La fin d’année approche, et les traditionnels appelés sont toujours présents. EA Sports FC 25 est déjà sorti mais il manquait encore à la barre le traditionnel épisode annuel de Call of Duty. Série qui franchissait il y a trois ans la barre des 100 millions de joueurs sur Call of Duty Warzone et désormais plus de 500 millions de jeux vendus à travers le monde depuis 2003, derrière Mario et Tetris au rang des franchises les plus lucratives de l’histoire du jeu vidéo, et ce sans même compter les chiffres de vente du présent épisode.
Ce n’est donc pas pour rien que les organismes de régulation et le principal concurrent à Xbox, en l’occurrence Sony, ont tenté d’interrompre le processus de rachat d’Activision-Blizzard-King l’an passé. La licence Call of Duty est une manne financière increvable et disposant d’une base de joueurs et joueuses des plus actives. Mais il faut tout de même relativiser ces chiffres quant aux retours plutôt mitigés des précédents jeux de la franchise, le dernier en date en porte-étendard de ce sentiment, Call of Duty Modern Warfare III, qualifié de « DLC » à Call of Duty Modern Warfare II et sorti finalement en jeu premium fin 2023, ne convaincant pas grand monde.
En tant que premier jeu Call of Duty sous la tutelle de Microsoft (et a fortiori Xbox), Call of Duty Black Ops 6 joue gros avec sa récente sortie calée au 25 octobre sur PC (via Steam, Microsoft Store et Battle.net), Xbox One et Xbox Series X/S, PlayStation 4 et PlayStation 5, et ce de plusieurs façons. Redorer son blason auprès d’une communauté désabusée d’une part, et renflouer les caisses suite à l’effort de dépense de plus de 70 milliards dû au rachat de l’éditeur aux trois têtes dont le chiffre d’affaire dépassait les 8,5 milliards de dollars juste sur 2022, d’autre part.
Mais s’il est un élément déterminant à surveiller de très près dans les prochaines semaines et les prochains mois, ce seront les chiffres du Game Pass. Car effectivement, en tant que désormais jeu first party (créé et édité par un studio appartenant à Xbox), Call of Duty Black Ops 6 est disponible depuis son lancement dans le PC Game Pass, le Xbox Game Pass Ultimate et même en Xbox Cloud Gaming, moyennant un abonnement mensuel à moindre coût comparé à l’achat en version boite atteignant les 79,99€.
Satya Nadella, le boss de Microsoft, se vantait dès le premier week-end d’exploitation du jeu des performances records de l’opus annuel avec le meilleur lancement pour la franchise. Un record d’heures et de matchs joués, mais aussi d’abonnements au Game Pass en une seule journée, le tout associé à des ventes supérieures de plus de 60% sur PlayStation et Steam comparé à l’an passé. Mais alors, simple effet de curiosité ou réelle adhésion de la part du public pour un raz-de-marée automnal ? Nous avons un avis sur la question et nous vous le livrons après plusieurs dizaines d’heures de jeu sur console, avant le lancement de la première saison calée au 14 novembre prochain.
Conditions de test : Nous avons terminé la Campagne solo de Call of Duty Black Ops 6 avant de passer sur les modes Multijoueur et Zombies par manches, sur lesquels nous avons passé une bonne quinzaine d’heures chacun, le temps de tester toutes les cartes et modes de jeu, le tout sur PlayStation 5 et sur PC grâce au Xbox Cloud Gaming.
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ToggleLa meilleure campagne depuis 10 ans ?
Bien que le noyau dur d’un Call of Duty demeure la composante multijoueur, il existe un public pour les fameuses campagnes solo de type blockbuster auxquelles nous ont habitués la plupart des opus canoniques depuis de nombreuses années. Finalement assez facilement cantonnées au rôle de vitrine technologique et ludique sur les nouveautés de gameplay notamment, ces campagnes se terminent souvent en une poignée d’heures et restent assez oubliables.
