Chibi-Robo ! est un petit robot humanoïde d’abord apparu sur Gamecube en 2007 pour sauver une famille en détresse, puis sur DS et Wii mais uniquement au Japon et en Amérique du Nord. Cette fois-ci, il fait son retour sur 3DS histoire de faire reparler de lui et peut être devenir une mascotte à part entière de la firme.
Un héros petit mais branché
Alors que Chibi-Robo, un petit être robotique mesurant 10cm de hauteur, est très occupé à récurer un satellite gravitant autour de la terre avec une brosse à dent, une catastrophe sans précédent s’abat sur Terre. En effet, les ressources naturelles s’amenuisent extrêmement rapidement. La cause pourrait être liée aux petits ovnis aperçus un peu partout sur la planète. En tout cas, Chibi-Robo ne va pas rester sans rien faire et compte bien sauver la planète bleue de la menace qui pèse sur elle.
Comme d’habitude avec Nintendo, le scénario ne brille pas par sa profondeur. Toutefois, Chibi-Robo ! Zip Lash a le mérite de proposer quelque chose de nouveau. Les différents personnages sont rigolos à commencer par notre protagoniste principal qui, en plus d’être petit, possède une prise électrique multi fonction. Une petite dimension écologique caractérise l’univers du jeu, ce qui est louable en soi même si le message ne touchera que les plus jeunes.
Si vous recherchez un jeu de plateforme avec un univers mignon et coloré, mais gardant un minimum le même genre d’expérience qu’un Mario, un Kirby ou un Donkey Kong, Chibi-Robo pourra vous intéresser même si il reste en dessous des monuments cités précédemment. Mais voyons ce que propose la boite de conserve miniature en termes de jeu pur.
C’est la « Watt »
Il faudra donc parcourir les six mondes proposés correspondant à différentes régions de la Terre comme l’Afrique, l’Océanie ou encore l’Europe. Ils sont divisés en six niveaux pouvant être parcouru dans le désordre, un choix que l’on ne comprend pas. En effet, à la fin d’un niveau, vous pouvez tourner une roulette pour savoir de combien de cases vous allez avancer. Ainsi vous pouvez, par exemple, passer du niveau un au niveau quatre. Le nombre d’essai dépend de la soucoupe volante que vous touchez en fin de niveau : le bronze vous donne un essai, l’argent 2 essaies, et l’or donne 3 essaies. Du coup, on tourne souvent en rond, ce qui peut être agaçant surtout que rien ne justifie la présence d’un tel mécanisme. Même chose pour les boss qui disposent, à chaque fin de monde, d’une « roue des boss » qui ne sert aussi strictement à rien.
A chaque début de parcours, vous disposez d’une réserve de watts qui décroit au fur et à mesure de votre progression, elle s’amenuise encore plus rapidement en subissant des dégâts ou en tombant ans le vide. Malheureusement, le système n’est clairement pas assez punitif pour être souligné. On recharge assez facilement la batterie et la réserve d’énergie est suffisante même pour un manchot pas très doué. Dommage car, sans tomber dans la frustration, cela aurait pu donner un peu de piquant au jeu.
On précise qu’il faut se recharger à chaque fois dans le vaisseau quand vous changez de niveau. Vous pouvez augmenter la réserve de watts de ce dernier en recyclant des déchets que vous aurez ramassez au préalable dans les recoins du jeu.
Malgré tout, le titre reste fun à prendre en main. Notre chibi-robo peut courir, sauter, mais surtout s’agripper un peu partout sur des surfaces prévues à cet effet avec sa prise électrique. Elle peut le faire planer un petit moment lors des sauts en la tournoyant comme des hélices d’hélicoptère, mais elle lui sert surtout de grappin. D’ailleurs, vous disposez de deux sortes de grappin avec la prise : le simple que vous pouvez activer directement, mais qui est de courte portée, et le lancer que vous pouvez concentrer pour l’envoyer à des distances très éloignées. Il faut toutefois préciser que les deux ont une portée minimale en début de niveau, il est nécessaire, à chaque fois, de ramasser des sphères bleues et rouges pour augmenter cette dernière. Ce paramètre est surtout intéressant pour le tir à longue distance puisque vous pouvez diriger la trajectoire du lancer pour atteindre des endroits ardus grâce aux rebonds.
