Révélé lors de l’AG French Direct 2024, Caravan SandWitch a immédiatement suscité de l’intérêt auprès du public, grâce notamment à une direction artistique particulièrement séduisante et un trailer porté par une musique envoûtante de la française Antynomy. Également conquis par la présentation du jeu, nous avions hâte de découvrir le titre plus en profondeur.
Conditions de test : Nous avons terminé l’histoire principale et une bonne partie des quêtes annexes en un peu moins de six heures de jeu. Le test a été réalisé sur PlayStation 5 à partir d’une version fournie par l’éditeur.
Un monde à découvrir
Caravan SandWitch est une aventure qui prend place dans un monde futuriste, dans lequel l’humanité a colonisé différentes planètes pour en extraire leurs ressources et continuer son expansion. Nous incarnons Sauge, qui après avoir passé quelques années dans une station spatiale retourne sur sa planète d’origine, Cigalo, après avoir reçu un appel de détresse du vaisseau de sa sœur disparue depuis six ans.
Une fois arrivée à la surface, elle est accueillie par Nèfle qui était très proche de sa sœur avant qu’elle ne disparaisse. Sauge tente alors de convaincre Nèfle de l’aider à retrouver la trace de l’appel de détresse, mais Nèfle nous annonce que des brouilleurs sont installés partout à la surface de Cigalo et qu’il faut dans un premier temps s’en débarrasser pour espérer trouver des indices sur le mystérieux signal.
Juste après cette rencontre, on tombe ensuite sur Rose qui, après l’avoir aidé, va nous confier son van afin d’explorer librement la planète Cigalo. Le jeu commence alors véritablement et se décomposer en plusieurs segments.
Tout d’abord, la quête principale va nous mener petit à petit vers le signal de détresse, tout en nous mettant en opposition avec une mystérieuse sorcière des sables déterminée à nous arrêter. Au fil de l’aventure, nous allons obtenir diverses améliorations pour le van (détecteur, grappin, etc.) permettant de franchir certains obstacles. Seulement, ces améliorations vont nécessiter des composants pour les fabriquer, composants qu’il faudra au préalable récupérer.
Cela nous mène au deuxième segment du jeu : l’exploration. Dès l’acquisition du van, on est immédiatement libre d’explorer comme bon nous semble la carte du jeu. Certaines zones demeureront cependant inaccessibles tant que certains outils du van n’auront pas été obtenus. Un petit aspect Metroidvania bienvenu, qui nous demandera de revenir visiter les lieux plus tard pour y récupérer des composants. Ces composants sont de plusieurs raretés, les plus rares étant les plus inaccessibles ou mieux cachés. Lors de l’exploration, on peut également chercher les différents brouilleurs et les désactiver, révélant ainsi des portions de la carte (à l’image des tours à synchroniser dans Assassin’s Creed) et permettant également la résolution de certaines quêtes annexes.
Ces quêtes annexes représentent le troisième segment du jeu. Elles sont de deux types : des longues à faire progressivement au cours de l’histoire, et pouvant être complétées à la fin du jeu, et d’autres limitées dans le temps. Ces dernières doivent être terminées avant de progresser dans le scénario principal (un popup nous prévient s’il reste des quêtes à faire) sous peine de les voir disparaître. De manière générale, ces missions annexes sont l’occasion pour Sauge d’aider les habitants de Cigalo et les Nomades dans diverses activités comme de la récupération de ressources par exemple. En plus de donner un peu plus de vie et de contexte dans l’univers du jeu, ces quêtes nous récompensent toujours par des composants. C’est donc un bon moyen de pouvoir ensuite progresser dans l’histoire principale.
Malheureusement, si l’exploration et le gameplay, sur lequel nous allons revenir plus bas, sont bons, la narration est un peu trop plate pour nous tenir en haleine. Finalement très classique, elle ne fournit qu’un prétexte à pousser les joueurs et les joueuses à explorer Cigalo. Même les deux fins du jeu disponibles sont assez abruptes et nous ont laissé surpris face à l’arrivée soudaine des crédits. Notez que le jeu se veut être inclusif jusque dans son écriture et que l’on profite d’une localisation française. Comptez environ six heures pour venir à bout de l’aventure avec quelques quêtes annexes et deux ou trois heures supplémentaires pour terminer Caravan SandWitch en intégralité.
Puzzle, énigmes et contemplation
Au cours de nos pérégrinations sur Cigalo, nous allons régulièrement tomber sur des ruines qu’il sera possible d’explorer. Très souvent, parvenir au bout de la structure va demander deux choses : avoir les bons outils et les utiliser à bon escient pour progresser. Il faut également combiner l’utilisation du van et des phases de plateformes à pied avec par exemple des boutons à actionner pour ouvrir des portes. Avec le radar du van, on pourra pirater certaines plateformes pour les activer, on peut également se servir du grappin pour déployer des tyroliennes ou arracher de lourds obstacles sur notre chemin.
À pied, Sauge n’aura pas grand-chose à craindre. Cigalo est une planète paisible et à aucun moment du jeu nous n’avons rencontré d’ennemi à combattre. Sauge ne dispose d’ailleurs d’aucune barre de vie et ne subit donc pas de dégât de chute. Libre à nous de sauter du haut d’une falaise ou d’un bâtiment pour gagner du temps, Sauge se réceptionne sans aucune difficulté quelques mètres plus bas.
On a plutôt bien aimé la proposition et les énigmes/puzzles à résoudre. L’utilisation conjointe du van et des phases à pied fonctionne bien et la variété apportée par les gadgets est suffisante pour ne pas se lasser le temps de terminer l’aventure. On aurait tout de même apprécié une conduite du van avec un peu plus de sensations entre les mains. Cela ne nous aura cependant pas empêché de contempler les paysages de Cigalo.
La direction artistique de Caravan SandWitch nous a rapidement séduits. Le monde de Cigalo est beau, mais surtout varié avec des environnements désertiques, mais aussi des zones avec plus de végétation et d’autres rappelant la Provence (dont sont originaires les membres du studio). D’ailleurs, le nom des personnages se rapporte à la flore de cette belle région.
Pour épouser ces visuels, la musique de la chanteuse Antynomy vient apporter une véritable plus value. Il vous suffit de visionner le trailer si ce n’est pas déjà fait pour vous en rendre compte. D’autant qu’il est rare d’avoir des titres chantés en français dans le paysage vidéoludique alors profitons-en. Malheureusement, en dehors de ce titre joué au début et à la fin de l’aventure, le reste de la bande son est bien trop discret. On aurait adoré avoir plus de pistes musicales aussi belles que “Pensée Dérobée”.
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