Treyarch nous ayant habitué à produire des campagnes de haute qualité (notamment en ce qui concernant les tout premiers opus de la série Black Ops), nous étions assez impatients de découvrir ce qui nous tiendrait en haleine pour ce nouveau solo que l’on sentait différent, quand l’on voyait le soutien marketing insufflé à l’expérience. Preuve d’une confiance de la part d’Activision ou simple coup de pouce financier et d’influence de papa Microsoft ? Après plus de 9h passées sur la campagne à la retourner de fond en comble, nous pouvons l’affirmer : la campagne solo de Call of Duty Black Ops 6 est une des meilleures de la licence sur de nombreux aspects.
Si vous n’aimez pas jouer à la composante solo d’habitude, vous ne devriez pas passer à côté cette année, tant celle-ci propose d’étonnantes variations dans son approche, son écriture et sa réalisation qui devraient en décontenancer plus d’un ou d’une, en positif ou en négatif selon les profils, mais assurément sans vous laisser de marbre. Déjà par sa durée, anormalement plus élevée qu’à l’accoutumée, permettant ainsi à Treyarch et Raven Software (en soutien important sur la campagne) de prendre le temps de développer ses personnages, leurs sensibilités et leurs ressentis, mais aussi de pousser l’écriture un cran au-dessus par rapport à d’habitude, ne se contentant pas d’aligner les tueries de masse sans réel but ou enjeu majeur.
Sans vous en dévoiler trop concernant les ressorts narratifs qu’offre cette mouture solo, il vous faut savoir que les événements se tiennent à une époque où la Guerre Froide est à son terme, au cours de l’année 1991, après certains événements de Call of Duty Black Ops II et après ceux de Call of Duty Black Ops Cold War (le cinquième opus dans l’ordre canonique). Vous incarnez William « Case » Calderon, un assassin international recruté par la CIA et qui travaille main dans la main avec Troy Marshall sous la direction de Jane Harrow, directrice à la CIA.
Au cours d’une mission au Koweït, Case et Marshall vont désobéir aux ordres hiérarchiques et provoquer la mort d’un prisonnier, tué par un personnage bien connu de la série, Russel Adler, provoquant son retour dans la saga après les événements tragiques de Call of Duty Black Ops II ayant causé la paralysie de Franck Woods que l’on retrouvera ici aussi dans cet épisode, en fauteuil cette fois. Les deux soldats mis sur la touche, ils décident tout de même d’enquêter de leur côté en recrutant une équipe entière de mercenaires et autres professionnels du crime pour découvrir ce que trame une organisation paramilitaire du nom de Panthéon, qui serait secrètement en train de fabriquer une arme biologique.
Qui se cache derrière l’organisation que l’on pourrait qualifier de terroriste ? Quels sont ses objectifs et pour quelles raisons ? Ce sera tout le sel de cette campagne qui multipliera les points de vue auprès de vos camarades, et qui enchainera plusieurs missions très ouvertes dans leur approche, bien que l’on aurait aimé un peu plus de latitude. Effectivement, bien que certaines approches puissent être multiples en fonction des missions, celles-ci demeurent scriptées et bien identifiées, un peu trop d’ailleurs, ne laissant que peu de place à l’improvisation ou à l’investigation pourtant propres aux événements parcourus.
Pour vous aider dans votre quête, des nouvelles recrues comme Sevati Dumas ou Felix Neumann viendront apporter leur grain de sel et leur expertise. Bien que l’on laissera un peu de côté ce fameux Felix que nous avons trouvé en deçà des autres personnages, nous voudrions apporter un éclairage sur Sevati « Sev » Dumas, qui constituera l’un des piliers narratifs de cette campagne grâce à sa forte présence auprès de notre personnage, malheureusement muet et sans visage, ce qui viendra dénoter avec la formidable mise en scène générale et les belles cinématiques entrecoupées de silence de la part de notre homme.
