Le studio Français Spiders n’en est pas à son premier coup d’essai en termes d’action/RPG puisque ces derniers nous avaient sorti il y a un petit moment de cela des titres sympas mais pas véritablement marquants comme Mars : War Logs, Of Orcs and Mens, ou bien encore Faery : Legends of Avalon. Justement, nous allons voir si ce petit studio Français a su se rattraper avec ce Bound By Flame.
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ToggleÇa sent le putréfié tout ça !
Après avoir logiquement créé votre personnage avec des choix plutôt faméliques et limités comme le sexe, le visage et le nom de votre héros nommé à la base Volcan, vous allez donc partir à l’aventure en tant que mercenaire. Et pour en venir justement à l’histoire de Bound By Flame, vous incarnez donc Volcan, un mercenaire qui va se faire posséder dès le prologue du jeu par un mystérieux démon ne lui voulant pas que du bien. En plus de devoir faire face à ce démon, qui possède votre héros et qui a le choix entre le retenir ou en le laissant parcourir librement son corps pour bénéficier de sa pleine puissance, vous aurez fort à faire en ayant pour objectif d’éliminer les seigneurs du froid, les grands méchants de l’histoire voulant dominer le monde avec la Mortarmée, contrôlée par ces derniers.
Hormis un scénario un peu gnan gnan il ne faut pas se mentir, Bound By Flame proposera tout au long du soft des choix de dialogues. Ceux-ci auront en fait plus ou moins des conséquences directes sur la suite de l’histoire du soft, même si la fin ne s’arrêtera qu’à seulement deux choix bien distincts, ce qui fait que les autres choix que vous aurez effectués avant n’auront servi… pratiquement à rien. D’autant plus que tout le jeu ne se résume qu’à réussir à contrôler le démon, ou alors le laisser vous envahir afin qu’il vous donne toute sa pleine puissance…
Le système de jeu, parlons-en !
Bound By Flame, comme vous avez pu vous en douter, se présente comme un mélange d’action et de jeu de rôle, un peu à la manière d’un Dark Souls. En effet, le titre de Spiders propose un gameplay pour le moins dynamique, et l’une des particularités de ce soft, c’est que vous n’avez au final pas besoin de choisir de classe étant donné que le jeu vous donne la possibilité de changer votre classe instantanément en choisissant le Rôdeur, si vous êtes un maître de la furtivité, ou bien le guerrier, gros bourrin de base mais qui fait assez mal. A partir de là, on trouve en premier lieu une petite variété de gameplay intéressante car justement, la jouabilité change à vue d’œil car la classe rôdeur pourra faire des esquives tandis que le guerrier sera un peu plus lent que la classe précédente, mais pourra donner quelques coups de godasse aux ennemis pour les couper dans leurs combos et ainsi les étourdir quelques secondes.
De plus, au-delà d’un système de combat efficace bien que ultra répétitif sur la longueur, il est regrettable que l’on tombe presque sur un bestiaire vu et encore revu, malgré que l’on visite il faut le dire énormément d’endroits lors de votre périple qui est d’éliminer les seigneurs givrés. N’empêche, même si l’idée de passer de la classe rôdeur à guerrier est une idée louable à la base, il est regrettable que l’on ne puisse pas choisir sa propre classe… Ah oui, sachez également que la caméra du jeu est vraiment catastrophique quand vous verrouillez les ennemis, car cette dernière s’amuse clairement à partir dans tous les sens… Pratique pour les combats non ?
Tu m’enflammes je t’enflamme.
Au-delà des deux simples classes disponibles, vous pourrez également utiliser la magie du feu grâce au démon qui vous possède. Et vous aurez au passage plus de quatre sorts de magies que vous pourrez améliorer via un arbre de compétences à savoir, des boules de feu que vous pouvez lancer sur vos adversaires et qui peuvent également vous servir de protection, une onde de choc de feu repoussant les ennemis et qui est susceptible de les enflammer et enfin, vous aurez même la possibilité d’enflammer vos armes de rôdeur ou de guerrier afin de faire encore plus de dégâts, tout en ayant des chances d’enflammer les putréfiés ou les autres bestioles que vous combattrez pour leur faire encore plus de dommages.
