Bandai Namco, ce nom qui fait écho à tous les joueurs à travers le monde. Bien qu’ils soient connus pour proposer des titres originaux, comme cela peut être le cas avec Code Vein, à venir, ou encore Tales of Berseria et Tekken, ils sont aussi connus pour leurs adaptations vidéoludiques de mangas et animes. Dernièrement, nous avions eu droit aux adaptations de The Seven Deadly Sins et de Sword Art Online. Si le premier était plus que moyen, le second se révélait, quant à lui, plutôt pas mal. Aujourd’hui, le studio remet le couvert, en nous proposant une nouvelle revisite d’un manga du moment : Black Clover. Avec un soft nommé Black Clover : Quartet Knights, les nippons comptent bien nous régaler. Mais est-ce chose faite ?
Si vous n’êtes pas du genre à connaître Black Clover, sachez qu’il s’agit d’un manga, mais aussi d’un anime, où le cœur du scénario est la magie. Tout le monde peut utiliser la magie de base, hormis Asta, qui n’est vraiment pas bon pour ça. Il va rencontrer Yuno, qui est, à l’opposé du protagoniste, très doué pour tout ce qui touche de près ou de loin à la magie. Un véritable génie si vous préférez. Ensemble, ils vont former un duo inséparable, avec un personnage axé sur la force physique et l’anti-magie, et un personnage axé sur la magie.
Une nouvelle adaptation signée Bandai Namco : Black Clover
Mais pourquoi est-ce que nous parlons de pan du scénario du manga éponyme direz-vous ? Et bien tout simplement car cela sert de base à Black Clover : Quartet Knights pour le jeu. En effet, vous allez utiliser la capacité d’Asta tout au long de la partie, puisque cette dernière lui permet de faire apparaître une épée renvoyant l’ensemble des sorts à l’envoyeur. Pour les autres personnages, ils utiliseront donc la magie, qui est la pierre angulaire du monde de Black Clover.
Pour le reste, cette production propose une histoire originale, qui conserve les bases posées par le manga, sans leur tourner le dos. Néanmoins, le jeu ne propose pas vraiment de contextualisation de l’univers de Black Clover, ou le fait très peu. Ainsi, toute personne n’étant pas déjà un peu familière à l’univers, se retrouvera rapidement perdue, et ne saura pas forcément qui est qui, et qui utilise tel ou tel pouvoir afin de combattre. De là, il devient très vite impossible de recommander le titre à un néophyte, qui voudrait découvrir la licence par ce soft. Mais, quand on y pense, la rapidité déconcertante avec laquelle s’effectue la traversée du scénario rend ce dernier quasi inexistant. En effet, le joueur arrivera au bout de la trame en un claquement de doigts, et n’aura pour lui que frustration quand on connaît le potentiel que peut avoir une adaptation vidéoludique d’un anime. A recommander, donc, à un fan de la série, pas trop exigent en terme de temps avant accomplissement de la quête principale, et qui est très ouvert à la répétitivité du gameplay.
Cette production propose une histoire originale, qui conserve les bases posées par le manga, sans leur tourner le dos.
Comme pour bon nombre de jeux vidéo, la campagne principale est divisée en plusieurs épisodes, au nombre de 18. Tous sont rythmés par quelques cut-scenes, qui font avancer l’intrigue. Durant tout ce développement scénaristique, vous allez pouvoir incarner Asta et Yami. Durant l’histoire, les deux passeront par des événements plutôt similaires, mais adaptés à chaque point de vue, vous vivrez donc chaque situation selon la perspective du personnage.
Pour en revenir aux cut-scenes, ces dernières sont assez peu nombreuses, et le scénario avance plutôt via des dialogues sans mouvement comme nous pourrions le voir dans un visual novel, ou des cinématiques in-game, avec le moteur de combat du jeu. Mais le plus gros problème dans cette tentative, sûrement pleine de bonne volonté de l’équipe derrière ce jeu, d’offrir un scénario original, c’est qu’il est trop générique. Nous étions en droit d’attendre quelque chose de plus complet, de plus développé, mais les quelques maigres heures de jeu offertes par le scénario ne remplisse pas du tout cette attente.
Mieux à proposer !
Pour ne rien ajouter de positif à cette expérience, la rapidité déconcertante avec laquelle se termine la trame principale se voit accompagnée d’un manque de diversité affolant dans le level-design. Un véritable sentiment de répétitivité s’installe pour les yeux. Le seul intérêt de chaque niveau est sa rejouabilité avec un personnage différent, ce qui permet de traverser, d’une certaine manière, cette histoire avec votre petit préféré. Malheureusement, ça aussi perdra vite de son charme, par le manque de diversité dans à peu près tout ce que propose de le titre.
Bien entendu, cette production pourrait retrouver de sa superbe dans son mode multijoueur, qui est au centre du développement. Ce mode propose donc de jouer, en multijoueur, les mêmes modes que ceux présents dans votre expérience solo. Le souci, c’est que l’ensemble des problèmes rencontrés dans le gameplay solo se ressent aussi dans le multijoueur, et s’en retrouve intensifié. Si bien que vous finirez par simplement bourriner la touche d’attaque de façon continue, en espérant toucher votre adversaire.
Le gameplay est […] fade, et ennuiera rapidement bon nombre de joueurs.
Au final, Black Clover : Quartet Knights reste typiquement le genre de jeu de combat qui avait un peu de potentiel. Si les combats en quatre contre quatre avaient de quoi rendre le titre intriguant, la monotonie installée par un gameplay répétitif à souhait noircie l’ensemble. Sans compter une IA aux fraises, avec une combinaison d’attaque (vous avez quatre types d’attaques) qui finira toujours par être envoyée de façon quelque peu aléatoire, dans l’espoir de toucher quelqu’un, qui que cela puisse être. Le gameplay est donc fade, et ennuiera rapidement bon nombre de joueurs.
Le manque de variété dans le gameplay amène donc le jeu dans une spirale infernale. Dans cette dernière, nous retrouvons un manque alarmant de joueurs, qui entraîne un temps de latence important entre chaque partie. Et puisque le temps d’attente est très long, le gameplay très peu travaillé n’amène aucunement le joueur à avoir envie de rester. Et au final, le jeu perd encore plus de ses potentiels joueurs. Si le jeu avait du potentiel, on peut dire que son manque de contenu et de variété viennent presque l’achever.
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