Il aura fallu 6 ans pour que les bonhommes de chez Oxeye Games développent Cobalt avec un bon coup de main des papas de Minecraft. Un bon jeu de plateforme orienté action avec pas mal de petits éléments qui font de ce jeu un passe-temps unique. Déjà sorti dans une version Alpha en 2011, Cobalt a su attirer pas mal de mordu du genre plateforme – sidescrolling en 2D grâce à sa petite orientation online et pour ses affrontements relativement dynamiques, simplistes mais qui demandent toutefois le coup de main. PVP en ligne, coop locale, Cobalt se révèle plutôt original et sera disponible le 2 février sur PC, Xbox 360 et Xbox One
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ToggleRobocop à la rescousse
Dès que vous vous serez approprié Cobalt, vous remarquerez déjà qu’il ne pèse qu’un petit giga sur votre plateforme souhaitée. Evidemment, c’est un point à souligné, car pour son poids, ce jeu fera bien son job en passant votre temps libre grâce à une expérience en termes de gameplay plutôt unique.
A première arrivée dans le menu principal du jeu, vous serez immédiatement plongé dans l’ambiance 80’s avec un écran titre qui nous rappelle les bonne vieilles bornes d’arcade. Après divers menu que sont les paramètres, succès et récompenses, vous serez amenés à choisir de jouer en solo ou en ligne. Le mode en ligne pourra se jouer à 2 en local et jusqu’à 8 en ligne dans des types de parties dites casuals ou compétitives. Le type casual autorisera quiconque à joindre votre partie à tout moment, même quand celle-ci aura déjà commencé, tandis que les parties compétitives seront uniquement joignables si l’hôte est dans l’accueil. Trois modes de jeu au rendez-vous, le chacun pour soi, team deathmatch et Prise-Ball. Ce dernier s’apparente à un mode où deux équipes s’affrontent dans un match de handball, c’est-à-dire un item semblable à une balle que vous devrez tirer dans le point adverse. Attention cependant, les armes sont aussi de la partie !
Sous ses inspirations un peu « oldies 16-bits » pour le graphisme et la bande-son (attrayante, au passage), Cobalt est entre les années 80 et notre époque, ce qui lui donne son petit charme. Dans l’histoire en mode solo, vous incarnerez un robot du même nom que le soft qui vivra dans son vaisseau depuis, semble-t-il, une bonne cinquantaine d’année. Son peuple ayant disparu pour x raisons, il réside paisiblement dans l’espace jusqu’à ce que l’intelligence artificielle de son vaisseau lui fasse remarquer qu’un signal de son peuple a été repéré.
Le mode solo vous propose de réaliser l’histoire réalisable à 2 en local, mais pas en ligne à notre grand regret. Par ailleurs, bien que le jeu vous apprenne vaguement quelques mécaniques de gameplay dans ce mode, vous aurez tout de même bien besoin de faire le mode Didacticiel pour apprendre l’intégralité des commandes de Cobalt, qui saura vous apprendre quelques combos qui vous seront utile in-game. Utile, car vous devrez être prêt à mourir régulièrement : Cobalt est d’une difficulté mal dosée et se révèle particulièrement difficile, surtout à cause d’un système de visée à la limite du brouillon car presque inexistant et un bullet-time automatique lorsqu’un ennemi vous tire dessus ou vous lance un projectile qui se montre parfois gênant. Pourquoi le système de visée est-il quasiment inexistant ?
Tout simplement car à proprement parler, vous ne pourrez pas viser. Votre personnage visera tout le temps devant lui, et même si un mode de visée automatique est de la partie, cela ne facilitera pas la tâche. Pour user de ce mode de visée, il vous faudra orienter votre joystick gauche, qui est le seul moyen de déplacement, vers le haut ou vers le bas en tirant pour viser en direction de l’ennemi, ce qui rend la prise en main du gameplay un peu plus difficile. De plus, la visée automatique ne tire que du côté face à votre personnage, ce qui fait que vous aurez du mal à atteindre les ennemis derrière vous. Agaçant, lorsque vous êtes déjà mort une belle dizaine de fois. Mais notez que cette campagne devrait vous tenir en haleine entre 6 et 10h devant votre écran, voire plus si vous mourrez régulièrement et que cela ne vous agace pas.
