Vous l’aurez compris, c’est aujourd’hui en 2016 que Bioshock: The Collection est de sortie sur PS4 et Xbox One, et nous allons en premier lieu nous attarder sur le premier volet de la licence qui a su charmer les joueurs à l’époque. La magie opère-t-elle toujours avec cette version remastérisée ?
A noter que nous effectuons ce test sur la version remastérisée de Bioshock sur PS4 et One.
Sommaire
ToggleBienvenue dans le monde sous-marin de Rapture !
Qu’on se le dise d’emblée, Bioshock se dote clairement d’un scénario aussi charmant qu’envoûtant, avec quand même en soi une touche de glauque. L’histoire se déroule donc en 1960 aux alentours de l’Océan Atlantique et nous incarnons Jack, un personnage dont l’avion tombe malencontreusement en pleine mer.
C’est le seul rescapé et manquant de se noyer, il arrive finalement à trouver la Terre ferme via un phare non loin de là, et l’amenant à une sorte de Bathysphère. Cela le conduira justement à cette fameuse cité sous-marine, Rapture, commandée par un certain Andrew Ryan.
C’est donc à partir de là que vous plongez dans cette ville marine en pleine guerre civile, à cause de la folie de ses habitants, ayant un peu trop abusé des plasmides et avides également d’Adam.
Ce remaster de Bioshock nous permet de nous replonger dans cette merveilleuse cité sous-marine qu’est Rapture, et ça fait bien plaisir !
Qu’on se le dise, le scénario est plus qu’alléchant et est finalement grandement accrocheur. Bien sûr, vous rencontrerez des personnages hauts en couleurs dans le soft à savoir le charismatique Andrew Ryan – fondateur de Rapture -, Atlas dont vous ne connaissez que peu de choses à son sujet, ou bien encore le Docteur Tenenbaum, créatrice des petites sœurs. Cela vous amènera justement au choix de tuer ou de sauver celles-ci. Ce choix, que vous devrez faire tout au long du jeu car vous rencontrerez beaucoup de petites soeurs, vous emmènera sur trois fins.
De multiples rebondissements seront forcément de la partie dans cette trame scénaristique, et que dire du background, si ce n’est qu’il est tout simplement fabuleux. Autant vous dire directement que vous ne vous ennuierez pas une seule seconde dans ce monde aussi magique qu’intriguant, et affreusement glauque.
D’ailleurs, un autre gros point fort en plus des personnages ou de l’univers en lui-même, c’est son ambiance vraiment très sombre et malsaine, mais également très pesante, car qu’on se le dise, vous ne serez pas très tranquille dans une cité pareille et surtout face à des habitants ayant perdus la raison et qui font froid dans le dos !
Des plasmides ? Kézako ?
L’une des choses qui fait le sel de Bioshock, c’est incontestablement les Plasmides, qui vous aideront surtout à vous débarrasser de ces maudits Chrosômes, mais aussi des Protecteurs – nous y reviendrons un peu plus tard -.
Pour ce qui est des plasmides donc, ce sont des espèces de petites potions, sauf que vous vous les injectez par intraveineuse, ce qui vous donnera forcément des pouvoirs surnaturels allant de l’électricité au feu, à la glace, la télékinésie, la possibilité de contrôler les tourelles, leurrer les ennemis, et j’en passe !
Vous les obtenez par le biais d’une boutique nommée le Jardin des Glaneuses, dont la monnaie sera ici de l’Adam pour les acheter, une substance que vous ne pourrez trouver qu’auprès des petites sœurs. En effet, une fois le Protecteur terrassé, vous aurez la possibilité de tuer ou sauver celles-ci. Comme on vous l’expliquait un peu plus haut, cela aura une incidence sur la fin. Au passage, pour vous donner un exemple de ce qu’il se passe si vous les éliminez ou non, vous gagnerez plus ou moins d’Adam, mais le Docteur Tenenbaum vous offrira par la suite un cadeau à chaque fois que vous sauvez trois sœurs.