Car effectivement, cette campagne solo ne détonne pas par rapport aux précédentes de la licence et fait preuve d’une formidable solidité technique, que ce soit du point des vue des visages, des éclairages et même des effets pyrotechniques, avec de bons rebondissements que l’on ne voyait pas venir. Le jeu est tout simplement magnifique sur PlayStation 5 et nous avons hâte de voir les améliorations portées par la PlayStation 5 Pro.
Nous abordions également des choix étonnants de mise en scène, sachez que l’on tournera même parfois du côté de l’horreur ou du fantastique, et cela apporte une touche inédite et appréciable qui détonnera assurément des scènes de guerre habituelles. Mention spéciale également à la prise en charge de la DualSense, discrète mais efficace dans sa globalité. Pas de réelle mélodie n’est par contre vraiment ressortie marquante de cette épopée hormis le thème principal du jeu, « Raining the Fire », toujours aussi formidable.
Le choix, nous l’indiquions plus haut, fait partie intégrante de la campagne. Dans une mission d’infiltration, vous pourrez par exemple choisir comment saborder un hélicoptère ennemi de trois façons différentes, mais aussi dans une autre mission enquêter sur un gouverneur véreux auprès de sa femme ou d’un agent de sécurité. Bref, une belle rejouabilité se profile pour cette campagne qui ne comptera que quelques petites longueurs, notamment lors de ses phases de pause à la planque, qui fait son retour dans cette épisode, la Tour.
Durant ces phases de transition entre deux missions, vous pourrez explorer à votre guise cette grande bâtisse qui vous offrira plusieurs énigmes menant tout droit à la découverte d’un coffre-fort. Des énigmes assez bien trouvées et qui font écho à certaines que l’on pourra rencontrer in-game. On regrettera simplement que ces phases soient assez fréquentes et cassent un peu le rythme global, bien qu’elles soient l’occasion d’améliorer notre bâtisse et donc notre équipement et nos capacités, histoire de lui donner une réelle utilité.
Des capacités qui seront identiques à celles que l’on pourra trouver dans le mode multijoueur ou le mode Zombies par manches présents dans cet opus finalement très complet, bien que la grande nouveauté, l’Omnimouvement ne soit pas si extraordinaire qu’en mode multijoueur, ni même utile tant il vous faudra plutôt enchaîner la mise à couvert et la traversée d’espaces en infiltration au cours de cette campagne. Une partie solo, vous l’aurez compris, extrêmement positive et solide, qui posera des jalons ludiques, techniques et même narratifs (sans vous en dire plus) pour les prochains opus de la licence.
Il nous faut tout de même noter quelques déconvenues concernant le client du jeu. Depuis quelques opus, il vous faut télécharger un logiciel unique, qui fait la passerelle entre les derniers jeux sortis et Call of Duty Warzone notamment. Bien que vous puissiez n’installer que tel ou tel contenu pour soulager votre disque dur, la présence à quasi chaque connexion d’un ou de plusieurs redémarrage, d’une ou plusieurs mises à jour, alourdit l’ensemble censé être plus rapide pour lancer ce que l’on souhaite (en plus de demander un compte Activision obligatoire).
Il serait peut-être temps que l’éditeur revoie sa copie de ce côté-là car le jeu vous demandera en plus une connexion à internet constante y compris pour la campagne, pour « streamer les contenus » et ainsi alléger une fois de plus le poids sur le disque dur. Nous restons un peu prudents sur ce sujet, assez sensible en ce moment, pour attirer une fois de plus sur les dérives potentielles d’un tel traitement sur la plupart des jeux aujourd’hui y compris solo.
Un multi solide mais freiné par des ratés
Nous le disions en préambule, le gros morceau, si l’on peut dire, d’un Call of Duty reste sa partie multijoueur. En ligne à un ou deux (en local) contre toute une armée d’autres joueurs ou joueuses du monde entier, cette mouture 2024 de la licence phare d’Activision ne fait pas exception et propose pas moins de 16 cartes au lancement. Pour être plus précis, 12 cartes sont disponibles en mode « classique » en 6 vs 6, tandis que 4 autres sont disponibles en 6 vs 6 en mode Confrontation ou même en 2 vs 2 pour certaines.
