Après deux épisodes sympathiques, les jeux vidéo Cars reviennent à l’occasion de la sortie du dernier film au cinéma. Celui-ci, prévu le 2 août prochain dans nos salles obscures, est un parfait prétexte pour les développeurs du studio Avalanche pour nous proposer un jeu vidéo inspiré du long-métrage. Le film étant sorti en juin dernier sur le territoire américain, le studio a trouvé bon de le sortir mi-juillet, histoire de se coller sur les différents territoires et de se situer entre les deux dates de diffusion.
Sommaire
ToggleFlash McQueen, une roue dans Cars 3, une autre dans Mario Kart
On ne va pas se le cacher, les adaptations cinématographiques de cette veine ne sont pas toujours des plus réussies. Les deux premiers opus de Cars étaient tout juste corrects, avec un certain regain d’intérêt pour le deuxième épisode. Mais souvent très facile, trop générique, on se demande toujours s’il ne s’agit pas de produits dérivés pour bonifier la communication d’une marque ou approcher les bambins avec un jeu vidéo facile à vendre. Qu’à cela ne tienne, les p’tits gars d’Avalanche semblent avoir misé un peu plus sur ce Cars 3 qui a déjà accroché pas mal de joueurs qui ont pu l’essayer. Que se cache t-il réellement sous le capot de notre bon vieux Flash ?
A peine lancé, le jeu nous plonge directement dans une petite cinématique nous présentant divers visages bien connus de Cars. Certains sont déjà connus, d’autres apparaissent dans ce troisième long-métrage. Après une petite discussion avec nos amis, on se retrouve directement sur le terrain à travers un court tracé où l’on peut prendre en main les différentes mécaniques de gameplay. Ce court didacticiel nous permettra ainsi de découvrir les premières réactions de notre bolide et de voir ce qu’il en découle au niveau du pilotage. Dérapage, saut, accélération, bref, le b.a.-ba du coureur automobile. Ou presque.
Mais après cette courte introduction et un brin de scénario une fois arrivé sur les menus, on remarquera bien assez vite qu’il n’y a pas de campagne à proprement parlé. En fait, on aura une belle grande grille de défis à réaliser (Finir telle course, réaliser quatre boosts dans la même course, terminer telle action…), que l’on pourra effectuer à travers les divers modes de jeu proposés. Mais c’est à peu prêt tout, les objectifs de l’histoire sont quasiment inexistants et cette dernière se résume à quelques événements selon le nombre de défis réalisés. Il n’y a pas de trame scénaristique importante et indirectement, vous vous en doutez, très peu d’éléments du film. Les clins d’œil au long-métrage ne se résume finalement qu’à quelques paysages et des personnages que l’on pourra conduire.
Catcha !
Cela reste relativement dommage puisque les développeurs auraient pu clairement apporter un peu plus d’éléments du film. Alors oui, celui-ci n’est toujours pas disponible dans nos contrées françaises, mais nous avons largement pu aborder le jeu pour remarquer que rien – ou presque, pouvait être pris du film, même pas quelques caméos sympathiques. M’enfin, soit, passons puisque après cette courte introduction et un Jackson Storm qui nous défie, on se retrouvera à tâter le terrain pour goûter au bitume. Et c’est avec un grand sourire que l’on découvre tout cela.
Comme on l’a dit en début de test, il est parfois délicat d’attendre beaucoup de profondeur pour ce genre d’adaptation. Forcément, les attentes ne sont pas si élevées au premier abord et pourtant, les mécaniques sont particulièrement bien ficelées. La conduite est agréable et si elle est forcément très axée arcade, les quelques sensations de vitesse notamment lors du boost se ressentent. Paramétrable selon trois difficultés, on trouvera le minimum de challenge sur la course avec une I.A. plutôt compétitive. Si en mode facile, c’est vraiment abordable, en mode difficile, il faudra commencer à bien connaître les raccourcis et à bien doser nos actions pour ne pas terminer en fin de peloton.
La conduite et le gameplay ressemblent tous les deux à ce que l’on peut avoir avec Mario Kart. Typé arcade, objets à ramasser pour déglinguer nos adversaires, dérapages, beaucoup de similitudes se ressentent. Pourtant, des différences sont assez notables, ne serait-ce que pour la marge de manœuvre pour progresser. Si tous les deux sont très accessibles, Cars 3 se perfectionne bien plus rapidement. Il faut dire que l’on a tout de même moins de possibilités de gameplay. Pourtant, à notre plus grande surprise, Cars 3 : Course vers la victoire est bien plus profond qu’on ne l’imaginait, une qualité qui ravira les plus grands, amateurs de l’oeuvre de Pixar. D’ailleurs, on précisera que même les plus petits pourront avoir du mal à gagner les courses au vu de la difficulté.
