Castlevania Anniversary Collection est là pour les 50 ans de Konami ! Vous savez la meilleure boîte de jeux vidéo des années 90 ? On ne jettera pas la pierre à ceux qui les auraient complètement oubliés depuis quelques années vu que l’éditeur japonais se concentre uniquement sur le pachinko et le jeu mobile. Ceci étant depuis quelques temps on a l’impression que le cœur de la boîte bat à nouveau. Doucement, mais il paraît bien en activité. Bon et puis 50 ans ça se fête, quoi de mieux qu’une bonne vieille compilation pour ça ? Et puis on parle de Castlevania Anniversary Collection, on ne va pas se plaindre de retrouver la légendaire série d’action.
Conditions de test : 8/10 heures passées en compagnie d’anciennes conquêtes et le temps d’en finir une bonne partie sur PS4.
Père fouettard
On parle bien plus souvent de Castlevania dans ces colonnes qu’on ne pourrait l’imaginer. Entre la série Netflix, les apparitions chez les copains, les jeux hommage/suites spirituelles, on a ces évidentes compilations. Une première l’an dernier portant le doux nom de Requiem regroupait deux des meilleurs jeux de la licence sous une forme indigne de leur qualité. Castlevania Anniversary Collection ne les inclut donc logiquement pas et se concentre sur le premier versant de la saga. Toute la période action-plateforme en 2D avant le séminal Symphony of the Night.
Ce sont donc 8 jeux allant de la NES à la Mega Drive qui constituent cette collection. Attention listing :
- Castlevania (Nes)
- Castlevania II Simon’s Quest (Nes)
- Castlevania III Dracula’s Curse (Nes)
- Super Castlevania IV (Snes)
- Castlevania The Adventure (GB)
- Castlevania II Belmont’s Revenge (GB)
- Castlevania Bloodlines (Mega Drive)
- Kid Dracula (Nes)
On ne refera pas le point sur chaque épisode. Sachez simplement qu’outre le compliqué Simon’s Quest qui est aussi impraticable qu’intrigant à redécouvrir, les épisodes Nes et Snes sont toujours incontournables. Pilier de leur genre, ils sont toujours aussi redoutables et mettront vos nerfs à l’épreuve. Oh il va en falloir du temps aux néophytes pour se faire au délais du coup de fouet et à la rigidité des déplacements. Indéniablement la série a pris un sale coup de vieux. Pourtant chaque niveau est toujours une nouvelle claque d’intelligence en level design, où chaque pixel existe pour une raison précise.
Les épisodes Game Boy sont une amusante addition, malgré un sacré coup de vieux pour The Adventure qu’on lancera plus pour satisfaire notre curiosité qu’autre chose. En revanche, la vraie bonne nouvelle c’est la présence de l’onéreux épisode Mega Drive qu’est Bloodlines (ou The New Generations). Episode moins connu et pourtant excellent qu’on retrouvera également sur la Mega Drive Mini en septembre. Avec ses deux personnages jouables, sa grande variété de situations et ses innombrables qualités artistiques, c’est simplement l’un des meilleurs épisodes de la série. Enfin la petite surprise c’est la présence du spin-off Kid Dracula, jusqu’ici jamais sorti du Japon et traduit en anglais pour l’occasion. Un amusant plateformer qui lorgne plus du côté d’un Mega Man gentillet que de la série principale qui détonne dans cette Castlevania Anniversary Collection.
Filtre anti-ride
Encore aujourd’hui la plupart des titres présents dans cette compilation sont plaisants à parcourir. La nostalgie joue forcément un rôle central dans le plaisir ressenti manette en main, mais dans ces temps où les rayons en lignes des boutiques sont bourrés de jeux indé qui singent Casltevania, Mega Man et autres Wonder Boy, on est tenté de tout pardonner. D’autant plus que la qualité de l’émulation confié à M2 est exemplaire. C’est surtout le cas pour Bloodlines qui semble tout droit sortir de sa cartouche (ralentissement compris). Des visuels aux pistes-son, on a affaire à une émulation quasi parfaite quelle que soit la plate-forme.
Castlevania Anniversary Collection propose une save state unique. Plusieurs filtres visuels sont là pour retrouver un cachet d’époque ou au contraire affiner le rendu. On a même le droit à quelques fonds d’écran pour accompagner notre glorieux affichage en 4:3. Enfin il est possible de lancer les ROM occidentales ou japonaises des jeux. Rien de nouveau pour une collection du genre mais le contrat est rempli sur le contenu, du moins pour l’essentiel.
Ceci étant, on n’aurait pas craché sur quelques bonus en plus dans Castlevania Anniversary Collection. Certes il y a cet immense pdf avec des détails sur l’histoire des jeux et les personnages, le développement, des tops et même des interviews. On regrette toutefois l’absence d’un sound test par exemple, ou même pourquoi pas d’un mode inédit comme Capcom le proposait avec ses collections Mega Man X. Soyons fou, pourquoi pas des versions remasterisées des musiques ? La prochaine fois espérons.
Cet article peut contenir des liens affiliés