A noter qu’une cinquième carte est venue compléter, suite à la sortie du jeu, ce panel assez éclectique. Ces cartes « Strike » sont beaucoup plus petites et forcent incontestablement les affrontements brefs et intenses. On pense notamment à la map Gala qui est un véritable bain de sang à chaque fois. De manière générale, toutes les cartes ont leur petit quelque chose et toutes devraient plaire à un certain panel de joueurs et joueuses, notamment par la présence de points de cachette pour sniper mais aussi des couloirs adjacents avec une structure globale habituelle en trois voies.
21 opérateurs sont également présents dès le lancement avec des têtes venues des modes zombies et campagne, chacun ayant son évolution propre, sachant que certains sont disponibles dès le lancement et que d’autres devront être déverrouillés grâce à des défis spécifiques ou en achetant le contenu de l’édition Coffre d’armes. Tout ce contenu est déjà bien complet mais c’est sans compter la multitude de modes de jeu qui sont de retour, avec une nouveauté, le mode Ordre d’exécution. Dans ce mode, il vous faudra éliminer la cible prioritaire ennemie tout en protégeant votre cible prioritaire. Les éliminations de cibles prioritaires vous rapporteront des points bonus, mais la cible change à chaque élimination. En tant que cible prioritaire, vous aurez des armes très puissantes et un gros bouclier histoire de vous défendre. Un mode de jeu très dynamique et même stratégique qui nous a tout de suite plu, et ce dès notre première prise en main.
D’autres modes classiques sont donc présents dans ce Call of Duty Black Ops 6 comme les traditionnels Match à mort par équipe, Domination, Elimination confirmée, Point Stratégique ou même Infectés, notamment. Pléthore de possibilités sont ainsi laissées aux joueurs et joueuses, tandis que la très attendue map Nuketown a fait son retour le 1er novembre dernier, tout en étant compatible avec la plupart des modes de jeu (avec même un petit easter egg avec le RC-XD). A noter que Call of Duty Warzone recevra sa grande mise à jour saisonnière pour coller aux nouveautés de l’épisode annuel le 14 novembre, après l’arrivée de l’Omnimouvement ainsi que des prestiges classiques notamment.
Une fois que l’on a dit tout cela, que penser de cette déclinaison annuelle ? Vrai renouveau ou simple rafraichissement ? Il nous faut avouer avoir pris, comme souvent, un pied certain lors de nos parties en multijoueur, bien que le matchmaking (aka SBMM) ne nous ait semblé, à de nombreuses reprises, pas assez pertinent, nous plaçant dans une partie de très haut niveau dès lors que nous réussissions une bonne partie précédemment, avec une sensation de montée en niveau bien moins simple à appréhender.
Nous avons également été confrontés à des problèmes de spawn kill en apparaissant sous le nez de nos adversaires à plusieurs reprises, notamment sur les maps Derelict et Skyline, ce qui est forcément désagréable. Cependant, il nous a semblé important de signaler que le Time to Kill était tout à fait satisfaisant et avait même été amélioré par rapport aux précédents opus, avec un bon ressenti arme en main, le tout majoré par les vibrations données par la Dualsense. Au rayon des armes justement, il nous faut noter qu’une trentaine sont de la partie avec pas moins d’une douzaine totalement inédites pour la licence. Saluons une fois de plus le travail de Treyarch pour renouveler en profondeur son joujou.
Mais nous n’avons pas encore abordé en détails la grande nouveauté prônée à coup de communication depuis l’annonce de Call of Duty Black Ops 6, l’Omnimouvement. Il est vrai qu’il vous faudra un certain temps pour vous habituer à cette nouvelle façon de vous mouvoir, mais une fois le coup de main pris, il faut se rendre à l’évidence : difficile de s’en passer. Nous vous disions que c’était finalement peu utile en campagne ou dans le mode zombies, prouvant presque que tout ceci a été développé en parallèle et pas pensé foncièrement pour cela, mais en mode multijoueur, cela gagne fortement en profondeur et en efficacité, vous permettant de réaliser vos plus beaux kills.