Pour casser la monotonie, quelques péripéties sortant du lot sont à notés comme la ballade en ski nautique ou les passages sous-marins. Cependant, on regrette que les contrôles soit si lourds. Vous avez aussi des pouvoirs temporaires que peut posséder notre jouet à boulons comme le feu pour fondre certains obstacles ou la glace pour geler l’eau.
Pour résumer, l’aventure est amusante mais terriblement facile. Il en va de même pour les ennemis qui sont presque invisibles sans parler des boss qui sont simples comme bonjour avec des patterns vraiment très basiques.
Mentos, The Freshmaker
Heureusement, une petite difficulté s’offre quand même à vous, celle de finir le jeu à 100%. En effet, à chaque fin de niveau, vous avez une table des scores et des médailles qui sont données. Ces dernières sont au nombre de six et donnent une idée de ce qu’il faut chercher et accomplir dans presque tous les tableaux.
Vous avez tout d’abord les friandises, qui sont d’ailleurs de vrais produits même si on ne comprend pas trop de tels placements de produit dans un jeu comme celui-là. Vous aurez ainsi beaucoup de friandises asiatiques, entre autres, et quelques bonbons connus chez nous comme les Mentos ou les PEZ (même si on doute que des gens mangent encore des PEZ de nos jours). Votre but sera de les collectionner, mais aussi de les donner aux différents personnages cachés pour obtenir des cadeaux, tous aussi loufoques les uns que les autres, dans les différents mondes.
Vous avez ensuite les chibi-tots, qui sont au nombre de trois et qu’il faut attraper. Ils sont encore plus petits que notre héros, mais sont très rapide. Le plus dur est de ne pas les tuer accidentellement avec la prise électrique. Et enfin, vous avez les trois grosses pièces cachés à trouver. Les trois médailles restantes correspondent à des actions que vous devez effectuer, c’est-à-dire : Parcourir le niveau sans utiliser de checkpoint, sans subir de dégâts et sans utiliser d’objets.
Le challenge du titre réside surtout dans ce que l’on vient de citer mais aussi dans le sauvetage des petits extraterrestres. Ce sont des bébés perdus qui, une fois sauvés, vous donnent un gros trésor. Ils sont disponibles uniquement en recommençant un niveau ce qui force la rejouabilité.
Au bal masqué ohé ohé
Ces petits rescapés vous donneront parfois de beaux costumes pour Chibi-robo. Ces derniers sont d’ailleurs nombreux et très sympas à enfiler. Vous avez le costume de chat, d’avion et aussi du made in Nintendo comme les habits de Mario et Luigi. Il y a plusieurs façons de les obtenir comme les codes que vous pouvez trouver si vous collaborez avec d’autres joueurs sur le Miiverse.
En parlant de fonctionnalités de Nintendo, profitons-en pour évoquer l’amiibo Chibi-robo qui vous donne un power-up plusieurs fois par jour. Pour augmenter le nombre de transformations en « Super Chibi Robo », il faudra faire augmenter le niveau de votre figurine. Un petit bonus qui ne force pas à acheter un accessoire pour plus de contenu mais qui offre quelque chose de correct aux aficionados.
Finissons sur l’aspect graphique et sonore de ce titre 3DS qui est tout à faire correct à vrai dire. Les différents mondes offrent des décors différents et colorés sans oublier la 3D qui donne un bon rendu. Concernant les musiques, rien à dire, on est dans le ton et le yaourt cybernétique des personnages quand ils parlent est rigolo. Cependant, tout cela est trop convenu, il manque ce petit quelque chose, dans l’univers aussi d’ailleurs, pour rendre Chibi-robo unique.
