point noir et le seul mot que nous pourrions dire à propos de cela est : dommage.
Une version remastérisée encore fainéante ?
C’est une question que nous sommes en droit de nous poser et bingo, c’est encore le cas : cette version remastérisée de Bioshock Infinite, qui se termine d’ailleurs en sept heures de jeu sur une première session, sans compter les deux DLC scénarisés qui se terminent quant à eux en une et trois heures respectivement, est encore très flemmarde. Même si le titre propose du 60 FPS et du 1080p comme toujours pour notre plus grand bonheur, l’amélioration graphique n’est pas notable, et cela nous laisse l’impression que ces versions PS4 et Xbox One ne sont rien d’autre qu’un simple portage de la version PC, et c’est la chose qui nous chagrine.
Néanmoins, Bioshock Infinite était encore une fois de plus joli pour l’époque, et proposait une direction artistique à en tomber par terre, et nous ne pouvons que dire aux développeurs chapeau bas pour nous avoir créé d’une nouvelle ville dans les nuages absolument sensationnelle. L’ambiance globale du jeu est d’ailleurs tantôt joyeuse, tantôt très sombre et parfois plus que glauque, et cela se rapproche assez bien de Bioshock premier du nom par moment ! Aussi, le moteur graphique fait clairement le café, et puis quel plaisir de voir des textures propres à quelques exceptions près. Chose assez paradoxale, nous n’avons eu aucun crashs et bugs sur ce Bioshock Infinite bizarrement, mais à noter que nous avons eu sur les DLC scénarisés notamment, des chutes de FPS… Le boulot n’a donc pas été correctement fait sur les DLC et c’est dommage car ils sont tout simplement géniaux et il était logique de les voir inclus dans cette version remastérisée cela va de soi.
Comme toujours le dernier point à voir c’est la bande-son et pas de doute, nous allons finir par croire que les développeurs ont du savoir-faire sur ce domaine là. L’ambiance musicale colle parfaitement à l’époque où se déroule le soft à savoir en 1912, et les musiques arrivent d’ailleurs à ponctuer parfaitement la tension de l’action dans les gunfights. En supplément, que dire des doublages Français qui restent encore et encore de haute volée, et du coup, rien à redire c’est formidable.
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