Grâce à cette possibilité de vous mouvoir à 360°, vous pouvez sprinter, sauter, plonger, que ce soit en avant, en arrière ou sur les côtés, mais aussi vous retourner à 360° en position allongée, le tout de manière totalement fluide et même organique. Un procédé que l’on pourrait qualifier de révolutionnaire pour la licence et même pour les FPS de manière générale, qui serait à même d’être généralisé, bien que d’éternels insatisfaits prôneront le retour aux anciens contrôles.
Mais il est vrai que ce changement drastique de gameplay pourra en décontenancer certains, bien qu’il faudra probablement compter sur cela pour l’avenir de la licence. De même que la possibilité de se servir d’un de vos ennemis en tant que bouclier si vous parvenez à l’attraper par derrière, pour mieux vous défendre ou l’éliminer sauvagement ensuite.
Il est à noter une grande fluidité dans l’action, au détriment peut être de la qualité graphique parfois en deçà de ce à quoi nous avait habitué la campagne par exemple. Fluidité incroyablement préservée même en jouant en Xbox Cloud Gaming, testé pour l’occasion sans aucun accroc technique et en cross-progression sur toutes les plateformes utilisées ce qui <,une fois de plus, devrait convaincre davantage de joueurs et joueuses de se lancer dans cet épisode du renouveau.
De nouvelles améliorations et options d’accessibilité font également leur arrivée dans Call of Duty Black Ops 6, avec la possibilité de personnaliser de manière assez poussée son ATH, avec la position de la carte et des autres informations utiles (ou pas) à votre convenance. Vous aurez également la possibilité d’activer des franchissements d’obstacles automatiques pour ne plus avoir à sauter et faire toute une traversée d’une seule traite. Enfin, outre le fait de tirer à travers les portes pour les ouvrir, le corner slicing fait également son apparition, avec la possibilité de vous pencher légèrement lorsque vous êtes à un coin de maison ou de bâtiment, pour mieux viser en étant caché.
Vous en conviendrez, Call of Duty Black Ops 6 dispose d’un mode multijoueur extrêmement complet et dense, qui sera long à compléter pour les plus aguerris mais qui promettra de nombreuses parties dynamiques et renouvelées. On souhaite cependant que Treyarch garde du contenu sous le coude pour ne pas se faire voler la vedette par Call of Duty Warzone qui inclura donc bon nombre de ces nouveautés pour sa mise à jour d’ici quelques semaines. Les développeurs ont assuré disposer de nouveaux modes, nouvelles cartes et nouveautés globales pour les prochaines saisons de l’année à venir, alors on croise les doigts. Il serait même de bon ton de se demander si nous disposerons d’un nouvel opus l’an prochain pour laisser le temps à celui-ci de faire son bonhomme de chemin, le lancement du jeu étant qualifié du plus puissant de toute la licence par Activision.
Le retour du mode Zombies par la grande porte
La particularité de Call of Duty est le fait de mettre à contribution bon nombre de studios qui alternent leurs propositions pour offrir un rythme de sortie intensif chaque année. Après 4 ans d’absence depuis l’épisode Call of Duty Black Ops Cold War, Treyarch revient donc avec un mode Zombies canonique en nous proposant la suite de l’histoire de L’Ether Noir déjà dépeinte dans les précédents opus de la série.
Au programme au lancement, deux cartes totalement différentes et déjà maintes fois présentées : Liberty Falls, une petite ville de Virginie occidentale en proie à une infection incontrôlable transformant la population en zombies, et Terminus, une prison isolée dans laquelle ont été enfermés des membres de l’escouade laissée à son compte lors du précédent volet. Bien que les deux cartes soient toutes deux intéressantes et proposent chacune leurs particularités, nous avons préféré nous essayer à Liberty Falls de par sa construction plutôt urbaine et son église mystérieuse. Terminus vous gratifiera, elle, de nombreux couloirs sombres et angoissants ainsi que la possibilité de vous déplacer en bateau autour du bâtiment super-sécurisé pour toujours plus de secrets à découvrir.
