Konami continue son bonhomme de chemin sur les compilations de Castlevania. Après Castlevania Anniversary Collection, c’est Castlevania Advance Collection qui est disponible depuis le 23 septembre dernier, et regroupe ainsi les trois volets de la Game Boy Advance, en sus d’un autre titre sorti quant à lui sur Super Nes en 1995. Autant dire que ces jeux ne datent pas d’hier. Si l’excellence est de mise sur les titres choisis – ou presque -, la flemmardise est aussi de la partie chez Konami.
Conditions de test : Cette compilation a été testée sur PS5 pendant un peu plus de 10h, le temps de redécouvrir ces quatre jeux et d’en finir quelques uns.
Trois jeux excellents, le quatrième un peu moins
Comme vous avez pu le lire, Castlevania Advance Collection vous propose la bagatelle de quatre jeux pour seulement 19.99 €, ce qui reste un prix très convenable vu le contenu proposé. Au programme, vous retrouverez :
- Castlevania : Circle of the Moon
- Castlevania : Harmony of Dissonance
- Castlevania : Aria of Sorrow
- Castlevania Vampire’s Kiss
Si nous n’allons pas nous étaler trop longtemps sur ces quatre productions, sachez que les épisodes GBA restent encore largement jouables aujourd’hui. Il y a effectivement Castlevania : Circle of Moon dans un premier temps. Si celui-ci s’avère pour le moins lourd dans son gameplay en dépit des pouvoirs que glane Nathan Drives au fil de sa progression, le soft reste aujourd’hui assez compliqué à négocier par moments au niveau de sa précision. Toutefois, on reste sur une disposition à la Symphony of the Night en matière de progression ou encore de levelling.
Les cartes de pouvoirs à récupérer permettent des combinaisons sympathiques en matière de magie, ce qui complète finalement le gameplay au fouet, assez traditionnel d’un Castlevania. Quant à Harmony of Dissonance, il reste une nouvelle fois un pur plaisir à jouer. Avec sa disposition jeu de rôle plaisante et peaufinée en passant par son esthétique faisant aussi penser encore à Symphony of the Night ou les nombreuses magies à récolter via les livres et les nombreux pouvoirs à dégoter au fil du jeu, le sentiment de montée en puissance de Just Belmont est jouissif au possible, et avec un feeling beaucoup plus péchu dans les mouvements que dans Circle of the Moon.
D’ailleurs, ce volet est ici moins dirigiste, et vous prend moins par la main. Comparé à Circle of the Moon, le titre a la bonne idée de proposer une version alternative du château, offrant de ce fait deux facettes très intéressantes du château de Dracula, pour une mécanique au service de la progression. Il y a certes quelques soucis de rigidité étant donné l’âge du jeu mais dans l’ensemble, le soft est bien ficelé et avec quelques boss immenses à combattre.
Evidemment, que dire d’Aria of Sorrow, qui reste à notre sens l’un des meilleurs épisode GBA de la licence, et de loin. Ici, le soft s’offre un aspect jeu de rôle encore plus fourni avec une tripotée d’armes à acheter via un vendeur ou à trouver, ainsi que la possibilité notamment pour Soma Cruz d’absorber l’âme des différents monstres de Dracula afin d’y récupérer leurs capacités. Rien qu’avec cette mécanique, le titre s’enrichit considérablement et offre encore à ce jour un épisode GBA très équilibré de A à Z et avec un lore encore plus excitant que les deux précédents volets. On n’oublie toujours pas le mode Julius Belmont, absolument divin.
Reste le vilain petit canard, avec Castlevania Vampire’s Kiss. Sorti sur Super NES en 1995, le soft est bien plus difficile à rejouer que les trois précédents titres. Le soft accuse logiquement les ravages du temps avec un gameplay rigide et lourd qui ne pardonne pas, et une progression par niveau qui s’éloigne assez logiquement de la disposition des trois volets de Castlevania sur Game Boy Advance. On a l’impression que Konami a voulu dans cette compilation ajouter un jeu « bonus », mais ce n’est pas celui-ci qui vous fera sauter au plafond, loin de là.
Des ajouts gadget mais une émulation satisfaisante
Au-delà de la qualité des jeux, Konami y a ajouté assez logiquement quelques éléments en plus, à commencer par un menu de sélection. Ici, il est donc possible d’y choisir les quatre jeux, mais aussi la playlist musicale pour y écouter l’OST des quatre titres. Une belle galerie d’artworks est aussi à disposition afin d’admirer les divers dessins ou croquis des quatre volets. Egalement, on y retrouvera avec plaisir les versions américaines et Japonaises des jeux, ce qui reste un plus non négligeable et bougrement bienvenu. Toutefois, force est de constater que certains ajouts font gadget.
Mais qu’à cela ne tienne, il faut bien admettre que les diverses options ajoutées comme la sauvegarde à tout moment, le rewind ou encore la possibilité de choisir la taille de l’écran restent bien utiles, et arrivent à créer l’illusion parfaite de jouer sur un émulateur. Pour en venir à l’émulation justement, cette dernière est clairement aux petits oignons. Effectivement, l’émulation globale des diverses ROM est soignée, et sans le moindre bug ou crash à signaler. Il y aura parfois quelques petits freezes sur certains tableaux plus précisément sur Harmony of Dissonance voire Aria of Sorrow mais en globalité, l’émulation proposée est clairement somptueuse.
Les seuls vrais points noirs à souligner résideront en fait sur le lissage et la localisation des titres, qui n’ont pas été touchés. En effet, si les jeux sont dans une disposition 4/3 voire plein écran en fonction de vos options choisies, on regrettera l’absence d’un vrai lissage pour rendre les quatre jeux encore plus propres. Rien de bien méchant cela dit, les quatre opus étant toujours visuellement sympathiques et dotés d’une direction artistique gothique du feu de dieu. Toutefois, il est dommage de n’avoir qu’Aria of Sorrow traduit intégralement en français a contrario des trois autres, restant malheureusement dans la langue de Shakespeare comme à l’époque de leur sortie…
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