Bravely Default 2 est un titre exclusif à la Nintendo Switch, qui fait directement suite à Bravely Default, sorti en 2013 sur 3DS. Développé par Square Enix et édité par Nintendo, il s’agit d’un J-RPG au tour par tour. Le joueur suit les aventures de Seth, un jeune marin amnésique, sur le continent d’Excilliant dont l’équilibre est en péril depuis la disparation des cristaux de pouvoir.
Condition du test : Nous avons rédigé cette review après une trentaine d’heures de jeu. Nous avons achevé les deux premiers chapitres, parcouru de nombreux donjons et vaincu plusieurs boss. Nous avons essentiellement joué en mode nomade, avec plusieurs séances sur écran de télévision. Seuls des éléments scénaristiques issus de la démo du jeu (disponible depuis décembre dernier sur l’eShop) seront dévoilés dans ce test.
Sommaire
ToggleUn scénario relativement classique
Après le naufrage de son bateau, Seth est sauvé par la princesse Gloria. Forcée à l’exil et accompagnée de Sloan, son fidèle serviteur, elle sillonne les cinq royaumes dans le but de retrouver les fameux joyaux et rétablir ainsi l’harmonie du monde.
Souffrant d’amnésie et ignorant tout de son passé, le jeune garçon accepte d’endosser le rôle de héros de lumière pour aider Gloria dans sa quête. Le trio sera bientôt rejoint par Elvis, un mage noir déterminé à percer le mystère des astérisques, et Adèle, sa garde du corps à la tête froide.
Le joueur prend donc la tête d’un groupe hétéroclite formé de quatre aventuriers dont l’objectif est de mettre la main sur les Cristaux d’Excilliant avant qu’ils ne soient utilisés par des forces maléfiques pour accomplir leurs sombres desseins.
Bravely Default 2 prend le temps de nous conter son histoire sans verser dans l’excès des dialogues interminables. L’intrigue est très classique : une princesse, un royaume en danger, des cristaux de pouvoir à retrouver. Clairement, le jeu de Square Enix ne se démarque pas par l’originalité de son scénario. Ce dernier est attendu mais demeure efficace.
Les quêtes secondaires sont elles aussi assez classiques. Quelques-unes sont plutôt amusantes (avez-vous déjà cuisiné un schnitzel à la confiture pour un gentil monstre ?) mais d’autres n’ont que peu d’intérêt et vous demanderont simplement d’effectuer des allers-retours entre un point A et un point B.
Régulièrement, le joueur pourra accéder à des discussions de groupe. Elles permettent d’en apprendre plus sur le background des quatre aventuriers et de découvrir leur personnalité attachante.
Faire le plein d’astérisques
Afin de retrouver les artefacts magiques, nos quatre héros vont devoir affronter de nombreux ennemis et parcourir de dangereux donjons. Au cours de leur pérégrinations, ils récolteront de l’argent et divers objets mais aussi de précieux points d’expérience.
Le farming est une composante fondamentale du gameplay de Bravely Default 2. Comme nous l’avions déjà souligné dans la preview, si vous ne supportez pas de tourner en rond dans les hautes herbes dans le but d’amasser de l’expérience, il est sans doute préférable de passer votre chemin. Sinon, Bravely Default 2 devrait ravir les amateurs de RPG exigeants par la richesse de son univers et de son gameplay.
Les ennemis à votre niveau (ou d’un niveau supérieur) n’hésiteront pas à fondre sur votre groupe mais les ennemis plus faibles auront tendance à s’enfuir à votre approche, ce qui évite de perdre du temps dans des affrontements inintéressants.
Au début du jeu, seule une poignée de classes (ou jobs) sont disponibles. Comme dans le premier Bravely Default, c’est en venant à bout de boss et en récupérant de nouveaux astérisques que le groupe d’aventuriers débloque de nouvelles classes.
Chaque personnage possède deux classes : une classe principale et une classe secondaire. C’est surtout la classe principale qui définira les caractéristiques du personnage et son équipement (dont le choix de l’arme). La classe secondaire est un soutien : en plus d’avoir une influence sur les caractéristiques, elle permet l’utilisation des capacités qui lui sont propres.
Le nombre de combinaisons possibles est donc multiples. Le joueur peut entièrement personnaliser son groupe d’aventurier. Il est, par exemple, possible de former un voleur berserkeur, un dompteur mage blanc, un moine barde, etc. Aucun choix n’est définitif et, à tout moment durant l’aventure, il est possible de redéfinir les classes.
Les commandes « Brave et Default »
En ce qui concerne les combats, nous retrouvons le mécanisme tactique « Brave et Default » propre à la série qui permet aux héros d’utiliser leurs tours en avance et d’enchaîner ainsi plusieurs attaques.
En plus d’une gamme d’attaques, de compétences et de sorts variés, tous les membres de l’équipe ont accès à deux commandes spéciales : Brave et Default. Brave permet à l’aventurier d’emprunter des tours de jeu (PB) et donc d’entreprendre plusieurs actions consécutivement.
Le personnage qui opte pour la commande Default va engranger un PB (qu’il pourra utiliser lors de ses prochains tours) et adoptera une posture défensive. L’enjeu est donc de trouver le bon équilibre pour dominer le champ de bataille.
La courbe de progression est homogène et la difficulté équilibrée. Le didacticiel est bref mais suffisamment complet pour que le joueur puisse rapidement se débrouiller seul. En outre, nous n’avons jamais rencontré d’adversaire qui semblait imbattable.
Bien sûr, il sera indispensable d’étudier les caractéristiques propres à chaque boss pour espérer en venir à bout mais nous n’avons jamais été frustré par la difficulté du jeu. En dehors des combats, les quêtes n’ont rien de compliqué et si vous veniez à vous perdre en route, il suffit de suivre l’indicateur pour retrouver le chemin de votre aventure.
Expéditions maritimes
Dès le prologue, Seth aura la possibilité d’utiliser un bateau et de lancer des expéditions qui peuvent durer jusque douze heures. Ce système d’expéditions est bien pensé : c’est un excellent moyen d’obtenir divers objets et ressources quand la console est en veille.
De retour en ville, il suffit de discuter avec la propriétaire de l’embarcation pour récupérer du butin. C’est assez chouette d’allumer sa console et de découvrir le contenu des coffres (qui peuvent renfermer des bonus d’expérience ou des boosters de caractéristiques !).
En étant connecté à Internet, vous pourrez aider d’autres joueurs et être aidé en retour afin d’obtenir des récompenses plus importantes. C’est un bon moyen pour monter de niveau et de se faire de l’argent rapidement.
Un plaisir pour les yeux et les oreilles
Bravely Default premier du nom avait notamment frappé les esprits par sa direction artistique qui n’était pas au goût de tous. Cette fois, Squaxe Enix a opté pour un mélange entre modélisation en 3D et illustrations 2D.
La Switch offre incontestablement un rendu bien plus joli techniquement parlant. Il faut dire que l’équipe artistique a pu se faire la main en travaillant sur Octopath Traveler. Les panoramas des villes sont particulièrement soignés et agréables à regarder.
La bande originale, que l’on doit au compositeur japonais Revo (alias Yasuo Kamanaka) est une vraie réussite. Elle offre des thèmes variés qui s’adaptent aux différentes situations : envoûtants dans les phases d’exploration et nerveux dans les combats importants. Enfin, notons encore que le titre propose des voix en anglais et en japonais pour les aficionados du genre.
Cet article peut contenir des liens affiliés