Breach & Clear : Deadline, toujours développé par Mighty Rabbit Studios, change véritablement d’orientation en passant d’un aspect tactique à la XCOM et Rainbow Six avec le premier Breach & Clear, à un jeu d’action avec une touche de RPG, mais avec quand même un côté tactique toujours présent. Ce spin-off sous le signe du défouraillage de zombies arrivera-t-il à nous plaire et satisfaire ?
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ToggleHistoire et design trop classiques ?
Gros changement de décor du côté du spin-off de Breach & Clear, car niveau background c’est du vu et revu. En effet, on part une fois de plus sur un virus transformant les personnes en infectés, voire même en infectés spéciaux. Bien entendu, avec votre escouade de soldats, votre but sera d’empêcher ce vilain virus de se propager à vitesse grand V, tout en aidant les divers survivants que vous rencontrerez au cours de votre périple.
Qu’on soit clair d’ores et déjà, Breach & Clear : Deadline n’est donc qu’un bête spin-off comme vous aurez pu le comprendre quelques lignes plus haut, et force est de constater que la trame scénaristique est dans un premier temps tout simplement générique. Mais ce n’est pas tout, car il faut bien admettre qu’en sus, la fin n’est pas non plus des plus travaillée et nous laisse sur notre faim. Bon certes, pour un jeu de stratégie ce n’est pas le plus important, mais quand même, il aurait fallu proposer au moins un scénario plus profond.
Autre point à aborder, c’est le level-design, pas catastrophique c’est sûr, mais une fois de plus beaucoup trop utilisé dans les jeux de zombies. En effet, nous sommes en face très clairement à un level-design complètement cliché – une ville à feu et à sang, des bases militaires, des docks et j’en passe… -. Même s’il est tout de même appréciable certes de tomber sur des environnements ouverts et générés de façon dynamique, c’est le level-design qui n’est pas palpitant, et fade, sans parler du bestiaire d’infectés spéciaux, une très pâle copie de Left 4 Dead qui plus est.
Voilà à quoi vous attendre sur ces points-là, et autant dire que ça reste complètement moyen. D’autant plus quand on compte les dialogues assez fades et eux aussi très classiques une fois encore, puis les personnages malheureusement complètement clichés…
Du pétage de zombies et mercenaires… avec une pointe de stratégie !
Le Gameplay de Breach & Clear : Deadline Rebirth, quant à lui, a radicalement changé depuis le premier volet de Breach & Clear. En effet, le soft se dote maintenant de deux modes, à savoir Commandement et Temps réel. Mais ce n’est pas tout, car ce spin-off n’est également plus une succession de missions tout bêtement, car vous êtes maintenant dans un monde ouvert avec des quêtes primaires et secondaire à réaliser, diverses zones et donjons à explorer, rien que ça !
On peut donc déjà voir que la jouabilité de Breach & Clear : Deadline Rebirth a radicalement changé, et venons-en tout d’abord au mode Commandement. Cette spécificité est déclenchable à n’importe quel moment, et s’active automatiquement lorsque qu’une horde arrive. Ce mode Commandement du coup, fait office d’aspect stratégique avec pause active. C’est, qu’on se le dise, quelque chose de déjà vu dans d’autres jeux du genre, et il faut dire que ce mode-là est plutôt sympathique à utiliser, avec possibilité notamment de déplacer vos soldats un par un, ou regroupés si vous le désirez.
Il est aussi possible de pointer avec vos soldats les ennemis que vous voulez viser pour les tuer plus rapidement, et même utiliser l’interface tactique pour chaque soldat, ayant leur propre compétence – nous y reviendrons plus tard. Le mode Commandement est une super bonne idée, mais dommage que l’interface tactique soit complètement à la rue car on s’emmêle assez vite les pinceaux pour se servir de l’inventaire global, mais aussi de cette interface tactique.
Ensuite, il y a le mode Temps réel où dans ce cas-là, il n’y a pas vraiment besoin d’en dire plus. Pour faire simple, il s’agit d’un mode où vous contrôlez un seul soldat en sachant que vous pouvez switcher instantanément entre les quatre que vous aurez tout le long de votre aventure. Sur ce côté-là, on se trouve pour le coup sur un bête shooter avec des déplacements intuitifs en maintenant le clic gauche de la souris, et avec possibilité de viser avec clic droit et tirer avec le gauche. L’aspect temps réel nous met en face d’un espèce de shooter à vue isométrique particulièrement classique, mais on regrette véritablement que le tout manque de dynamisme, et surtout de fun, car incontestablement, le tout devient vite barbant, malgré son monde ouvert… Soit dit en passant, il est à noter que même en ayant un contrôle total pour bouger notre caméra, il faut avouer que cette dernière, malgré les améliorations n’est toujours pas au top de sa qualité…
En parlant de monde ouvert oui, Breach & Clear : Deadline Rebirth s’offre dans ce spin-off un aspect monde ouvert, découpé en plusieurs zones. En effet, vous en aurez pas mal à découvrir – Parc, Quartier résidentiel, Harbor City etc… -, et vous pourrez parcourir librement lesdites zones en accomplissant diverses quêtes primaires comme secondaires, et en accédant aux donjons. Dans ceux-ci, en sachant qu’il y en a qu’un par zones, il s’agira tout simplement de parcourir les étages de ces derniers et tenter d’aller le plus loin possible pour tenter de chopper du loot plus rare qu’en dehors de ces donjons – armes comme équipements -, et notez qu’ils seront forcément générés procéduralement. C’est l’un des points positifs de ce titre en plus de son monde ouvert pas déplaisant, mais le tout est globalement plombé par des quêtes pas très recherchées et assez répétitives. Puis, clairement, même si l’idée des donjons procéduraux à parcourir dans le soft hors quêtes est séduisant à la base, vous allez très vite vous en lasser et tenter de terminer les quêtes plutôt que de vous attarder dessus. Bon, au moins l’avantage est qu’il y a des arrêts de bus, faisant office de système de téléportation plutôt que de se taper une zone entière à pied pour aller d’un point A à un point B.
