Annoncé début mai lors d’un Inside Xbox, Call of the Sea sort ce 8 décembre sur PC, Xbox One et Xbox Series X | S. Développé par Out of the Blue et édité par Raw Fury, ce puzzle-game narratif souhaite faire découvrir aux joueurs et aux joueuses une autre facette des histoires du célèbre écrivain américain H. P. Lovecraft en proposant un titre plus axé sur le surnaturel que sur l’horreur. Un pari gagnant pour le studio espagnol ? Réponse dans ce test.
Conditions de test : Test réalisé sur un PC possédant une mémoire vive de 8 Go de RAM et équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz) et d’une NVIDIA GeForce RTX 2060. Le jeu a tourné en configuration Épique en 1080p durant toute la phase d’essai. Celle-ci a duré environ 7 heures, temps nécessaire pour finir le jeu. Cet article est garanti sans spoilers.
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ToggleNorah recherche Harry désespérément
Se déroulant dans le Pacifique Sud, en 1934, Call of the Sea nous permet d’incarner Norah. Un jour, cette jeune femme reçoit un étrange colis contenant plusieurs affaires appartenant à son mari qui semble avoir mystérieusement disparu au cours d’une expédition. Déterminée à le retrouver, elle se rend sur l’île reculée où Harry est allé qui est décrite comme maudite par les habitants et les marins des environs. Quels secrets ce lieu paradisiaque renferme t-il ? Ce sera à vous de le découvrir.
Porté par un doublage audio de grande qualité en la présence de Cissy Jones (Firewatch, The Walking Dead : Saison 1, Life is Strange) dans le rôle de Norah et de Julian Kwasneski (The Walking Dead : Saison 2, The Wolf Among Us) dans celui de Harry, le titre propose un scénario très sympathique à suivre de bout en bout. Découpée en six chapitres pour une durée de vie de sept heures de jeu (dix grand maximum pour dénicher tous les trophées cachés), l’histoire ne tire jamais en longueur et propose bel et bien une manière différente et grand public de nous plonger dans les écrits de H. P. Lovecraft.
Accessible à tous les niveaux
Simpliste au possible comme souvent avec les expériences de ce genre, le gameplay de Call of the Sea consiste essentiellement à interagir avec des objets, observer des structures ou des gravures anciennes et consulter de nombreux documents. Les découvertes de Norah vous permettront de faire avancer l’histoire, soit en remplissant son journal de bord, soit en prenant des notes utiles pour résoudre les énigmes auxquelles vous serez confrontés au cours de votre périple.
Même si la grande majorité d’entre elles sont largement accessibles, quelques-unes pourront s’avérer un peu plus difficiles à résoudre. En effet, certains niveaux plus ouverts intègrent une subtilité qui vous demandera de faire preuve de réflexion puisque ce n’est pas forcément l’ordre dans lequel vous découvrirez les puzzles qui déterminera également celui dans lequel vous devez les faire. Il ne faudra donc pas hésiter à explorer en profondeur la zone dans laquelle vous vous trouvez afin de vous assurer d’avoir toutes les cartes en main pour pouvoir progresser.
Ce détail, plutôt ingénieux, est essentiellement présent dans les chapitres 2, 3 et 4 mais pas dans les deux derniers actes de l’histoire. C’est un peu dommage car cela aurait permis d’éviter d’utiliser la structure linéaire classique et éculée des jeux d’aventure. Rassurez-vous, cela n’enlève rien au plaisir de jouer, ça manque juste un peu d’originalité.
Une direction artistique somptueuse
En plus d’avoir un bon scénario et un level design bien pensé, Call of the Sea possède aussi une direction artistique de toute beauté. Jouant constamment sur la lumière et les couleurs, aucune zone n’est identique à une autre. Le titre bénéficie d’une patte graphique soignée qui pourra vous pousser à délaisser de temps à autre les énigmes à résoudre uniquement pour vouloir profiter du paysage et c’est bien compréhensible. Un gros travail a aussi été réalisé sur le sound design qui propose un bel équilibre entre les bruits qui nous entourent et les musiques de la bande originale.
Malheureusement, quelques bugs visuels et sonores, ainsi que de très brèves mais nombreuses chutes de framerate sont venus gâcher légèrement l’immersion proposée par le jeu. Notez que les développeurs ont conscience de ces problèmes puisque ces derniers devraient être résolus grâce au patch day one qui n’était pas encore déployé au moment de la phase d’essai.
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