Si Arc System Works est connu principalement pour sa série Guilty Gear, sa seconde série, Blazblue, est beaucoup plus moderne. Créée en 2008, la série est initialement sortie sur PS3 et Xbox 360, à une époque où Guilty Gear n’était plus une série phare du jeu de combat. Le titre connaît un succès d’estime et son univers plaît pour être exporté à différents spin-off, visual novel et même en série d’animation japonaise.
BlazBlue Central Fiction s’annonce alors comme étant un véritable épisode final, car en plus de proposer la totalité des personnages, ainsi que des personnages supplémentaires, son mode histoire propose une réelle synthèse des différents arcs narratifs des anciennes productions.
La beauté de l’art
Le jeu se lance par une séquence d’ouverture plutôt agréable, dans la veine d’un opening d’une série d’animation japonaise, avec une musique et une séquence animée donnant envie de jouer immédiatement. On reconnaît directement la patte graphique de la série, avec ses personnages bien connus des fans de la saga.
Arrivé sur le menu, nous pouvons d’ores et déjà voir la multitude de modes de jeu qui nous sont proposés, si on vous fera la liste un peu plus tard lorsque l’on parlera plus en détail du système de jeu, nous pouvons néanmoins remarquer plusieurs choses : si on peut regretter que le titre soit intégralement en anglais (une habitude dans les jeux de Arc System Works), on pourra par contre noter que l’ensemble des voix possède leur doublage japonais original. Une bonne chose quand l’on sait que certains titres demandent aujourd’hui de repasser à la caisse pour posséder de nouvelles voix. On ne dira pas que le titre est parfait non plus concernant sa politique économique, on retrouvera d’ailleurs dès la sortie du jeu pas moins d’une quinzaine de DLC, allant du pack de costumes à un personnage jouable.
Cela en deviendrait presque énervant que de se retrouver avec un jeu de combat amputé de son contenu. Après tout, il est important si ce n’est crucial de proposer tout l’ensemble des personnages pour assurer l’équilibre et l’équité de ce genre de jeux. Cette mode que de proposer des saisons dans des jeux comme Street Fighter 5 ou d’autres nuit franchement au succès de ces derniers car ils ne permettent pas au grand public de s’adapter au jeu ni de s’entraîner sans se retrouver avec un retard considérable.
Si on parle de jeu de combat aujourd’hui, il y a deux écoles qui se distinguent. La première est celle des jeux ayant un gameplay 2D, et la seconde ayant un gameplay 3D. Ainsi s’affrontent rapidement les fans du genre, créant des duels de jeux entre fans : qui gagne entre Tekken et Street Fighter, Guilty Gear et Soul Calibur, ou encore Blazblue et Dead or Alive. Aujourd’hui, si ces oppositions sont toujours présentes, elles le sont moins car les jeux de combat 2D commencent à amener la 3D dans leurs jeux. Street Fighter propose une modélisation 3D de ses personnages depuis le quatrième épisode, et Guilty Gear depuis sa série Xrd. Il ne reste pour ainsi dire que Blazblue dans les grandes sagas du jeu de Vs Fighting proposant un jeu entièrement 2D.
Visuellement le titre est magnifique. De la modélisation des personnages, aux décors variés des différents affrontements, tout nous procure ici du plaisir pour la rétine. Les effets des différentes attaques sont également réussis, et on retrouve comme dans Guilty Gear ce passage à un écran noir lorsque un des personnages effectue une attaque spéciale. Nous avons personnellement eu un gros coup de cœur pour certains décors absolument sublimes, allant du steampunk au space opéra, le tout toujours parfaitement dosé, sans jamais tomber dans la caricature.
Mais un jeu de combat de Arc System Woks ne serait rien sans sa musique. Si la bande son de Guilty Gear Xrd Revelator nous a régalés et fait partie des meilleures de l’année, celle de Blazblue Central Fiction nous a complètement retournés. De l’opening du jeu, aux musiques du mode histoire, chaque composition de Daisuke Ishiwatari est une réussite totale, et les musiques lors des différents affrontements nous donnent de la puissance et un véritable rythme lors de nos affrontements. De plus, si les compositions peuvent se rapprocher de celles de Guilty Gear, elles arrivent à avoir leurs différences, et sont vraiment essentielles dans la réussite du titre et de son ambiance.
The wheel of fate is turning
Mais Blazblue est avant tout un jeu de combat, il paraît donc important de se focaliser sur son gameplay. Toujours inspiré par son aîné, le titre de Arc System Works propose un gameplay plutôt proche de Guilty Gear. Basé sur quatre boutons, le jeu propose un gameplay nerveux, accessible mais exigeant. Tout comme Guilty Gear Xrd Revelator sorti il y a quelques mois, Blazblue Central Fiction propose deux types de jouabilité : technical et stylish. Le premier vous proposera de jouer comme n’importe quel jeu de combat, mélangeant combos de boutons et manipulation de stick à base de quart de cercle ou demi-cercle arrière. Le mode stylish quant à lui, permet aux moins exigeants d’enchaîner les combos par simple pression d’un bouton et d’une direction. Cela vous permet par exemple de pouvoir jouer avec votre petite sœur faisant office de sparing partner pour tester vos combos, ainsi que vous faire encaisser les gros coups spéciaux.