Le côté RPG, l’interface, le crafting… c’est intéressant ou pas ?
En supplément du monde ouvert du titre de Mighty Rabbit Studios, il y a un côté RPG avec un arbre à compétences pour chaque classe. Car effectivement, en commençant une partie vous devrez concocter votre escouade de quatre soldats, choisir leur classe parmi les six disponibles, ainsi que les personnaliser. On passera assez vite sur la personnalisation assez limitée du titre, et allons nous attarder sur les différentes classes du soft que vous aurez :
- Artificier : Celui-ci peut tout simplement avoir la capacité de balancer des charges artisanales, pour un maximum de dégâts. Il peut également en placer sur les portes.
- Éclaireur : Il s’agit là d’un soutien, armé de son fusil à pompe, et pouvant marquer des cibles pour leur faire plus de dégâts.
- Renseignements : Armé d’un sniper, la classe renseignements peut littéralement immobiliser un ennemi grâce à un tir précis pendant un court instant.
- Infirmier : Une classe de soin qui peut réanimer ses coéquipiers une fois mis à terre.
- Tacticien : Ce dernier est forcément spécialisé dans l’art de la tactique, en ayant la possibilité de provoquer les ennemis pour l’attirer sur lui, et ainsi les rendre plus vulnérables.
- Expert en armement : Clairement une classe d’assaut avec sa mitrailleuse, et le bougre aura la capacité de faire un tir de neutralisation sur ses adversaires.
Finalement, ces classes sont vraiment complémentaires et ce sera à vous de trouver le bon équilibre pour avoir une escouade efficace en combat. Hélas, en dépit d’un arbre de compétences bien fourni pour chaque classe, il est regrettable qu’il ne soit tout simplement pas possible de réinitialiser ses points de compétences durement acquis, car cela empêche du coup de pouvoir changer de classe en l’occurrence…
Au-delà de ça, Breach & Clear : Deadline Rebirth se dote d’un système de crafting. Via des établis trouvables en général dans les donjons, mais également les QG des diverses zones que vous explorerez, vous aurez la possibilité de « crafter » des munitions, et d’améliorer vos armes, vêtements, mais également personnaliser votre pétoire via les divers objets que vous aurez trouvés dans les caisses de matériaux, en explorant les diverses zones du jeu.
Et du coup, pour améliorer vos armes, vêtements et avoir des munitions, vous devrez également trouver des matériaux, à récupérer sur les ennemis ou dans les caisses. Suite à ça, il sera possible d’améliorer le tout, mais force est de constater que ce système de Crafting est une nouvelle fois un peu trop sous exploité, et qu’il y a avait bien mieux à faire… D’ailleurs, il est au passage complètement incompréhensible que les développeurs n’aient pas poussé le vice un peu plus loin en ayant par exemple la possibilité de créer des trousses de soin – trouvables uniquement dans les rares caisses de soin -, des équipements et j’en passe… Mais malheureusement, il n’en est donc rien et c’est bien dommage…
Pour l’interface, on en avait certes parlé un peu plus haut, et il faut dire que pour l’établi pour le craft, voire même le menu de vos soldats pour pouvoir accéder à leurs équipements et compétences, c’est également très confus… Du coup, il faudra vraiment s’y habituer même si ce ne sera pas facile du tout, même après pas moins de huit heures de jeu, soit le nombre d’heures qu’il faudra pour en voir le bout en ayant fait les quêtes principales, et quelques missions secondaires par ci par là…
Si vous aviez au passage déjà joué à la version originale avant la grosse mise à jour, vous serez surpris de voir que le mode coopération en ligne a sauté, et c’est bien regrettable car cela aurait pu être sympa. Le lot de consolation sera juste le mode défi, mais qui ne fait qu’allonger artificiellement la durée de vie du soft.
Techniquement toujours daté malgré cette grosse mise à jour ?
A sa sortie officielle, la production de Mighty Rabbit Studios avait pas mal de soucis concernant le framerate, et bien d’autres problèmes en veux-tu en voilà. Finalement, qu’est-ce que cette version Rebirth vaut techniquement ?
Et bien, on peut déjà affirmer que le titre maintenant passé sous la version 5 d’Unity est légèrement plus regardable, mais ce n’est pas pour autant que le titre brille par sa beauté. Le soft est clairement daté au niveau de sa modélisation globale et de ses textures, sans compter les animations totalement rigides et à la ramasse. On n’oubliera pas quelques petites saccades encore présentes quand il y a trop de choses à afficher, en plus de quelques bugs d’affichage et des soucis de pathfinding par moment avec notre escouade, qui oublie carrément de vous suivre et d’attaquer le moindre infecté qui n’a rien demandé ! Oui, cette mise à jour Rebirth n’aura pas vraiment sauvé grand-chose graphiquement parlant…
Enfin pour la bande-sonore, circulez y a rien à voir. Les musiques sont d’une pauvreté affligeante et n’arrivent jamais à nous immerger dans cet univers diablement cliché. Sinon, pour les bruitages il sont corrects mais sans plus, puis les dialogues, il y en a une bribe, mais ça en reste là et ça reste acceptable.
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