Même si cette affirmation est plutôt évidente, nous précisons qu’il est plus que préférable d’avoir joué à Bravely Default avant de tâter Bravely Second (si vous possédez une 3DS c’est déjà très probablement le cas). Sinon, on vous conseille clairement de vous essayer à cet excellent J-RPG.
Durant ce test certains éléments scénaristiques de Bravely Default seront évoqués, attendez-vous donc à du spoil, mais uniquement pour ce dernier.
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Bravely Second : End Layer se déroule deux ans après les événements de Bravely Default. Tiz étant toujours endormi, et Ringabel étant réparti dans son monde d’origine, ce sont les filles qui maintiennent la paix fragile dans le monde de Luxendarc après les péripéties qu’ils ont vécu. C’est sans compter sur l’arrivée du Kaiser Oblivion qui enlève cette chère Agnès, devenue pape de l’Orthodoxie Cristalline entre temps.
Avec ce manque de personnel du premier opus, c’est l’occasion pour la licence d’introduire deux nouveaux personnages, Yew un jeune chevalier issu de la maison prestigieuse des Généologia, et Magnolia Arch une guerrière de la lune. Non, elle ne fait pas partie des Sailors Moon, et provient bien du satellite naturel. Heureusement, l’équité entre le neuf et le vieux est respecté puisque les deux autres compagnons qui prêtent main forte à nos bleus bites sont des personnages bien connus de Default. Il s’agit d’Edéa et Tiz. D’ailleurs, on retrouve la fameuse vidéo, aperçu à la fin de Bravely Default, du réveil de ce dernier aidé par Magnolia.
Nos quatre compères vont donc partir à la rescousse de la demoiselle en détresse qui est retenue captive à bord d’une forteresse volante. Comme l’équipe originelle, la relève va parcourir tout le territoire en allant de villes en villes et de donjons en donjons. Autant annoncer la couleur tout de suite, nous sommes face à un scénario classique de J-RPG avec tous les clichés attendus. Les âmes friandes de ce genre d’intrigue ne seront pas déçues toutefois. On retrouve naturellement les interactions entre les protagonistes avec les sujets de conversation habituels (nourriture, amour,…), mais c’est également l’occasion de recevoir quelques conseils sur les mécaniques du jeu. Une bonne manière d’amener la chose sans devoir obligatoirement se tartiner des pages de tutoriels.
Malgré tout, les bons souvenirs du premier volet permettent d’apprécier globalement l’aventure. On a réellement envie de connaitre le devenir des différentes têtes connues de Défault. En particulier les anciens Boss qui font leurs retours via des quêtes annexes. Si ces dernières sont bien mises en scène, on pourra cependant reprocher le côté trop dirigiste du jeu. Grosso modo, nous sommes devant un schéma : Histoire principale/Quête Annexe/Histoire Principale et ainsi de suite. Cette impression est confirmée par le niveau des donjons qui augmentent graduellement au fur et à mesure de la progression (le niveau conseillé étant affiché à l’écran dans un donjon).
Des classes qui ont la classe
Le plus grand intérêt de cette licence n’est pas son scénario, mais son système de combat au tour par tour qui a su renouveler le genre à l’époque. On retrouve donc le système de « Brave », pour lancer un grand nombre d’attaques successives au prix d’une inactivité durant plusieurs tours, et son système de « Default » permettant de se mettre en garde et économiser des PB, des points nécessaires pour effectuer une action.
Bien entendu, ce système stratégique se voit renforcer par celui des classes que l’on obtient en collectant des asterisks sur les différents Boss. Tous les personnages peuvent les revêtir, mais la richesse du gameplay repose sur le mélange des capacités acquises en augmentant le niveau des classes. Ce nouvel opus propose évidemment pas mal de nouvelles classes toutes aussi originales que les précédentes. Parmi les plus sympathiques, on peut citer le pâtissier qui peut affaiblir les ennemis avec des gâteaux ou encore le félinomentien qui peut apprendre les attaques des monstres et parler aux chats.
Bravely Second : End Layer propose de nouvelles classes très originales avec des capacités tout aussi inspirées pour appliquer des stratégies novatrices
Malheureusement, on regrette un manque de prise de risque de la part de Silicon Studio au niveau du gameplay (et du reste d’ailleurs). Les habitués seront heureux de créer de nouvelles combinaisons avec cet apport en classes fraîches, mais si vous recherchez un renouvellement de la licence, n’attendez rien de Bravely Second à ce niveau-là.