Votre personnage Cobalt ne parlera pas, le jeu est intégralement joué sur des textes et des petits sons.
Plutôt axé sur la coopération
Cobalt est difficile seul. S’il est à la limite du die & retry en proposant divers checkpoint (parfois mal placés !) à récupérer soi-même régulièrement, avancer dans l’aventure à deux en local sera une tâche bien plus aisée quand vous aurez compris que les ennemis sont parfois nombreux, et coriaces. En effet, ces derniers n’hésitent pas à attaquer tous en même temps, utiliser les nombreux projectiles dans le jeu et parfois même être aidé par des Space Hamsters, étant eux surpuissants et particulièrement difficile à éliminer.
En parlant des projectiles, faisons un petit détour au niveau des armes pour notre cher Cobalt : il y a trois types d’armes, toutes associé à une touche pour la sélectionner et l’utiliser avec la touche de tir. Vous aurez donc droit à des projectiles, des armes à feu et des armes au corps à corps. Il y a environ une bonne dizaine d’armes pour chaque catégories, toutes ayant leur avantages. La sélection d’arme se fait en appuyant plusieurs fois sur une touche appropriée pour la classe. A titre d’exemple sur un pad Xbox One, la touche B vous donnera accès à tous les projectiles, et appuyer sur ce bouton plusieurs fois vous fera défiler toutes les armes. Il en sera de même pour les armes à feu reliées à la touche Y et aux armes de corps à corps sur la touche X.
Si nous évoquions la coopération, sachez que vous retrouverez à certains moments dans le jeu des PNJ alliés. Mais ne vous en réjouissez pas vraiment, il semblerait que le codage de l’IA ennemi soit bien plus avancé que celui de votre acolyte, car ce dernier semble vraiment être conçu pour mourir, parfois même pour vous tuer accidentellement avec une grenade. Celui-ci ne joue pas la discrétion quand un niveau le demande, ce qui vous ramène donc une flopée d’ennemi à vos trousses et la mort de votre cher et tendre fautif. Bien fait pour lui, dommage pour vous. Heureusement, le sauver ne vous rapporte aucun bonus, et le laisser mourir ne vous pénalisera pas.
Mais Cobalt a plutôt de bonnes idées qui sont peut-être mal exploités. En effet par le biais des trailers ou des tests d’Alpha, vous aurez constaté qu’il y a de nombreux passages de bullet-time (phases de tir au ralentis dans le jeu). Celui-ci s’active hélas, ou heureusement parfois automatiquement lorsqu’une balle ou un projectile se rapproche de vous. Cela peut s’avérer parfois utile pour esquiver ces agressions grâce aux mécaniques des roulades, mais parfois gênant quand c’est trop fréquent, puisque cela rend le jeu en quasi-permanence au ralenti.
Justement, à propos de la roulade, il est bien de souligner que celle-ci est un élément clé du gameplay, puisqu’elle sera usée fréquemment pour prendre un peu de vitesse, réaliser des sauts plus hauts si bien réalisés mais surtout pour esquiver ou faire ricocher les balles des assaillants, à condition que celles-ci ne touche pas vos…pieds. Étrange, mais vous êtes blessés si l’ennemi touche vos pieds pendant une séquence de bullet-time, vous obligeant à manipuler cette fonction avec prudence et une vive concentration. C’est ce qui accentue une fois de plus la difficulté du jeu et votre frustration en cas de mort ! Quelques pièces cachées sont présentes dans le jeu, vous offrant parfois des armes assez puissantes, mais surtout régulièrement des points d’énergie, utilisable dans le marché du jeu. Ces derniers vous serviront d’ailleurs à vous réapprovisionner, ou à acheter de l’équipement et des armes.
Peu de modes de jeu en ligne, mais efficace !
Cobalt est certainement plus centré sur tous les autres modes de jeu que son histoire. Même si la campagne solo contient une belle dose d’humour, pas mal d’interactions pour approfondir vos connaissances sur l’histoire (sélection des dialogues, n’impactant pas le déroulement de l’histoire) et des boss plutôt bien pensés dans l’ensemble, les autres modes se montrent bien plus alléchant et accessible. En effet, en ligne, vous aurez même la possibilité de jouer seul contre des bots parmi une belle sélection d’une trentaine de cartes, s’apparentant à des petites arènes de combat plutôt qu’à de réels niveaux.
