Actuellement disponible sur la console virtuelle Wii U, Bomberman ’94 est enfin accessible au plus grand nombre, à moins que vous ne préféreriez ré-acheter un PC-Engine. La recette reste la même : des bombes, des pièges, des bonus et du stress, il n’en fallait pas plus pour cet opus déjà vieux de presque un demi-siècle.
Un mode solo sympathique, mais bâclé
Vous vous en doutez, ce n’est pas vraiment dans un Bomberman que vous allez trouver un scénario de qualité, avec des cliffhangers placés aux bons endroits et une flopée de personnages emblématiques. Ici, nous devons simplement recoller les morceaux de la planète Bomber qui a malheureusement été découpée en cinq parties distinctes.
Le mode solo se compose donc de plusieurs tableaux à terminer afin de restaurer peu à peu les différentes parties du monde. L’I.A., sans être exceptionnellement programmée, propose assez de challenge et de « coups vicieux » pour vous arracher les cheveux. Ainsi, il est fréquent de se retrouver bloqué par sa propre bombe ou, plus simplement, à la merci d’un piège ou d’un adversaire.
Comme dans tous les Bomberman, vous devez faire bien attention à la zone de déflagration de votre bombe (et des bombes ennemis) et la mécanique se base donc sur une grande anticipation de vos mouvements et de ceux de vos opposants. Si les premiers niveaux sont largement faisables, il faut bien avouer que la difficulté monte crescendo et pourra vous surprendre si vous n’êtes pas assez prudents.
Fort heureusement, l’option de la console virtuelle vous permettant de sauvegarder à n’importe quel moment de l’aventure est très appréciable, puisqu’elle vous évitera de tout recommencer depuis le début à chaque défaite.
À deux, c’est bien ! À cinq, c’est mieux !
Là où nous pouvons soulever un bémol, c’est dans la durée de vie de ce mode, qui peut se terminer en moins d’une heure si vous êtes bon, et un tout petit peu plus si vous êtes du genre à perdre votre sang-froid. Un peu dur, certes, mais comme vous le savez, c’est avant tout pour son mode multijoueur que nous venons toucher à Bomberman qui, lui, est très réussi.
Penchons-nous donc sur le mode multijoueur de Bomberman ’94. Celui-ci vous propose des matchs de deux à cinq joueurs maximum, et c’est véritablement lorsque vous réussissez à réunir cinq personnes que le sel du jeu révèle toute sa saveur. De là à parler de « bordel organisé », il n’y a qu’un pas que vous devez absolument franchir pour profiter pleinement du titre.
Le gameplay, à la fois simple et efficace assure de très bons moments de jeu, mais comme cité un peu plus haut, il peut vous amener à frôler la crise de nerfs. Qu’importe, c’est là tout le potentiel de la licence Bomberman.
Au niveau de la direction artistique, il est vrai qu’en 1993, la Turbo GrafX (ou PC-Engine) crachait ses tripes, mine de rien. Le jeu est très agréable à regarder, ne pique pas les yeux et évite les nœuds ! En revanche, l’OST (si on peut parler d’OST), ne bénéficie pas du même traitement, car on sent que les pistes sonores du PC-Engine ont du mal à retranscrire des mélodies de qualités.
Que vous soyez néophytes ou connaisseurs de la saga Bomberman, vous pouvez foncer tête baissée dans ce portage de 1993, qui reste encore aujourd’hui un bon jeu, et encore plus en multijoueur.
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