Sorti sur la génération précédente en 2011, Catherine fait partie de ces titres qui ont bousculé l’Occident lors de son arrivée. Développé par la team Persona, le jeu dénotait clairement d’une bonne partie des jeux traduits en Occident provenant du pays du Soleil-Levant. Après un succès d’estime, le jeu est de retour dans une version Full Body agrémentée de nouveaux contenus que nous allons détailler dès maintenant.
Si vous ne l’avez d’ailleurs pas encore lu, notre test de Catherine Classic, sobriquet donné au jeu original sur PC, est toujours disponible sur le site. Notre écrit à l’époque vous conseillait d’ailleurs d’attendre cette nouvelle version. Allons donc voir de quoi il en retourne. Que l’on vous le dise tout de suite, Catherine Full Body est plus qu’un simple remaster, et s’approche davantage d’un véritable remake. A noter d’ailleurs que le jeu a subi un peu plus qu’un simple lifting visuel, empruntant maintenant le moteur de Persona 5.
Conditions de test : à l’occasion de ce test, nous avons joué à Catherine: Full Body sur PS4 Slim et réalisé deux parties complètes. La première a été effectuée en difficulté normale dans sa version remix tandis que la seconde a été réalisée en difficile dans sa version classique. Il faudra ajouter à cela un petit temps également passé sur le mode Babel.
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Catherine: Full Body vous plonge dans la peau de Vincent, un trentenaire un peu porté sur la bouteille, en couple avec la ravissante Katherine depuis maintenant plusieurs années, et il est même question de mariage. C’est lors d’un cauchemar que notre héros se retrouve téléporté dans un monde où il va devoir gravir des montagnes de cubes afin de s’extirper.
Résumé ainsi, Catherine sonne comme un puzzle-game assez classique, doté d’une histoire somme toute banale. C’est sans compter sur l’équipe de P Studio, connue principalement pour sa série des Persona. C’est ainsi que vous allez découvrir au travers de cinématiques et scènes de gameplay toute une histoire de tromperie et de jeu de séduction entre Vincent et le duo, désormais trio, de Catherine : Katherine, Catherine et Qatherine.
Êtes-vous prêt à vous engager avec Katherine, ou êtes-vous sensible aux charmes de Catherine, à moins que vous ne craquiez pour Rin, cette jeune pianiste que vous avez rencontré dans la rue et aidé à trouver un emploi et un logement ? Si Catherine: Full Body semble tout droit sorti d’un scénario érotique japonais assez classique, la réalité est toute autre.
Tout comme pour sa série des Persona, P Studio traite avec Catherine d’une thématique très japonaise et centrée sur sa société : il y a au Japon un problème de natalité qui est notamment dû à la peur de l’engagement chez les jeunes. Ainsi, Catherine vous proposera lors de nombreuses scénettes de faire des choix qui sont très clairement tournés autour de la notion d’engagement mais également de votre personnalité.
Catherine, tout comme son remake Full Body, est une expérience qui est vraiment personnelle. C’est un jeu qui va évoluer et grandir avec vous. Votre vision du jeu changera très clairement en fonction de votre âge, de vos expériences de vie. Très peu de titres arrivent à créer ce reflet en brisant de façon intelligente le quatrième mur.
D’autant plus que lorsque l’on finit Catherine au bout d’une vingtaine d’heures, nous nous retrouvons avec une fin des plus logiques. Que ce soit via le confessionnal ou nos choix de dialogues ou de SMS, tout nous conduit vers cette fin-ci. C’est d’ailleurs davantage vrai avec l’ajout, en outre du personnage de Rin et de ses trois fins, d’une fin supplémentaire pour chaque autre personnage féminin. Il en ressort au final une version plus grosse mais tout aussi, voire encore plus, plaisante du jeu de 2011.
Un light-puzzle-novel-game diabolique
Catherine: Full Body est à la fois un light novel et un puzzle game. En tant que light novel, vous allez suivre l’histoire de Vincent au travers d’une suite de jours, allant de son réveil à sa soirée au bar. Arrivé dans ledit bar, le Stray Sheep, de nombreuses possibilités de dialogues s’offriront à vous avec les protagonistes présents dans le troquet. Il vous sera également possible de choisir une musique dans le jukebox parmi celles du jeu original et de cette version Full Body, mais pas que !
