Déjà paru en 2013 sur Xbox 360, Charlie Murder n’a fait son arrivée sur Steam que très récemment, à savoir en mai 2017. Voilà donc une occasion parfaite pour expérimenter ce titre à l’univers décalé et sanglant développé par Ska Studios.
Charlie Murder, un groupe en pleine scission
Pour faire simple, Charlie Murder est un beat them up trempant allégrement dans un univers rock / métal qui n’a plus grand-chose d’original aujourd’hui, mais qui reste malgré tout assez sympathique. L’histoire est d’ailleurs on ne peut plus simple puisqu’elle nous embarque aux côtés de Charlie et de son groupe de musique, Charlie Murder. Malheureusement, Paul, l’un des membres, se retrouve exclu du groupe et en vient à nourrir une haine sans limite pour Charlie et sa bande. Pour bien faire, l’Apocalypse a lieu dans le même temps et Paul en profite pour fricoter du côté des enfers pour ainsi gagner en puissance et monter son propre groupe dans le seul but d’affronter Charlie Murder.
C’est sur ce principe très simple que repose tout le principe du titre. Beat them up oblige, toute l’aventure se déroule via un scrolling horizontal avec la possibilité de se déplacer sur différents plans de profondeur. Si l’on peut faire l’aventure en solo, elle peut aussi se faire en coopération locale ou en ligne. La boucle de gameplay est simple puisqu’il s’agira essentiellement de traverser un niveau en abattant les ennemis (zombies, démons, sorcières, etc.) pour avancer et finalement arriver à un boss de fin de zone. Cela peut sembler relativement classique (et ça l’est), mais le titre a néanmoins le mérite de proposer quelques phases de shoot them up que ce soit au sol ou dans les airs.
Au début de l’aventure, le joueur a ainsi le choix entre les différents membres de Charlie Murder, chacun ayant des attributs différents et des capacités différentes, propres à des archétypes bien connus des jeux de rôle, comme le guerrier, le tank, le mage, etc. Chaque personnage dispose ainsi de la possibilité de sauter, d’asséner des coups faibles ou encore des coups puissants, permettant alors de faire des combos plutôt redoutables même si, soyons honnêtes, le système de combat n’est pas non plus ultra poussé.
Toutefois, les possibilités en combat ne s’arrêtent pas là puisque le joueur est capable de ramasser absolument tous les objets à sa portée, que ce soit des armes (pistolet, grenade, couteau, hache, barre de fer, etc.), de la nourriture afin de régénérer sa santé, des vêtements afin d’améliorer ses attributs ou encore de l’argent, permettant d’acheter directement des vêtements et/ou de la nourriture. Vaincre un ennemi amène aussi notre personnage à gagner en expérience, ce qui nous amène à une autre composante du jeu : la gestion des attributs.
Un univers qui manque un poil d’originalité
Rien d’extravagant ici non plus, mais le joueur peut également choisir d’améliorer quatre statistiques différentes à savoir : force, défense, vitesse et anar-chi. Inutile de décrire les trois premiers aspects, mais l’anar-chi correspond tout simplement à la capacité de lancer une attaque spéciale. Effectivement, un bouton permet aussi de lancer une attaque spéciale qui diffère selon le personnage et les tatouages portés par ce dernier. Cela peut aller du cri perçant, au nuage de poison, en passant par la boule de feu… Bref, de quoi bien faire le ménage. Pour choisir ses tatouages rien de plus simple, il suffit de se rendre dans les salons de tatouage disséminés dans les niveaux. Et donc, une fois qu’une attaque spéciale est utilisée, il faut ensuite attendre un petit laps de temps pour pouvoir en faire de nouveau l’usage. Et bien monter la stat’ anar-chi réduit ce temps de recharge.
L’autre aspect plutôt sympathique du jeu est que les différentes améliorations du personnage comme la gestion des attributs se font via le téléphone de notre personnage. Mais ce n’est pas tout puisque des QR Code sont disséminés dans les niveaux et en les scannant, on peut aussi gagner de nouveaux équipements. Ce n’est certes pas révolutionnaire, mais l’idée est plutôt originale.
Les différentes phases de jeu sont d’ailleurs assez agréables à jouer, même s’il faut rapidement prendre l’habitude d’utiliser la touche de garde pour ne pas se voir interrompu dans ses coups. Il est également assez désagréable de constater que notre personnage ne dispose d’aucune période d’invincibilité après avoir encaissé un coup et peut donc se faire enchaîner par les ennemis si l’envie leur en prend. Heureusement, la difficulté dans sa version de base n’est pas très élevée.
Au final, ce qui complique le plus la tâche est de bien apprécier la gestion des profondeurs. En effet, les éléments du jeu étant en 2D, se déplacer sur différents plans de profondeur entraînent de gros soucis de collisions puisque l’on se retrouve fréquemment à taper dans le vide alors que l’on semble à hauteur de son ennemi. Et c’est encore pire lorsqu’il s’agit de jeter des objets à mi-distance… bref, il s’agit du défaut le plus rébarbatif du jeu. Mais globalement, comptez environ six ou sept heures sans trop galérer pour terminer l’aventure une première fois. Ensuite, libre à vous de profiter d’autres modes de difficulté… si jamais vous aimez vous tirer les cheveux.
Artistiquement, le titre reste extrêmement raccord avec son univers. L’aspect rock / métal est respecté et les différents choix dans la direction artistique vont réellement au bout du ton décalé, sanglant et ultra référencé instauré par les développeurs. L’univers ou les niveaux n’ont rien de très originaux et font plutôt dans le réchauffé. Rien de bien transcendant donc, mais le job est fait, et plutôt bien. La bande son parvient elle aussi à rester en accord avec l’univers et propose même des musiques plutôt agréables pour peu que l’on apprécie le genre.
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