Bugsnax est un OVNI qui débarque dans une période assez charnue, celle des lancements de consoles nouvelles générations. Disponible d’ailleurs sur PS5 (en plus de la PS4 et PC) via le PS Plus au mois de novembre, il pourrait donc être votre premier titre sur la machine de Sony faute d’avoir autre chose sous la main comme un Spider-Man Miles Morales ou un Demon’s Souls. Développé par Young Horses, les créateurs de l’excellent Octodad, voyons si Bugsnax saura nous charmer avec sa bizarrerie.
Condition de test : Nous avons joué à Bugsnax une dizaine d’heures sur PS4 Pro. Nous avons également testé brièvement les performances sur PlayStation 5.
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ToggleLa faim justifie les moyens
Bugsnax, un nom étrange qui est en réalité une contraction de bug (insecte en français) et de snack que tous les mangeurs connaissent bien. Une description parfaite de ces étranges créatures que l’on va rencontrer tout au long du jeu. Elles ne sont toutefois présentes que sur une île tout aussi mystérieuse, peuplée de colons qui raffolent de ces mets. En tant que journaliste dont la carrière se trouve sur le fil du rasoir, vous vous rendez sur place afin d’enquêter et percer les secrets de ces bugsnax.
Après une arrivée mouvementée, vous apprenez que Lizbert Megafig est portée disparue. Chef d’expédition charismatique et intrépide qui est à l’origine de votre départ, son absence a également brisé la cohésion des habitants de la ville de Snaxburg. Dans Bugsnax, vos missions seront donc de retrouver Lizbert tout en convainquant les Grumpus de revenir en ville sans oublier la raison pour laquelle vous avez entamé ce périple : les bugsnax.
Ca tombe bien car ils seront au centre de toutes vos actions. Car pour rassembler tout le monde de nouveau, chacun demandera d’en capturer pour le compte de sa gourmandise et de sa curiosité. Cette aventure qui mélange enquête, énigmes, et collection de monstres à la Pokémon peut autant s’apprécier si l’on est un enfant ou un adulte. Même s’il ne faut pas s’attendre à quelque chose de très surprenant dans les mécaniques de jeu, le titre de Young Horse est assez extravagant pour que l’on soit happé quelques heures. Une curiosité qui regorge d’idées sympathiques mais qui manque tout de même de finition.
Attrapez et mangez-les tous
Bugsnax pose un schéma assez simple mais prenant. On parcourt plusieurs biomes de l’îles afin de trouver les habitants qui nous demandent de capturer des bugsnax particuliers pour eux dans le but de les convaincre de revenir à Snaxburg. Une fois là-bas, il nous est possible de les interviewer en bon journaliste afin d’en apprendre plus sur la disparition de Lizbert en récoltant de précieuses informations et même des indices.
L’activité principale est bien entendu la capture de bugnax qui demande souvent des méthodes bien particulières. Si les premiers sont assez faciles à avoir grâce au simple attrape-snax, les autres demanderont des combinaisons habiles avec d’autres équipements ou des éléments du décor. Rien de très difficile puisque le snaxoscope (un appareil photo) vous donne de nombreux indices sur les bugnax en plus de les répertorier. Il n’y a pas à dire, la collection de créatures est souvent prenantes quelques soit le jeu surtout que les mélanges d’insectes et de nourritures font que l’on a envie de savoir quelle sera la prochaine créature qui nous fera pouffer du nez en explorant.
Bugsnax a une dimension humoristique assez bien amenée et, encore une fois, accessible à tous les âges, mais malheureusement pas à toutes les nationalités. En effet, malgré des efforts de la traduction française, les jeux de mots sur les noms des bugsnax sont très difficiles à retranscrire. Par exemple, le crapples (le mélange d’un crabe et de pommes qui se traduit par « apples » en anglais) devient en français « carapomme ».
De plus, le soft emprunte des références à la culture web comme le « Virgin vs Chad » (un célèbre meme anglo-saxon) incarné ici par Chandlo et Snorpy. Sans ces références, et les jeux de mots de la version anglaise du titre, on passera indéniablement à côté d’une partie de l’ambiance.
Un mélange de saveurs
Bugnax mélange habilement ce que l’on vient d’évoquer et nous offre un périple plaisant avec de l’enquête, de la capture de bugsnax, et le développement de la ville de Snaxburg. Car le retour des habitants débloque de nouvelles fonctionnalités dans la ville et nous offre des quêtes annexes pour en apprendre plus sur chacun d’eux. Les personnages sont d’ailleurs assez bien écrits mine de rien pour ce genre de titre, le tout supporté par un doublage anglais particulièrement réussi.
En matière de gameplay, les bonnes choses s’essoufflent assez vite. On tourne rapidement en rond avec les différents objets une fois que l’on a compris le principe. Les manières de capturer les bugsnax deviennent vite redondantes de même que leurs designs (avec des reskin), cependant le jeu est assez court (entre 8 et 12 heures) pour que cela ne soit pas ultra pénalisant dans sa globalité. Sur PS4, les temps de chargement assez longs entre chaque zone rendent également l’exploration assez enquiquinante. Un défaut qui est corrigé dans la version PS5.
Comme pour les musiques, la direction artistique de Bugsnax ne plaira pas à tout le monde, toutefois on peut admettre que cela fait partie de son charme du fait de son essence bizarroïde.
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