Cette version remastérisée de Bioshock nous permet de redécouvrir les joies des plasmides, avec un gameplay il faut bien l’admettre, ultra complet et jouissif à souhait !
Une fois cela effectué, vous pourrez enfin vous acheter avec votre Adam comme bon vous semble vos petites plasmides adorées, des améliorations de santé et d’EVE – la jauge bleue pour les plasmides -, mais également vous procurer au passage des emplacements supplémentaires pour vos plasmides, fortifiants de combat, de manufacture, et aussi physique – en sachant que le nombre d’emplacement pour toutes ces spécificités est limité à six de chaque, plasmides comprises -. A noter que lesdits fortifiants que nous venons de citer ne sont en fait que des compétences passives – elles vous permettent de faire plus de dégâts, de pirater plus rapidement, ou encore de faire des blessures aux ennemis quand ils vous touchent -, dont vous aurez la possibilité d’en bénéficier via le Jardin des Glaneuses, en vous baladant dans le jeu, ou en les craftant.
Concrètement, cette idée des plasmides est une idée vraiment très séduisante et elles se laissent utiliser sans déplaisir, car ces dernières vous donnent clairement un gros sentiment de puissance, et il est pratiquement certain que vous allez en abuser ! Dommage que sur ce premier volet, il ne soit pas vraiment possible d’utiliser une plasmide et une arme en même temps car changer entre la plasmide et l’arme, ce n’est absolument pas ergonomique…
Avant de passer à un autre point du jeu, sachez aussi que vous pourrez améliorer vos armes via des postes d’améliorations d’armes, trouvables un peu partout dans le soft. Mais par contre, les postes ne seront utilisables qu’une seule fois et vous devrez donc en trouver un autre pour améliorer votre prochaine pétoire par exemple. Une autre chose géniale, vous avez au passage un système de crafting bien foutu où moyennant quelques ressources, vous pourrez carrément créer de nouveaux fortifiants, des outils de piratages, en plus de quelques munitions normales ou spéciales – antipersonnels, incendiaires, ioniques, perforantes… -, si jamais vous n’aviez pas envie de dépenser quelques dollars aux diverses boutiques de munitions en l’occurrence.
Gameplay et photographie ça va ensemble ?
Avec des possibilités très complètes sur ses compétences, plasmides et forcément crafting de munitions, vous vous demandez ce qu’il en est globalement du gameplay de Bioshock ? Franchement, autant dire directement que ce dernier est concrètement fabuleux !
Alors c’est vrai que Bioshock est sorti en 2007 donc le gameplay a forcément un peu vieilli vous l’accorderez, mais il faut dire qu’entre utiliser ses plasmides et aussi ses pétoires, le tout est vachement plaisant. Les combats sont d’ailleurs aussi très nerveux dans le mesure où vous aurez quelquefois des ennemis qui auront le don de vous surprendre, mais il y a aussi les combats contre les Big Daddy qui ne sont clairement pas de tout repos – et tout ça pour récolter un peu d’Adam sur les petites sœurs après, rien qu’ça ! -.
A savoir que nous avons pu noter une chose sur le gameplay qui était relativement sympa à l’époque, c’est la possibilité de photographier vos différents ennemis, et cela vous accorde automatiquement des dégâts supplémentaires sur ces derniers, ou encore de nouveaux fortifiants.