Evidemment, suite au paragraphe ci-dessus, vous aurez aussi un arbre de compétences pour les classes rôdeur et guerrier, qui vous permettront notamment d’être plus rapide dans vos combos et ripostes. Des sorts de feu, c’est bien beau, mais il aurait encore été une fois de plus sympathique si d’autres types de sorts étaient de la partie…
Une interface pas vraiment ergonomique…
Une ombre au tableau assez agaçante, c’est l’interface mais aussi l’inventaire de Bound By Flame. Concernant d’abord l’interface in game du soft, vous aurez le droit d’assigner uniquement quatre raccourcis pour lancer vos sorts, potions de santé ou de mana, ou encore pour placer vos pièges et lancer vos tirs d’arbalètes. Alors je concède que sur consoles, c’est à fortiori très limité, mais il y avait quand même largement la place de faire une autre combinaison de boutons afin d’élargir les possibilités de raccourcis car le menu déroulant en forme de cercle n’est en aucun cas pratique.
Ensuite, concernant au passage l’inventaire de Bound By Flame, bien qu’il ne soit pas foncièrement mauvais, reste lui aussi un peu austère, et il vous faudra un bon temps d’adaptation pour vous y retrouver car on se mélange un peu trop vite les pinceaux entre le journal de quêtes, les traits de votre personnage, les compétences, les équipements de votre personnage et le système de craft vous permettant de crafter vos potions et autres ressources que vous aurez ramassés…. C’est affreusement chargé, clairement…
Les quêtes avec les coéquipiers, une bonne idée ?
Comme dans tout bon RPG se respectant, il y aura en plus des quêtes principales (qui sont plus ou moins sympas dans le titre), des quêtes secondaires. Force est de constater qu’hélas, ces quêtes secondaires ne sont pas un brin intéressantes car ces dernières consistent en général à ramasser un nombre d’objets ou encore à retrouver des personnes perdues et ainsi de suite. En somme, du grand classique et pour ce qui est des coéquipiers qui peuvent vous accompagner lors de vos quêtes, c’est tout simplement la Bérézina.
En effet, déjà vous ne pouvez choisir qu’un seul coéquipier sur les quatre, et il faut bien avouer que l’intelligence artificielle de ces derniers frôlent le zéro absolu, même si une certaine coéquipière peut s’avérer bien pratique pour vous soigner, mais malheureusement, elle lui arrive sans que l’on comprenne pourquoi (et c’est valable pour les autres coéquipiers qui vous accompagneront), à avoir beaucoup de mal à vous suivre et disparaît complètement de la circulation jusqu’à ce que vous changiez de zone…. En somme, non les coéquipiers gérés par l’I.A., une idée aux fraises…
Et techniquement alors ??
Techniquement, pour un jeu sorti tout de même en 2014, ça ne fait absolument pas honneur à la PS4. Alors que des jeux comme Infamous : Second Son faisaient largement mieux, là on se retrouve face à des textures vraiment affreuses, tout comme la modélisation des personnages, qui n’est juste que le strict minimum de ce que la PS4 est capable de faire. Alors oui, le level design heroic-fantasy est enchanteur c’est un fait, mais en termes de graphismes pur, on ne trouve absolument pas ce que peut faire une PS4 (car oui, le soft a été testé sur PS4), d’autant plus que les animations sont d’une rigidité affligeante, et les chutes de framerate sont bel,et bien présentes… Mais à part ça, avec une bande-son qui peut tomber clairement aux oubliettes (pourtant, certaines sont de qualités, notamment la musique de fin), les doublages restent pour la plupart corrects.
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