Les personnages voulant passer du mode stylish au mode technical pourront le faire tout d’abord par une simple pression d’un bouton, mais on leur conseillera avant de faire le pas d’effectuer le tutoriel disponible dans le menu practice du jeu. Aussi complet que celui de son aîné Guilty Gear, ce mode tutoriel s’avère un passage presque obligatoire pour tout joueur pour comprendre les différentes mécaniques du jeu. Les habitués de Guilty Gear et de Blazblue reprendront rapidement leur marques, mais il y a quelques nouveautés qui ne sont pas à négliger, car elles apportent quelques innovations essentielles au jeu.
Au rayon des nouveautés on pourra retrouver les attaques spéciales nommées Exceed Accel, permettant de faire des dégâts assez importants. De plus, l’active flow est un changement assez considérable dans le jeu, ce réel boost de force vous permettra d’effectuer des combos encore plus ravageurs, le tout dans une certaine limite de temps. Cette jauge pourra également être utilisée afin d’effectuer un cancel counter permettant de stopper immédiatement un combo de l’adversaire et débuter à notre tour un enchaînement de coup. L’équilibre étant essentiel dans un jeu de combat, cette spécificité de gameplay n’est pas utilisable tout le temps, et il faudra ainsi faire remonter la jauge.
Le jeu se différencie alors du dernier guilty gear par cet aspect, là où il est possible d’enchaîner plusieurs cancel afin d’effectuer d’énormes combos dans Xrd Revelator, ce Blazblue propose beaucoup plus de temporiser, comme on peut le voir avec les deux possibilités de blocage des attaques. Le premier, plutôt classique, peut se briser assez rapidement et vous demandera d’être habitués à encaisser des coups qu’ils soient en standing, crouch ou jump. La seconde défense est un bouclier qui encaissera beaucoup plus facilement les coups, et stoppera même quelques combos. Ce bouclier est régit par une jauge et il vous faudra alterner entre les deux types de défense pour ne pas se retrouver sans ce bouclier qui vous ferait prendre davantage de coups. Blazblue Central Fiction reste tout de même un jeu de combat très nerveux, où la prise d’initiative est vraiment récompensée et les combos jouissifs a effectuer et à regarder.
Lorsque l’on parle de mode de jeu dans un vs Fighting, il y a un contenu quasiment obligatoire. Si les modes Vs et Online sont aujourd’hui essentiels, certains titres délaissent le contenu solo, pourtant aimé par les amateurs de bagarre virtuelle. Arc System Works sait comment faire plaisir à ses fans, et propose un jeu encore plus complet que Guilty Gear. Après avoir passé l’épreuve du tutoriel, vous aurez un choix plutôt complet face à vous : du mode training ou challenge pour vous entraîner, vous pourrez ensuite affronter l’IA dans le très complet menu battle où vous retrouverez le classique Arcade mode (divisé en 3 choix d’histoire), à l’original Grim of The Abyss où vous enchaînerez les vagues de combats afin de gagner de l’expérience ainsi que des bonus. Vous retrouverez également les classiques score attack et speed star, deux modes où il vous faudra éliminer vos adversaires le plus rapidement.
Un des gros morceaux solo du titre reste tout de même le mode histoire. Divisé en 100 chapitres, il vous permettra de suivre l’ensemble des arcs narratifs des différents jeux précédents. Je ne me tenterais pas de résumer l’histoire de Blazblue tant elle est complexe, mais on peut néanmoins saluer la volonté de véritablement boucler l’histoire du jeu. En effet, ce Blazblue Central fiction termine définitivement l’histoire mis en place il y a maintenant huit ans et propose une conclusion plutôt satisfaisante. Il est, de plus, notable que l’on vous propose au début du mode de vous résumer l’ensemble des histoires précédentes en une trentaine de minutes, une bonne attention pour les nouveaux joueurs de la licence.
Dès lors, le mode histoire se divise véritablement en deux aspects : le premier est le déroulement du scénario, au travers des dialogues entre personnages, empruntant au passage au visual novel, même si on retrouve au passage quelques cinématiques plutôt réussies, et le deuxième aspect est quelques combats emblématiques et représentatifs de l’histoire, plutôt bien exploités. Il vous faudra ainsi quelques heures pour voir le bout de l’histoire, et si on peut reprocher un début plutôt lent, le rythme de la narration s’accélère par la suite et nous permet de rentrer dans l’histoire et tenter de comprendre les tenants et aboutissants de cette histoire, qui s’avère tout de même très complexe au final.
Il est important pour un jeu de combat aujourd’hui de proposer un mode de jeu en ligne compétitif et équilibré, permettant facilement aux joueurs de s’affronter dans de bonnes conditions. Dans le cas de Blazblue, le constat est plutôt positif. En plus de proposer le classique match classé et non classé, vous pourrez créer des matchs avec des règles personnalisées, personnaliser sa room et sa carte de profil, tout est fait pour donner au joueur de quoi s’occuper pendant des heures. De plus, le système de matchmaking est plutôt bien fait et on trouve très rapidement un adversaire à affronter.
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