Pour celles et ceux qui ne seraient pas au courant via Internet, Collar X Malice est un Visual Novel à classer comme « Otome », à savoir un jeu vidéo basé sur l’histoire, via la lecture de longues discussions, et dont l’élément principal peut parfois être le développement d’une relation romantique entre le protagoniste de premier plan et un autre, quant à lui secondaire et généralement du sexe opposé, voire plusieurs autres. Malgré sa disponibilité sur le marché nippon depuis août 2016, le soft n’est arrivé chez nous que le 28 juillet dernier, avec près d’une année de retard sur sa sortie originelle sur les terres de ses créateurs.
Dans le présent titre, figurant parmi les projets de localisation occidentale d’Aksys, vous aurez la possibilité de parcourir une intrigue où s’entremêlent enquêtes, meurtres et romance(s). Mais ce soft a-t-il ce qu’il faut pour vous charmer ? Tentons de le découvrir !
Un scénario, quésaco ?
D’un point de vue purement pratique, il semble opportun de souligner le fait que vous aurez la tâche d’incarner une jeune femme de 21 ans, du nom de Hoshina Ichika. Cette dernière est devenue, tout récemment, la nouvelle recrue du SRCPO, dont le siège se trouve à Shinjuku. Vous aurez votre petit fusil pour vous protéger en cas d’attaque, mais que ferez-vous lorsque l’un ou l’autre de ces jeunes hommes qui sont vos collègues vous approchera ? Là est l’un des éléments principaux du jeu, il vous fera avancer dans le scénario principal, variable selon vos choix, tout en créant une intimité grandissante entre vous et l’un de vos interlocuteurs.
Puisque je vous parle des hommes qui vous accompagneront dans votre épopée policière, il semblerait intéressant de vous citer ces derniers, dont vous retrouverez les visages dans le carrousel proposé en fin de test. Vous pourrez donc, dès lors que vous vous serez lancé dans cet opus, rencontrer Yanagi Aiji, Enomoto Mineo, Sasazuka Takeru, Okazaki Kei et enfin Shiraishi Kageyuki.
Avec une approche plus contextuelle, sachez que le scénario se déroule dans une année qui nous est inconnue et que depuis le mois de février de ce calendrier, de nombreux meurtres sont orchestrés par une organisation du nom d’Adonis, groupe terroriste visant de noirs desseins pour Shinjuku. Se voulant représentant de la justice, ce groupuscule s’en prend avec barbarie à des individus qui n’auraient pas été justement sanctionnés par les tribunaux. Chaque scène de crime comporte la présence d’une pièce avec un visage de chat et un chiffre romain dessiné grâce au sang des pauvres victimes.
Comme je l’ai souligné un peu plus haut, notre personnage principal, vous en l’occurrence, travaille à Shinjuku, lieu dangereux et empreint de violence, de brutalité et où les meurtres sont légion, surtout depuis la série de meurtres reconnus sous le nom de « X-Day Incidents ». Pour vous dresser le topo de la situation, tout le monde peut porter une arme sur lui depuis ces événements, c’est vous dire.
Elle, en fait vous, travaille quotidiennement pour maintenir la paix dans une ville qui est en proie à la terreur. Néanmoins, et malgré la présence d’une arme en sa possession et malgré ses compétences au tir, la jeune femme se fait attaquer et se retrouve avec un collier qui lui entoure le cou, ledit accessoire de mode se trouvant en fait être un diffuseur de poison. Suite à l’agression, et ayant sombré dans un plus ou moins long sommeil, la demoiselle se réveille entourée de cinq hommes, tous d’anciens membres de la police, quel heureux hasard.
Comme si un hasard très hasardeux ne suffisait pas, notre protagoniste devient la pièce principale permettant de comprendre et élucider complètement l’affaire. Tout cela mit bout à bout, une coopération se crée pour tenter de sauver la policière et ainsi, par la même occasion, résoudre l’affaire des incidents du X-Day. Sans oublier que cette histoire vous permettra en plus de vous trouver un amoureux, si ce n’est pas de la chance ça …
Tout est bon dans l’cochon, même chose ici
Il est désormais temps de vous parler un peu plus de ce qui entoure le scénario, les éléments qui se dégustent avec les yeux, les oreilles et le cœur, ou pas. J’entends par là de vous présenter les graphismes, la bande-son, le gameplay et toutes ces petites choses qui font que le jeu est plus ou moins agréable à parcourir qu’un livre ou qu’un autre jeu.
Premièrement, sachez que les illustrations proposées, par Hanamura Mai si je ne m’abuse, sont d’une qualité incroyable, tout est splendide, jusqu’aux légers effets de lumière ou d’ombre sur les personnages ou même les décors en arrière-plan. Rien n’a été laissé de côté, tout a été bossé avec beaucoup d’application et d’implication, cela se ressent. Bien entendu, nous parlons ici d’un Visual Novel, il n’y a donc pas de phases d’action où les personnages évoluent de façon dynamique, on parle bien ici de simples illustrations figées où se superposent du texte et de la musique. C’est un peu là que l’on pourrait se plaindre, les personnages ne possèdent pas de mouvements du visage lorsqu’ils parlent, un petit détail certes, mais un détail qui coupe l’immersion lorsque vous vous plongez à 100% dans le jeu. Les voix semblent, en effet, venir un peu de nulle part alors que quelques ouvertures et fermetures de bouches auraient largement suffi pour que le tout passe crème.
Comme dans tout Visual Novel du style, nous retrouvons des phases d’investigations, dont vous pouvez trouver une illustration dans le carrousel. Ces dernières se font un peu à la façon point’n click. Vous êtes sur un écran fixe et devez déplacer votre curseur (rouge) à travers l’image afin d’interagir, dans un certain ordre, avec des éléments du décor et autres objets en tout genre afin de déclencher des dialogues et phases de réflexion pour avancer dans la résolution de l’enquête en cours.
Ensuite, il s’avère intéressant de savoir que le jeu est divisé, à la manière d’un merveilleux roman, en chapitres. Vous aurez la possibilité de choisir un protagoniste avec qui continuer l’histoire, sa route, sa romance en quelques sortes. Tous vos choix, votre décision d’intrigue romantique ainsi que la façon dont vous résolvez les différentes énigmes vous mèneront à une fin, toujours différente, où à l’un de ses 31 sœurs. En effet, le jeu possède la bagatelle de 32 fins uniques qui arriveront à vous selon la manière dont vous avez progressé manette, ou plutôt console, à la main.
Durant ces chapitres, vous serez accompagné par l’OST qui colle assez bien avec l’ambiance mystérieuse du soft. Ce qui retient le plus l’attention reste le duo opening/ending qui, dans le genre rock, sont vraiment pas mal. Une bande-son correcte avec quelques musiques qui valent vraiment le détour, mais qui n’auront malheureusement aucun intérêt en dehors du titre en lui-même.
Enfin, élément important, vous retrouverez également des phases de Trigger Mode, chose à laquelle vous serez formé durant le prologue, consistant à appuyer au bon moment sur la gâchette de votre pistolet, action pouvant vous sauver la vie, lorsque vous êtes face à un ennemi. Si vous ressentez une difficulté durant l’entraînement, mon seul conseil sera de sauvegarder souvent afin d’éviter de devoir recommencer de trop loin suite à une mort vraiment bête.
Cet article peut contenir des liens affiliés