Sorti fin du mois dernier, Brigandine : The Legend of Runersia est un titre développé par Matrix et publié par Happinest. Le soft n’est, pour l’instant, disponible que sur Nintendo Switch et se présente comme un jeu mêlant stratégie et composantes RPG. Mais, ce nom vous dit-il quelque chose ?
En tout honnêteté, c’est fort possible. En effet, la série est connue pour son passage par la case PlayStation, et les titres présents sur les consoles du constructeur nippon ne sont pas connus pour être financièrement abordables. Car oui, les différentes copies issues de cette franchise sont vendues en occasion à des prix parfois un peu fous. Néanmoins, cette nouvelle arrivée sur Switch va permettre à celles et ceux ayant manqué de chance à l’époque de découvrir cette licence très connue dans le milieu des RPG stratégiques.
Mais si Brigandine est bien connu pour sa narration et ses mécaniques de jeu, est-ce que ce nouveau titre dans la série fait honneur au titre sorti sur PlayStation en 1998 ? C’est ce que nous allons voir.
Condition du test : Nous avons joué à Brigandine: The Legend of Runersia sur Nintendo Switch (dans les deux configurations possibles) et avons terminé deux parties avant de rédiger ce test.
Un intérêt porté sur le scénario
La première chose à savoir, et c’est un plus certain, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir joué à un autre opus avant de pouvoir profiter de Brigandine: The Legend of Runersia. Sans compter que le titre garde les mêmes bases de gameplay que les précédents, tout en proposant une remise à neuf de ces mécaniques afin de proposer une expérience complète et très satisfaisante sur la dernière console de Nintendo. Bref, un mélange ancien-moderne qui fonctionne très bien !
Mais ce titre, c’est avant tout l’histoire d’une région, contrôlée par six camps. Cette région possède une source d’énergie connue sous le nom de « Mana » et qui permet la création des « Rune Knights », des soldats équipés de puissantes armures connues sous le nom de Brigandine. Mais, alors que tous étaient en paix, la guerre s’est abattue avec violence, entraînant les six nations dans le conflit. Dès lors, le joueur peut prendre le contrôle d’une des six nations, celle de son choix, chacune ayant ses raisons d’entrer dans la guerre.
D’ailleurs, le titre propose une histoire un peu différente pour chaque camp, introduisant à chaque fois le camp sélectionné par le joueur en lui présentant les acteurs principaux de celui-ci, ainsi que les raisons qu’ils ont de prendre part au conflit généralisé. Mais cela ne s’arrête pas là, puisque le jeu nous permet de découvrir les liens qui unissent les différents camps et les commandants qui y officient tout au long de l’aventure. Ainsi, la narration va plus en profondeur et ne s’arrête pas à un scénario centré sur la seule nation choisie en début de partie. Six campagnes sont donc nécessaires pour tout découvrir ! Un peu à la manière de Fire Emblem: Three Houses du coup.
Ainsi, l’histoire occupe un place prépondérante dans cet opus, tout en offrant aussi sa place à un système de stratégie assez poussé. Mais, pour les fans d’histoires à multiples protagonistes, le présent titre est une véritable mine d’or. Car, oui, de nouveaux visages viendront progressivement gonfler les rangs de votre nation, chacun avec son background et sa petite introduction dans les règles.
S’en suivent alors des relations de plus en plus poussées, approfondies et complexes. L’expérience de jeu peut, alors, être très différente de joueur en joueur, en fonction des membres qui composent votre équipe et leurs interactions entre eux et le camp opposé. Car oui, des mini-histoires se développeront en fonction de qui combat et contre qui !
Ces arcs adjacents à l’histoire principale sont, par ailleurs, très immersifs. On prend un malin plaisir à se plonger dans l’intimité des différents acteurs de la guerre. Bon, certains personnages sont moins travaillés que d’autres, mais c’était un détail à prévoir ! Quoi qu’il en soit, unifier le continent avec les six nations permettra d’avoir une vue d’ensemble du conflit et bien comprendre tous les tenants et aboutissants de cette guerre généralisée. Et puis, vous aurez la satisfaction d’avoir terminé à 100 % un jeu complet et prenant !
Des mécaniques qui savent captiver
Niveau gameplay, le jeu est organisé en saison. Le joueur a deux phases à jouer : une phase d’organisation et une phase d’attaque. Pendant la première, le joueur doit choisir comment bouger ses unités, invoquer de nouvelles unités, créer des équipes, changer ou améliorer la classe de ses personnages ou partir réaliser une quête. C’est la phase qui prend le plus de temps et qui demande le plus d’investissement de la part du joueur car la majorité des bonnes choses vont se dérouler durant cette dernière et le sort de la guerre pourrait en dépendre !
Déplacer des commandants se révèle alors très important pour protéger les bases à la frontière adverse. Et trouver un équilibre entre les unités en mission et les unités en défense devient également crucial afin de gérer au mieux votre nation et éviter les attaques dans le dos ou en surnombre. Et, comme souvent dans un jeu à composantes RPG, bien choisir qui recevra quel équipement et quels bonus s’avère vital pour pouvoir progresser sans trop d’embûches dans votre unification de la région !
Par contre, même si tout fonctionne très bien, naviguer à travers les menus peut vite devenir fastidieux. Après tout, on parle d’un jeu de stratégie, ce qui demande plusieurs menus et des sous-menus, rendant alors le passage d’un menu à l’autre parfois plutôt compliqué. Malgré tout, tout planifier et se préparer au pire à chaque instant n’a jamais été aussi plaisant. Et ajouter à cela la nécessité de bien gérer le Mana au sein de votre groupe rend le tout encore plus plaisant.
Durant la phase d’attaque, le joueur choisi des unités à envoyer pour capturer les bases ennemies. Par contre, attention à ne pas vous mettre à nu face aux autres nations, car celles-ci viendront aussi vous attaquer. Et, pour résoudre le conflit, une phase de combat se déclenche. A la façon de n’importe quelle jeu de stratégie à carte grillagée, le joueur déplace ses unités pour affronter les troupes adverses. Une fois à portée, vous pouvez attaquer. C’est assez simple et bien connu des amateurs du genre.
En outre, chaque unité possède aussi ses propres compétences, ce qui rend chaque troupe unique. On retrouve aussi des compétences de magie et, compte-tenu des différentes classes de personnages et la quantité d’unités disponibles, on retrouve une grande variété au sein de chaque groupe. Ainsi, chaque combat est unique et apporte son lot d’inattendu et une intensité propre. Cet autre aspect du jeu est donc aussi très bien réalisé, rendant chaque tour un peu plus jouissif.
Enfin, Brigandine: The Legend of Runersia offre des illustrations de toute beauté et Happinest peut être fier d’avoir mis la main sur l’édition d’une telle perle. Les illustrations « secondaires » sont, d’ailleurs, du même niveau que les « principales » et les animations propres à chaque unité font qu’on sent le travail de peaufinage des développeurs. Nous voilà comblés !
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