En revanche, petit point noir en ce qui concerne les phases de piratage, car oui, vous pourrez pirater des tourelles, des boutiques comme des portes fermées et comment dire… oui, elles sont horriblement tarabiscotées ! En effet, pour réussir un piratage, vous devrez dévoiler plusieurs cases sur un tableau qui peuvent vous révéler des tubes normaux, des cassés, mais aussi des pièges. Le but étant de construire un tuyau qui part d’un point A afin que le liquide qui avance petit à petit arrive jusqu’au point B. L’idée de départ n’est pourtant pas à jeter, mais c’est juste qu’au fil du jeu, ils deviennent tellement difficiles que l’on se sent finalement obligé soit d’abandonner, de tout simplement acheter le piratage ou d’utiliser un outil fait exprès pour vous éviter cette phase qui devient assez vite une corsée…
Au delà de ça, il faut bien avouer que la progression du jeu laisse libre cours à l’exploration pour récupérer tout ce qui traîne dans les différentes zones, et vous avez aussi des objectifs non répétitifs et très variés, ce qui fait que l’on ne s’ennuie pas vraiment une seule seconde jusqu’au boss final, dont nous vous tairons le nom afin de vous laisser la surprise. Vous serez aussi forcément ravis de savoir que vous pourrez également revenir dans les différentes zones du jeu pour à nouveau fouiller les moindres recoins, ou bien continuer à sauver ou récolter les petites sœurs qui traîneraient encore dans les parages…
Sinon, que dire d’autre si ce n’est que le soft se termine en dix heures de jeu si vous ne sauvez pas forcément toutes les petites sœurs et que vous n’avez pas tout exploré. Ah oui, sachez que sur cette version, les commentaires des réalisateurs se débloquent via des bobines dorées à trouver dans le jeu, ou encore le mode musée – vous pouvez vous balader librement tout en regardant les premiers balbutiements du soft -, ou encore une sorte de mode défi pour prolonger l’expérience.
Que vaut cette version remastérisée ?
Vous êtes sûrement en train de vous demander ce qu’apporte véritablement cette version remastérisée techniquement en plus d’ajouter un peu de contenu. Et bien, sans mâcher nos mots, ce premier Bioshock est un remaster un peu trop fainéant. S’il est appréciable de retrouver la direction artistique sensationnelle du jeu de base en plus d’une résolution 1080p et 60 FPS, là où le bât blesse c’est au niveau des graphismes où nous avons l’impression de jouer à la version PC du titre en ultra, rien de plus. Ce qui est regrettable dans le sens où l’on aurait peut-être aimé voir tellement plus de changements à l’œil nu mais qu’on se le dise, pour un jeu sorti en 2007, Bioshock a en soi plutôt bien vieilli et arrive toujours à conserver son charme d’antan même si au niveau de la modélisation de certains personnages, oui c’est limite et ça a pris un coup de vieux c’est sûr. L’ambiance pesante, glauque, malsaine et horrifique parvient toujours autant à faire le café et outre les graphismes, l’univers fait tout le boulot et ça en jette ! En clair, oui c’est la douche froide concernant cette version remastérisée qui pouvait proposer mieux mais ne crachons pas dans la soupe, et admettons que retrouver ce premier opus avec un petit coup de polish, ça fait toujours plaisir. Surtout qu’il faut rappeler que le titre, à l’époque était une véritable claque graphique ! Petite précision sur les bugs, nous en avons eu lors du test, et notamment des crashs, et il faudra espérer sincèrement qu’une mise à jour corrige le tout.
Terminons enfin par cette splendide bande-son de Bioshock. Pour faire simple, quel bonheur pour les oreilles. Avec quelques musiques pour sublimer cette ambiance très horrifique et celles des années 60 qui sont une pure merveille, pas de doute, nous sommes bien dans Bioshock et son univers Steampunk 60’s. Les dialogues doublés en Français sont de haute volée, même s’il est vraiment frustrant que les développeurs n’aient pas corrigés les quelques problèmes de synchronisation labiale dans certaines cinématiques… Sérieusement, pourquoi ne pas avoir corrigé ce point là, comme certains bugs de collision que nous avons pu rencontrer dans le soft ? Mystère et boule de gomme, mais cela fait malheureusement un peu tâche pour un remaster…
Cet article peut contenir des liens affiliés