Call of Duty Black Ops 6 nous permet d’avoir le retour du Zombies par manches, incluant comme son nom l’indique des vagues successives de zombies à trucider, avec une croissance en force et en nombre de ces bestioles assoiffées de sang au fur et à mesure. Votre but ? Vous exfiltrer quand le moment sera venu. Mais pas seulement, puisque de nombreux secrets seront également présents dans chacune des cartes, ce qui fera considérablement avancer l’intrigue à chaque découverte d’indice pour percer les secrets pas si simples que cela à élucider. Un mode dédié à l’histoire sera disponible un peu plus tard, après le lancement de la saison, pour permettre aux joueurs et joueuses moins à l’aise d’en profiter aussi, un joli modèle d’accessibilité.
Il nous faudra tout de même noter un certain côté répétitif dans l’accumulation des parties, un sentiment qui devrait être chassé avec l’apparition de nouvelles cartes dès les prochaines semaines et tout au long du suivi saisonnier du jeu en 2025. Mais si vous en doutiez encore, il ne s’agit pas là que d’un vulgaire mode de jeu expéditif. Effectivement, chaque partie pouvant durer plusieurs dizaines de minutes si vous vous y prenez bien, cela peut rapidement devenir addictif et vous pousser à battre votre meilleur score.
D’autant plus que la progression est maligne et bien faite de la part de Treyarch, puisqu’au fil des vagues, vous pourrez débloquer des augmentations, mais aussi des bonus obtenus sur les machines GobbleGums ou directement en éliminant des zombies. Plusieurs façons de jouer là aussi, puisque vous pourrez le faire en solo ou en escouade de 4 joueurs ou joueuses, avec une adaptation du gameplay en fonction, bien évidemment. Cela sera forcément plus fun à plusieurs mais reste tout à fait jouable en solo grâce à une prise en main très dynamique et rapide, bien que nous vous conseillons d’avoir pris quelques niveaux d’expérience en jeu avant de vous y attaquer.
Ici aussi vous pourrez faire vos preuves de déhanché grâce à l’omni-mouvement, mais ce sera à vos risques et périls. Bien que parfait pour vous déplacer à 360° et éviter une vague d’ennemis trop proche, une mauvaise manipulation et vous voilà à terre à la merci de tous les zombies assoiffés de sang qui s’approchent de vous. Heureusement, et pour la première fois, il vous est possible de basculer en vue à la troisième personne, feature que nous avons de notre côté totalement adoptée, permettant de changer le jeu en jeu d’aventure « classique » mais surtout de visualiser davantage les vagues de zombies approchant de toute part. Nous en parlions par ailleurs lors de notre interview exclusive de Kevin Drew (Associate Design Creator) en marge du Call of Duty: NEXT d’août dernier.
Pour vous permettre de progresser, vous pourrez obtenir des bonus en jeu, mais aussi sur vos ennemis, allant du doublage de points à une arme nucléaire mettant fin à la manche, mais aussi aux minutions max ou au bouclier max. Autant d’avantages qu’il vous faudra aller chercher à la sueur du front dans des affrontements très nerveux qui pourront même vous surprendre durant les premières parties. Des établis d’amélioration seront également de la partie, utilisables grâce aux matériaux laissés par les zombies sur leur chemin après leur mort.
Des établis et bonus que vous pourrez trouver en fouillant les zones et en en débloquant des nouvelles grâce aux essences récoltées à chaque élimination et qui permettent d’agrandir le terrain de jeu et ainsi provoquer une progression douce et maitrisée tout en majorant la difficulté à chaque manche. A noter la possibilité de modifier l’ATH en jeu en affichant ou pas les dégâts que vous faites subir aux zombies, en affichant par exemple une barre au-dessus de leur tête, histoire de davantage personnaliser l’expérience. En définitive, un mode Zombies réussit, qui revient aux fondamentaux et qui nous propose du contenu solide et qualitatif, lui aussi.
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