Eh oui, si vous êtes amateurs des productions du P Studio, vous aurez l’occasion de faire un brin de causette avec en fond sonore des morceaux issus des différents épisodes de la série Persona ! Un détail assez sympathique d’autant que, si vous avez l’œil, vous pourrez retrouver les personnages/mascottes issus des derniers jeux de la série.
Vous pourrez également jouer à un ersatz arcade de Catherine sur une borne et vous pourrez bien entendu boire. Nous sommes dans un bar tout de même ! Vous aurez à votre disposition plusieurs alcools différents qui, une fois que vous aurez fini votre verre, vous donneront une petite anecdote qui vous fera vous endormir moins bête le soir ! Lorsque vous aurez terminé votre soirée au bar, vous pourrez rentrer chez vous, déclenchant la seconde phase de jeu, celle du cauchemar.
Dès lors le jeu révèle sa seconde partie, un furieux puzzle-game qui vous fera devenir fou. Le principe est simple : vous devez monter en haut d’une tour. Pour cela, vous aurez des blocs que vous pourrez déplacer selon quatre axes spécifiques. Ce sera à vous de progresser en déplaçant les blocs afin de pouvoir monter en haut de la tour. Petit à petit vous verrez arriver différents types de bloc : des explosifs, des pièges, et ceux de glace.
Ce sera donc à vous de jouer intelligemment avec pour progresser sans vous piéger. Si vous êtes bloqués, pas de soucis, vous pourrez annuler jusqu’à vos quatre derniers déplacements de cubes. Si le Catherine original était réputé comme un jeu plutôt ardu, le tir a été corrigé pour proposer quelque chose de plus progressif, tout en laissant aux joueurs le choix de quelque chose de plus exigeant.
D’autant plus que pour les personnes ayant poncé le jeu original, cette nouvelle version propose au joueur de jouer en mode « remix » changeant totalement l’ensemble des puzzles et ajoutant de nouveaux types de pièces, renouvelant ainsi entièrement la conception de ceux-ci et leur résolution.
Pour les personnes allergiques aux puzzles, vous pourrez jouer tout de même au jeu grâce au mode « Sans Risque » qui vous proposera même une résolution automatique de ces niveaux-ci. Pratique lorsque l’on veut seulement suivre l’histoire et enchaîner les différentes fins. Encore une fois, Catherine: Full Body est Catherine, mais avec un petit truc en plus, de légers changements qui renouvellent de façon considérable l’expérience, pour proposer une sorte de version ultime.
Plus qu’une simple version deluxe
Comme nous vous le disions, Catherine: Full Body est bien plus qu’un simple remaster de Catherine avec quelques niveaux supplémentaires. Outre la craquante Rin, ajoutant tout de même de nombreuses scènes et modifiant ainsi une bonne partie de l’histoire, les nouvelles fins raviront les fans de la première heure. Le personnage de Rin a également un intérêt sur le plan vidéoludique en plus de son importance scénaristique car elle ralentira la chute des blocs si vous êtes en difficulté.
Mais ce n’est pas tout car avec cette nouvelle version, le doublage japonais a changé, faisant apparaître une nouvelle voix pour le personnage de Catherine. Cependant, si vous préférez la voix de l’épisode original, pas de soucis, vous pourrez la changer et ce dès le début de partie et à n’importe quel moment dans les toilettes du Stray Sheep. Atlus a fait les choses en grand concernant cet aspect-là car vous pourrez dépenser quelques deniers supplémentaires pour débloquer pas moins de neuf nouvelles voix japonaises pour le personnage.
Vous pourrez ainsi coller au personnage la voix de votre choix, sachant que chaque doubleuse (ou seiyu) a de nombreux faits d’armes dans le monde de l’anime et du jeu vidéo, et il sera possible que vous en reconnaissiez certaines d’entre elles.
En ajoutant donc les puzzles des modes classiques et remix et ceux du mini jeu « Raiponce », nous retrouvons un total de 500 puzzles différents dans le titre, soit le double de ce qui était proposé dans le titre original. On peut dire que en terme de contenu, la proposition est plus que réussie.
Si on ajoute en plus à cela les modes Babel et Colisée, proposant un support online et laissant la possibilité de jouer la quasi totalité du cast du jeu avec même un classement en ligne, vous aurez de quoi faire si vous êtes un fan de puzzle.
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