On peut aisément dire que nous sommes devant un Bravely Default 2.0. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, mais un peu d’originalité n’aurait pas fait de mal. On note tout de même l’ajout d’un système permettant d’enchaîner plusieurs combats à la suite si l’on abat les ennemis en un tour histoire de multiplier vos gains d’expérience, d’argent, et de points de classe. Un bon plus quand on sait que le farming de points de classe était important dans le premier opus.
En termes de nouveautés, nous sommes clairement dans le détail. Pour autant, ces ajouts sont plaisants au niveau de l’ergonomie. On peut citer le menu de favoris permettant de sauvegarder une composition de classes. Tout est fait pour que l’on presse les boutons le moins possible grâce aux raccourcis intelligents.
Fly me to the moon
On constate tout de même un effort pour les donjons qui sont moins classiques qu’avant. Pour preuve la grotte des sources chaudes donnant à votre équipe un effet à chaque salle, mais aussi aux ennemis (furie pour tous, critique à toutes les attaques…).
Dans le précédent volet, nous pouvions reconstruire le village natal de Tiz, Norrende. On retrouve ici le même principe sauf que cette fois-ci, le lieu est une base lunaire d’où vient Magnolia. Même quand vous ne jouez pas, mettre la console en veille peut s’avérer fructueux. Un petit côté gestion agréable qui ne mange pas de pain. Vous pouvez donc rebâtir les différents établissements qui vous permettent d’acheter des objets, de l’équipement, mais surtout des attaques spéciales pour vos personnages (attaque, défense, soutien, amélioration). Le tout est personnalisable pour donner des effets variés que ce soit au niveau des types élémentaires ou des malus qu’ils infligent.
Bravely Second : End Layer permet d’optimiser vos temps de pause entre deux combats avec la reconstruction de la base lunaire et la lutte contre les Ba’al
L’aspect communautaire est toujours aussi important puisque chaque ami que vous ajoutez en mettant à jour la console via internet vous rapporte des villageois. Ces derniers sont nécessaires pour les différents travaux cités précédemment. Mais ça ne s’arrête pas là puisqu’il est toujours possible d’envoyer et recevoir des actions quand vous êtes en ligne. Autant dire que le principe peut être abusivement exploité, quelqu’un de bas niveau pourra « One shot » un boss avec une attaque envoyée par un ami très avancé dans le jeu. On remarque que le système de mentorat fait son retour, il permet d’accéder aux niveaux de classes qu’un ami possède.
Autant dire que vous en aurez pour largement plus d’une dizaine d’heures car même après avoir fini le scénario, il vous reste les terribles Ba’al qui menacent de s’écraser sur Luxendarc. Heureusement, la base lunaire dispose de vaisseaux pour affaiblir ces titans monstrueux avant de les combattre avec vos quatre guerriers.
Un bon petit pluche
On finit par un autre petit ajout au niveau de la gestion. Si vous en avez marre de la violence, il est possible de confectionner des peluches afin de les vendre et augmenter votre productivité dans le but d’engranger toujours plus de profits. Une récompense vous attend si vous récoltez assez d’oseille même si, au début, il est vital de dépenser les récoltes de vos ventes pour améliorer les outils de vos ouvrier ou bien pour leurs acheter de meilleurs en-cas pour leurs donner bon coup de fouet.
L’aspect visuel particulier de Bravely Second : End Layer fait toujours mouche
Concernant l’aspect graphique, rien n’a vraiment changé. On oscille entre une belle 3D et des décors en 2D fait main magnifiques. On est toujours émerveillé quand on attend quelques secondes dans une ville pour le dézoom nous dévoile l’ensemble du panorama. L’identité graphique du soft était déjà excellente alors nous sommes heureux de retrouver la même patte. On peut reprocher tout de même le recyclage de beaucoup d’environnements explorés dans Bravely Default.
Au niveau de la bande sonore, c’est du propre. Nous avons le choix entre les voix japonaises et anglaises. On préférera évidemment le premier choix, mais la performance dans la langue de Shakerspare est plus que correct. Seules les musiques sont un peu en deçà par rapport aux anciens morceaux, mais le tout reste quand même de qualité.
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