Sur la piste, on découvrir alors des tracés variés tout droit inspirés de la série Cars. A chaque circuit son lot de raccourcis, nous permettant de grappiller quelques secondes sur nos adversaires, en gage de le prendre correctement bien sûr. Notre bolide disposera d’une jauge nitro qui se remplira en fonction de barils ramassés mais il y aura aussi certains marqueurs par terre où il faudra réaliser une certaine action. Déraper, rouler à l’envers, rouler sur deux roues, quelques tricks sympathiques pour augmenter son boost. Mais parmi ces contrôles, on regrette un peu le dérapage vraiment imprécis. Le saut est un peu bizarre et décale bien notre véhicule, rendant impossible l’anticipation pour ne pas dévier du mauvais côté. Doc Hudson nous disait de tourner à droite pour virer à gauche, mais en jeu c’est un peu différent et l’on a un peu de mal à gérer le dérapage. Un dérapage qui de plus, n’est pas forcément très utile vu que les virages peuvent se prendre avec le même angle en tournant simplement… Seul intérêt, le fameux boost récupéré.
Bessie ? Hein ? C’est qui Bessie ?
Visuellement, Cars 3 : Course vers la Victoire est vraiment charmant. C’est beau, c’est coloré, c’est très fluide et les plus jeunes auront vraiment l’impression de contrôler Flash McQueen pour de vrai. Les voitures sont respectées et incroyablement bien modélisées avec des animations vraiment bien fichues. Les jeux d’ombre et de lumière sont également bien maîtrisés et l’on s’y croirait vraiment. Simplement dommage que les voix de long-métrage ne sont pas tous les mêmes et ne font que s’y rapprocher. Pas de quoi casser trois pattes à un canard ceci dit et en créant des niveaux amusants à parcourir, particulièrement plaisants en local, le soft arrivera à aguicher sans souci les jeunes et les moins jeunes. Alors oui, on regrettera par contre la diversification des armes qui ne se limitent qu’à quelques pétoires et gadgets et si les arènes sont un peu plus nombreuses, cela reste léger.
Pour ce qui est des modes de jeu, on en retrouve plusieurs :
- Un mode course classique dans lequel il n’y aura que vos talents de pilote et votre capacité à dénicher des raccourcis pour tenter d’être le premier.
- Des courses combat où cette fois-ci, des armes apparaissent sous la même forme que des boîtes mystères dans Mario Kart. Il faudra alors taper dans vos adversaires pour revenir dessus et éviter les attaques ennemies.
- Un mode chrono où, comme son nom l’indique, il faudra réaliser le meilleur temps possible à travers un contre-la-montre.
- Démonstration de Cascade, un endroit parfait pour réaliser les plus belles figures. Il est en effet possible de faire quelques acrobaties – qui se résument à bouger le joystick dans l’une des quatre directions, vous apportant un certain nombre de points. Ainsi, dans un laps de temps prédéfini, il faudra faire mieux que les bougres que vous aurez en adversaires.
- Du Stock-Car où vous pourrez complètement faire exploser des petites voitures adverses. Le but est d’amasser le plus de points en détruisant des ennemis à l’aide d’objets explosifs. Un bon défouloir en soi.
- Un Terrain de jeu, qui nous propose un parfait endroit pour s’éclater. On vous envoie alors dans un endroit avec quelques environnements et vous pouvez vous balader comme bon vous semble, sauter et réaliser des figures, ramasser des objets à collecter, réaliser quelques défis. Du contenu supplémentaire à ne pas négliger
Tous ces modes répondent présents à la première fiche de défis à réaliser. Une bonne centaine sont présents et si les premiers se remplissent tous seuls très rapidement, les derniers demanderont un peu plus de dextérité. A côté de cela, il est possible de réaliser des coupes où l’on devra enchaîner un certain nombre d’épreuves. Rien de bien incroyable mais ça se prend. De plus, il n’est pas obligatoire de repasser par l’écran-titre pour sélectionner une nouvelle course, il suffira de sélectionner le mode et le tracé voulu une fois la course terminée. Et c’est peut-être qu’un détail, mais un détail qui n’est pas toujours présent sur les jeux du genre. Bien sûr, on disposera d’un mode coopératif où l’on pourra jouer en local avec un ami et ce, jusqu’à quatre joueurs. C’est clairement un point central puisqu’avec le fun que dégage le titre, vous passerez forcément un bon moment (précisons que la coop à 4 en local n’est pas disponible sur PS3 et Wii U). Il est juste clairement regrettable qu’aucun mode multijoueur en ligne ne soit proposé.
Cet article peut contenir des liens affiliés