En Arcade, vous serez amené à jouer à 2 en local sur de nombreux modes de jeu : Défi, Deathmatch, Team Deathmatch, Prise-Ball et Survie. Le mode défi se révèle particulièrement bon pour les plus persévérants d’entre vous, car il vous proposera une jolie panoplie de défi de combat ou de vitesse accès sur le scoring. Entendez par là qu’en défi de combat, vous devrez dans un temps impartis éliminer tous les ennemis d’une map. En vitesse, vous devrez battre un temps record en maîtrisant au mieux la vitesse de votre personnage.
13 niveaux sont proposés pour les défis de combat contre 21 de vitesse, de quoi vous occuper un peu si vous décidez de faire partie des premiers dans le classement mondial ! On reste à espérer que des niveaux seront ajoutés au fil du temps pour étoffer le contenu. Le mode survie lui viendra mettre vos talents de joueurs à l’épreuve, en proposant plusieurs vagues d’ennemis à éliminer. Un bon moyen de se détendre avec un ami, en local. Mais pourquoi ne pas l’avoir importé en ligne ?
En ligne, seulement trois modes sont présent dans ce versus, jouable en solo ou en local à 2, face à 8 joueurs en ligne. Petite surprise, même si peu de modes sont de la partie, il est excitant de savoir que ce mode multijoueur est bien plus complet qu’on ne le pense. Le test s’étant effectué avant la sortie du jeu, le mode en ligne n’a malheureusement pas été accessible car les serveurs étaient vides. En revanche, nous avons pu nous essayer aux combats face à des bots, et c’est à notre grande surprise que l’on a découvert que chaque personnage peut-être joué avec des attributs différents tels que les armes, les capacités de vitesses, défense, espion et attaque.
Des personnages jouables, il y en a à la pelle, près de 80 dont une petite trentaine est à débloquer, et chacun possède son arsenal et ses propres attributs. Pour des soirées endiablées entre amis, ou des parties en ligne pleine de folie, il y a de quoi faire ! Cependant, les chiffres ne mentent pas. Trois modes, c’est peu, et la rejouabilité sera peut-être bonne, mais lassante à un moment. En espérant que les développeurs ont quelques idées derrière la tête pour étoffer ce contenu…
Saura-t-il faire parler de lui longtemps ?
C’est peut-être cruel, mais 6 ans de développement pour Cobalt semble être grossier. Le contenu que propose Cobalt n’est pas à la hauteur de la durée de conception, nous aurions clairement dû avoir plus que ce que le jeu nous propose. Peu de mode de jeu, une personnalisation du personnage peu avancée (palette variée de couleur, mais pas d’immense changement sur votre personnage, peu d’éléments de personnalisation pour vous rendre unique) et un très mauvais dosage sur la difficulté. Terminer à peine le deuxième chapitre a été relativement difficile à cause du nombre d’ennemis qui attaquait en simultané, en plus de certains qui étaient clairement surpuissants et qui nous empêche d’avancer tête baissée.
Un point faible relativement important pour Cobalt, qui est pourtant porteur de bonnes intentions. Frustrant, il se pourrait que progresser soit encore plus difficile car la quasi-totalité de votre inventaire tombe là où vous avez succombé en cas de mort. De ce fait, si vous avez opté pour la solution foncer dans le tas et que vous mourrez un peu plus loin sans avoir passé un checkpoint, et bien vous serez dans l’obligation de perdre toutes vos vies pour recommencer avec vos armes, ou bien de prier le bon dieu pour que vous réussissiez à passer de nouveau.
Avant de conclure ce test, il est important et intéressant de noter que Cobalt sort évidemment sur Steam, mais aura surtout un éditeur de niveau compatible au Steam Workshop, vous permettant ainsi de créer gratuitement vos niveaux et de les partager avec les joueurs du monde entier. Cobalt devrait donc obtenir un avantage sur PC non négligeable, qui devrait considérablement gagner en intérêt par rapport aux versions Xbox.
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